Je vois passer beaucoup de tweets/articles à charge sur les #JeuxOlympiques en Chine, ce qui m'a donné envie de me renseigner un peu, et... J'ai l'impression que c'est plus contrasté que "100% de neige artificielle rholala".
On regarde un peu d'en haut ?
Avant de démarrer un petit préambule :
- Non, je ne défends pas la Chine, ni sa politique
- Sur le plan écologique, oui les J.O. sont une aberration
- Si les scientifiques disent que les pistes artificielles sont une cata, il faut les écouter.
Regardons un peu quand même.
D'abord, les 3 sites. Les #JO2022 ont lieu à Pékin/Beijing (sports couverts), dans les montagnes du Yanqing (ski descente et bob/luge) et dans les montagnes du Zhangjiakou (biathlon, saut, fond etc).
Chaque site a ses particularités.
Le premier, à Pékin/Beijing... Vous le connaissez déjà. C'est celui des Jeux Olympiques de 2008. Ici, sans dire que c'est sobre, du point de vue écologique il n'y a qu'un seul nouveau bâtiment, le circuit ovale dédié au patinage de vitesse, construit sur le terrain de Hockey/tir
Les stades de Hockey, de Curling, les épreuves de patinage, toutes auront lieu dans des stades couverts des JO 2008, réutilisés en version hiver.
(Il fait entre -7°C et 5°C cette semaine sur place...)
Ensuite, dans le Yanqing. On retrouve en effet facilement les pistes enneigées dans des montagnes seiches, avec une gabegie monumentale d'eau amenée sur place pour le plaisir.
Cela dit, au moins des Jeux Olympiques où il fait froid... La nuit ça tombe sous les -10°C.
Notez qu'on les voyait encore mieux en janvier 2021, là il n'avait pas neigé du tout dans le coin...
Les années d'avant, c'est plus inégal... Mais on remarque bien qu'à part les températures, le risque d'avalanche est pas très présent dans le coin.
Le choix du site est... Bref.
Enfin, il reste les montagnes du Zhangjiakou. Là par contre, je ne sais pas si c'est toujours "100% artificiel" mais il neige souvent dans le massif, qui a plusieurs stations de ski.
Températures 100% négatives aussi dans les semaines à venir.
Le site est au centre de la photo précédente, et si vous ne pouvez voir la différence entre la nature et le site artificiel, c'est donc bien qu'il neige dans le coin ^^
Les années précédentes étaient bien blanches aussi (sauf 2019 O_o)
Du coup... Qu'en penser ?
Je crois que le CIO a choisi un site froid, après plusieurs éditions où la tendance était plutôt inverse (Sotchi et ses manches courtes), avec des installations partiellement réutilisées et des interconnexions par rail plutôt que route.
Cela étant, et comme je l'écrivais plus haut, il y a sans doute beaucoup à dire sur l'impact écologique d'un tel événement sportif, les implications politiques, etc.
Je préfère regarder les photos satellites :-)
Je l'ai déjà dit je crois, mais le problème de ces superbes images partagées et repartagées en masse, c'est que beaucoup d'informations sont perdues. Et parfois, déformées.
Déjà, le titre et le manque de crédits laissent croire que ça a été pris par la sonde Cassini tel quel.
Sauf que pas du tout. Déjà, la vidéo doit être créditée à son créateur, Kevin M. Gill.
Or il n'a pas fait "que" prendre des images de Cassini et d'en faire un clip.
L'auteur ne s'en cache pas, sa vidéo est un composite de 4 images : deux pour le passage d'Io devant Jupiter le 1er janvier 2001, et deux pour Europe le 2.
Le reste est via PC et donc si on veut, par effets spéciaux.
De l'importance des contrôles qualité et de l'honnêteté. En 2000, chez un fabriquant d'aluminium nommé Sapa Profiles, un superviseur de labo et son manager sont en face d'un souci : les pièces ne respectent pas les spécifications.
Alors ils... modifient les résultats.
Ce n'est pas la première fois, et pas la dernière : ils vont manipuler des données entre 1996 et 2015. Oh, rien de très important... Si ?
Si.
Parce qu'un de leurs clients, c'est Orbital Science. Qui fabrique et opère des lanceurs.
Orbital Science (depuis devenu Orbital ATK, puis Northrop Grumman Innovation Services au gré des fusions) a été sous contrat avec la NASA qui, à la fin des années 2000, leur commande des vols du lanceur Taurus-XL pour des missions en orbite basse.
Bon je vois passer pas mal d'articles en mode "hahaha la NASA n'a pas prévu des combis pour une sortie à deux femmes quelle bande de branquignoles".
Donc non déjà, et visiblement il y a besoin de quelques explications.
Bon déjà il faut clarifier : Oui la NASA avait bien prévu une sortie avec deux femmes vendredi (trois en comptant le relai sol), ce n'était pas qu'un coup de com.
Cette sortie fait partie d'une série de 3 entre le 22 mars et le 8 avril.
Il y a 3 tailles d'EMU disponibles sur l'ISS. M, L, XL et grosso modo l'équivalent de 4 combinaisons. Je précise car certains éléments sont interchangeables comme les torses, jambes, casques, pieds... et les gants sont sur mesure. Bref.
Une sortie ça se prévoit très à l'avance.
Un nouveau #Thread historique, ça vous dit ? On pourrait parler de J.P. Allen, l'astronaute qui ne savait pas qu'il voulait devenir astronaute... Et qui a mis 15 ans à y parvenir.
Allez, c'est parti.
En 1966, Joseph Allen termine son doctorat à Yale en physique nucléaire. Il ne rêve pas du tout d'être astronaute, écoute distraitement les nouvelles de la conquête spatiale. C'est plutôt la recherche en labo qui l'intéresse, pas la couverture du magazine Life.
Mais un jour il tombe sur un formulaire qui demande aux jeunes chercheurs "Intéressés par la NASA ? Postulez pour être astronautes". Joe, il est curieux. Il se demande quel genre de tests ils leur font subir, aux candidats, surtout aux scientifiques !
Alors je vous propose un petit #Thread historique pour vous parler de cette fabuleuse histoire qui fait qu'Alan Shepard disait régulièrement "Beep Beep mon cul", et que lors d'#Apollo14 il s'est retrouvé à marcher sur la lune avec un faux patch sur son sac à dos.
Déjà il faut se souvenir qu'Alan Shepard, Ed Mitchell et Stuart Roosa forment un équipage super atypique. Ed et Stuart n'ont jamais volé, tandis qu'Al Shepard a fait un voyage spatial de... 15 minutes, devenant le 1er américain dans l'espace.
Par contre, l'équipage remplaçant, ce sont des "cracks" du programme Apollo, même si seul Gene Cernan, le commandant de réserve, est allé autour de la Lune avec Apollo 10. Joe Engle était par exemple un pilote hors pair.
Lui c'est Sam Dove, et vous ne le connaissez pas. Remarquez, il est chauffeur.
Chauffeur d'un des engins les plus #Badass au monde.
Quand Sam Dove conduit, il conduit debout. C'est sa version de Michel Berger. Osez vous moquer, mais il ne conduit pas très vite ses 2700 tonnes d'acier et de puissance.
A vide. #Badass
Sam Dove est aux manettes d'un engin qui porte son propre poids, mais aussi une table de lancement, une tour de lancement... Et une fusée.
Un bel engin, quoi.