1. Vers une élection volée ? Après plusieurs mois de matraquage sondagier plaçant Macron en tête, la petite musique qui circule actuellement est celle d'un chef d'Etat indispensable, "père de la Nation" particulièrement précieux en ces temps de crise internationale
2. Le président et ses proches nourrissent cette narration, reprise par des médias complaisants : Macron ne serait pas un candidat comme les autres, il n'aurait pas besoin de débattre et il va faire sa déclaration de candidature dans une "lettre aux Français".
3. Bref, la course électorale, c'est pour les autres, Macron est au dessus de la mêlée. D'ailleurs, il n'a aucun programme. Rien.
Clairement, cette rhétorique nous vole une élection présidentielle.
4. Déjà en 2017, Macron a été (mal) élu par le double combo de matraquage médiatique au premier tour - sans qu'il daigne nous présenter un programme, il était trop "nouveau monde" pour ça et a attendu le plus possible - et de chantage à l'extrême-droite au second.
5. Son règne a été violent, répressif, punitif socialement et a enrichi ses amis. Sous son règne, la classe bourgeoise a renforcé ses bénéfices, son impunité fiscale et sociale, son contrôle du monde médiatique. Ce sont des faits. frustrationmagazine.fr/bilan-macron/
6. Il y a certes le risque d'une guerre, mais il y a aussi, si Macron repasse, le risque d'une guerre sociale encore plus intense en France, avec liquidation de notre protection sociale (retraites, chômage, intermittence..) de notre droit du travail, de nos services publics.
7. Les macronistes ne daignent pas nous proposer de programme : en ne disant pas ce qu'ils comptent faire, ils se soustraient un peu plus au jeu démocratique déjà bien pipé de la Ve République. Aucun journaliste ne semble les interroger là dessus, à 38 jours du premier tour.
8. La guerre sociale radicalisée, c'est ce que la bourgeoisie souhaite, et elle semble prête à nous voler le peu de pouvoir qu'il nous reste - un bulletin dans l'urne une fois tous les 5 ans - pour continuer à nous saigner.
9.Ensemble nous pouvons combattre cette évidence imposée d'en haut : non, nous n'avons pas besoin que Macron reste pour résoudre une crise internationale - lui qui nous a fait croire qu'il avait sauvé la paix avec ses petits bras il y a 15 jours.
10. Non, nous n'avons pas besoin que notre système social soit détruit, il n'y a ni nécessité, ni justice là-dedans. Et non, vu le dernier rapport du GIEC, nous n'avons pas besoin de 5 ans de plus d'un dirigeant pro-agriculture intensive, pro-chasse, pro-Total.
11. Demandez autour de vous, à celles et ceux qui se résignent à poursuivre la vie sous ce régime : c'est cela que vous voulez pour votre pays, pour vos enfants, pour vos proches : la pauvreté, l'insécurité, l'inflation, le règne d'une caste et la prospérité d'une minorité ?
12. Nous détestons-nous tant que nous sommes prêt.e.s à redonner carte blanche à un clan qui méprise ce que nous sommes et qui veut que nous vivions dans la peur et la galère ?
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
1 - "Le cynisme de la classe politique n’ayant visiblement aucune limite, un phénomène inquiétant se développe à quelques semaines de l’élection présidentielle : la guerre en Ukraine se voit instrumentalisée pour tenter de gagner quelques points dans les sondages."
2. "Ainsi Jadot, Hidalgo, Taubira, Glucksmann et BHL s’en donnent à cœur joie, en prenant la posture viriliste du “chef de guerre”. La palme revenant à Enthoven, et à son homophobie latente, à deux doigts de traiter de “tafioles” ceux qui ne voudraient pas faire la guerre.
