Tiens pour changer ce soir, j'aimerais casser un mythe. On vous partage souvent de belles photos de la Terre prises par les astronautes. Du coup on finit par croire qu'ils sont des génies de la photo.
C'est un gros mensonge.
La majorité des photos... Elles sont pas ouf.
L'ISS faisant le tour de la Terre en 90 minutes, sous eux... Ca bouge. Vite. Du coup, en plus de devoir repérer un sujet photo, il faut un appareil bien réglé. Sauf que c'est pas pareil pour les îles, les nuages ou le coucher de Soleil.
Des fois c'est fade...
D'autres fois, le "flare qui va bien" prend un peu trop le Soleil...
Ou alors y'a pas vraiment de sujet. Mais du coup, comment s'y prennent-ils ?
Déjà, ils prennent BEAUCOUP DE PHOTOS. Si.
Et de préférence s'ils voient un truc qui leur plait, entre 5 et 15 clichés.
Et encore, là c'est calme.
Thomas Pesquet il faisait pas mal de timelapses. Des bottins de 800 ou 1500 images à intervalles court. En HD. C'est beau hein. Mais à trier...
Mais il faut ajouter aussi qu'après quelques mois de mission, ils sont beaucoup plus doués. 4-5 prises et hop, plus qu'une petite reprise de contraste.
On y voit beaucoup de thèmes qui reviennent, de semaine en semaine, de mois en mois. Par exemple même s'ils sont à 99% nuls pour ça, tous les astronautes photographient la Lune.
Meilleur résultat garanti avec une lunette sur Terre.
Les photos de nuit aussi. C'est dur. On sent, ON SENT VRAIMENT qu'ils ont envie de nous partager ça.
Mais 90% du temps, ça donne ça :
Voilà. C'est souvent ça. Flou, mal cadré, ou alors un sujet qui revient, des centaines de clichés de suite. Tokyo la nuit par exemple, c'est un aimant à photos (et à photo ratées).
Mais les 10% qui restent... Ah les amis, quelle planète.
Les photos nous la montrent telle qu'elle est, pas sur Google Maps. Avec ses nuages, ses contours, ses rivières qui brillent. Ses déserts bleus, ses courants de vents. Ses incendies, ses champs découpés à en perdre le regard. Ses tempêtes de sables.
Cette planète, elle est incroyable.
Même quand elle est mal cadrée, elle est incroyable.
Du coup les photos de la Terre, j'espère que les astronautes continueront d'en prendre. Beaucoup. Partout. Tout le temps. Parce que les regarder, c'est un plaisir sans fin.
Ouais bon, pas toutes.
FIN.
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La situation s'envenime à propos du décollage des satellites #OneWeb qui viennent d'arriver sur leur site de lancement à Baïkonour.
"Roscosmos pourrait annuler le tir, sauf garantie que les satellites seront exclusivement hors usage militaire."
OneWeb pourrait-elle apporter une telle garantie ? En réalité, la constellation offre un outil (qui lui est civil), tout dépend de ses clients. Faudra-t-il dévoiler la liste des clients ? Affaire à suivre...
*tousse*
"Ah oui au fait nouvelle condition, il faut aussi que le gouvernement Anglais ne soit plus actionnaire de #OneWeb"
Là, ça va devenir vraiment compliqué.
☑️Un astronaute allemand
☑️Une expérience belge
☑️Ca parle mayonnaise
☑️Quelqu'un a trouvé ça malin d'appeler ça PASTA aeronomie.be/en/news/2022/p…
Et le scientifique qui s'en occupe est un Hoof.
Maintenant qu'on a fait le tour de la vanne sur cette expérience à propos des émulsifiants en 0g, je vais en profiter pour vous dire qu'en vrai c'est vachement intéressant, scientifiquement parlant.
Je vois passer beaucoup de tweets/articles à charge sur les #JeuxOlympiques en Chine, ce qui m'a donné envie de me renseigner un peu, et... J'ai l'impression que c'est plus contrasté que "100% de neige artificielle rholala".
On regarde un peu d'en haut ?
Avant de démarrer un petit préambule :
- Non, je ne défends pas la Chine, ni sa politique
- Sur le plan écologique, oui les J.O. sont une aberration
- Si les scientifiques disent que les pistes artificielles sont une cata, il faut les écouter.
Regardons un peu quand même.
D'abord, les 3 sites. Les #JO2022 ont lieu à Pékin/Beijing (sports couverts), dans les montagnes du Yanqing (ski descente et bob/luge) et dans les montagnes du Zhangjiakou (biathlon, saut, fond etc).
Je l'ai déjà dit je crois, mais le problème de ces superbes images partagées et repartagées en masse, c'est que beaucoup d'informations sont perdues. Et parfois, déformées.
Déjà, le titre et le manque de crédits laissent croire que ça a été pris par la sonde Cassini tel quel.
Sauf que pas du tout. Déjà, la vidéo doit être créditée à son créateur, Kevin M. Gill.
Or il n'a pas fait "que" prendre des images de Cassini et d'en faire un clip.
L'auteur ne s'en cache pas, sa vidéo est un composite de 4 images : deux pour le passage d'Io devant Jupiter le 1er janvier 2001, et deux pour Europe le 2.
Le reste est via PC et donc si on veut, par effets spéciaux.