Thread by @TristanKamin

Je découvre à cette occasion que les Russes ont en projet un RITM-400, une version boostée de leur petit réacteur RITM-200 prévu comme SMR à terre et réacteur de propulsion navale pour les brise-glaces.

https://twitter.com/Syndroma3/status/1493145732345442304

L'occasion de découvrir cette belle brochure commerciale pour leurs brise-glaces.
aem-group.ru/static/images/…

La belle cuve toute neuve du RITM-200
Un bloc de deux réacteurs est donné pour un volume de 6,8 m x 14,6 m x 16 m.

Et chaque réacteur envoie assez de vapeur pour produire 2x50 MW d'électricité. L'équivalent en énergie d'un demi-parc éolien offshore comme celui de Saint-Nazaire en construction (capacité à 480 MW), mais de manière constante jusqu'au rechargement (tous les 10 ans).

Puis demain viendra le RITM-400. On double la puissance, mais on divise par deux l'autonomie.
On augmente aussi un peu la taille : 9 m x 18,2 m x 17,5 m pour les deux réacteurs.

Dans la plus pure tradition twitterienne instaurée par @laydgeur, je vous ai mis ce "bloc réacteurs" à Marseille.

Et ce qui m'a interpellé, dans la fiche technique, c'est le « core energy content » de 6 TWh. Par cœur, et c'est en énergie électrique. Le rendement de conversion considéré est de 38,1% (!) soit 31,5 TWh de chaleur pour les deux cœur des deux réacteurs en 5,7 ans.

Avec les bonnes (j'espère) conversions, j'aboutis à un équivalent à 4,5 millions de tonnes de charbon embarquées dans ce volume, ou 2,6 millions de tonnes de diesel. Ou encore respectivement 3,8 et 3,1 millions de mètres cubes (en prenant une densité moyenne du charbon à 1.2).

Ça fait de grosses cuves de diesel ou de gros bacs de charbon (diesel en brun, charbon en gris).

Voilà, je regardais simplement la brochure de ces réacteurs et cette indication sur le "core energy content" m'a donné envie d'illustrer une nouvelle fois la concentration d'énergie dingue de l'énergie nucléaire par rapport aux énergies fossiles.

Lesquelles sont, pour rappel, elles-mêmes incroyablement concentrées par rapport aux énergies "de flux" telles le rayonnement solaire incident sur Terre ou l'énergie cinétique des masses d'air en mouvement !