3. "Mais j’ai une bonne nouvelle pour vous les gars : le président de l’Ukraine, Zelensky, appelle les européens volontaires à se joindre à l’armée ukrainienne. Puisque vous êtes si chauds, surtout n’hésitez pas à y aller. Passez devant, on regarde comment ça se passe pour vous"
1. Pourquoi les bourgeois adorent-ils Fabien Roussel ? Le candidat du PCF, a une hype incroyable dans les dîners mondains. En quelques jours, il a reçu les hommages de Finkielkraut Castaner, Blanquer, Quatremer, Onfray et même Darmanin. Papacito est venu lui aussi le complimenter
2. Mais que s’est-il donc passé pour que le grand parti des travailleurs, celui qui faisait trembler la classe dominante française pendant des décennies, ait engendré en 2022 un candidat qui reçoit tous ses honneurs ?
3.Sur le papier, le programme du PCF n’est pas révolutionnaire mais il porte sérieusement atteinte à la marche néolibérale. il contient une hausse du SMIC, la retraite à 60 ans, plusieurs nationalisations... Pourquoi les bourgeois n'ont-ils pas + peur de ce terrifiant programme ?
1. "On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants". Ce que cette phrase de Macron, datée du 15 janvier, dit du fantasme bourgeois de remplacement de la politique par la technique :
2.Macron est lancé, dans le rôle du père fouettard du peuple, qui dit à ces gaulois réfractaires que leur modèle social ne tient pas la route et qu’il "va falloir" en finir. Et pourquoi "on ne pourra pas" continuer à avoir un système qui n’a "aucun prix" pour les étudiants ?
3.Parce que, "1/3 des étudiants sont boursiers et où, pourtant, nous avons tant de précarité étudiante et une difficulté à financer un modèle qui est beaucoup plus financé sur l’argent public que partout dans le monde pour répondre à la compétition internationale"
1. Primaire populaire : mais pourquoi sont-ils si agaçants ? Quelques hypothèses.
2. J'ai beaucoup vu tourner cette vidéo de Samuel Grzybowski, un des leaders du mouvement politique startuppisé "Primaire Populaire". Du coup, je l'ai regardé. J'ai mieux compris à qui on avait à faire et qu'au delà de la blague on avait affaire à un phénomène inquiétant.
3. La forme : lorsque j'ai débattu sur @_alairlibre avec Grzybowski, j'ai eu une "alerte macroniste" vu le ton général de positive attitude néolibérale qui se dégageait de la moindre phrase : "l'espoir", "le changement", "l'envie", "tous ensemble" :
L'engagement politique sans l'amitié je n'y ai jamais cru : grâce à @SelimDe Frustration est passé du papier au web et s'est épanoui tout en gagnant en notoriété. Nos journées et nos soirées passées à discuter de nos colères, de nos espoirs, de nos vies, ça n'avait pas de prix.
Frustration est un média politique qui évolue avec les personnes qui le compose. @SelimDe y a imprimé sa marque : je pense notamment à son exigence sur la forme, à ses excellents conseils d'écriture, et le plus précieux : donner de la chair à tout ce que nous écrivons.
C'est grâce à lui que Frustration est sorti de son style très pamphlétaire et un peu loin du terrain pour contenir du récit personnel, du reportage, de la vie quoi ! Et à titre personnel, il m'a énormément encouragé, a eu confiance en ce que faisions.
#PatronIncognito mettait hier en scène un patron de restauration rapide venant contrôler le travail de salariés au SMIC et sortir des phrases du genre "Isis ne se rend pas compte que donner 5 serviettes aux clients c'est des dizaines de centimes en moins à la fin de la journée"
A chaque épisode, le discours est le même : les salariés de base ne se rendent pas compte que les "process" mis en place par la direction servent à économiser le moindre bout de chandelle pour maximiser la profitabilité. Mais, au SMIC, pourquoi ils s'y intéresseraient au juste ?
Comme on est sur M6, l'histoire se veut "nuancée" et on aura le droit au point de vue du salarié, souvent bien amer. Hier soir, le cuistot Kylian craquait alors que son patron déguisé en collègue lui avait envoyé 15 clients d'un coup pour tester ses limites.