1/ Cette nuit, les forces militaires russes ont bombardé le site de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, ce qui a provoqué un incendie sur le site de la centrale.
2/ À 6 h 20, l'incendie a été éteint par les unités du service d'urgence de l'État ukrainien. Pour l'instant, il n'y a pas d'information sur les possible morts et blessés.
3/ Les bâtiments auxiliaires de l'unité 1 ont été endommagés, ce qui n'affecte pas la sûreté du réacteur. Les systèmes et les composants importants pour la sûreté de la centrale nucléaire sont opérationnels.
4/ Aucune élévation de la radioactivité n'a été enregistrée.
5/ Le centre d'information et de crise de l'autorité ukrainienne est activité et le contact est maintenu avec la centrale nucléaire. Le site est donc occupé par l'armée russe.
6/ État de fonctionnement :
- Réacteur 1 est en panne.
- Réacteurs 2 et 3 déconnectées du réseau. Refroidissement des installations nucléaires en cours.
- Réacteur 4 en service à une puissance de 690 MW.
- Réacteurs 5 et 6 en cours de refroidissement.
FIN
7/ Note personnelle : Je n'ai pas trouvé une traduction plus approprié mais le terme "bombardement" n'est pas donné ici au sens de bombardement aérien ! La centrale a été touchée par des combats terrestres. Désolé, je ne suis pas un spécialiste du vocabulaire militaire.
8/ Nouveau communiqué de l'autorité de sureté ukrainienne à 8h : Le personnel de la centrale continue à exploiter les installations.
Note personnelle : La situation semble "stabilisée" à ce stade.
Petit point après la conférence de presse de l’AIEA du 04/03/2022 à 10h30 :
1/ Zaporizhzhia : L'armée russe a pris le contrôle du site de la centrale nucléaire. La centrale nucléaire continue à être exploitée par son personnel habituel (ukrainien). Pas de rejet radioactif.
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2/ Les autorités ukrainiennes ont informé l'AIEA qu'un projectile avait touché pendant la nuit un bâtiment d'entraînement situé à proximité de l'un des réacteurs de la centrale, provoquant un incendie localisé qui a ensuite été éteint. 2 blessés mais pas dans le personnel.
3/ Les systèmes de sûreté des six réacteurs de la centrale n'ont pas été affectés et il n'y a pas eu de rejet de matières radioactives. Les systèmes de surveillance des radiations sur le site sont entièrement fonctionnels.
On me demande si la situation en Ukraine a déjà eu lieu dans un autre pays impliquant des installations nucléaires.
A ma connaissance, ce n’est jamais arrivé dans un pays aussi nucléarisé mais on dispose quand même de quelques cas intéressants.
Un tout petit thread
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1/ Il y a déjà eu des conflits dans des pays possédant des réacteurs nucléaires.
Un exemple récent : En 2020, l’Arménie, en conflit avec l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh, dispose d’une centrale nucléaire (Metsamor) mais elle n’était pas située dans la zone de combat.
2/ Parfois les réacteurs ont été des cibles directes comme le réacteur de recherche franco-irakien Osirak qui fut bombardé par l'aviation israélienne en 1981 puis par les USA en 1991. Il s’agissait d’un petit réacteur de recherche.
1/ #Tchernobyl : Le personnel subit une pression psychologique et un épuisement moral. L’AIEA considère qu’il doit se reposer et se relayer afin que leur travail crucial puisse être effectué en toute sécurité.
2/ Le personnel de Tchernobyl dispose de possibilités limitées de communiquer, de se déplacer et d'effectuer des travaux de maintenance et de réparation. Les autorités ukrainiennes n’ont plus le contrôle réglementaire de la zone.
3/ Les autorités ukrainiennes ont signalé que l'alimentation d'une des deux lignes électrique externe du site de Tchernobyl a été perdue pendant la nuit.
Savez-vous que pendant les années 1950, dans un contexte politique chaotique, la France développe discrètement un programme militaire qui aboutit au 1er essai #nucléaire dans le Sahara algérien, le 13 février 1960 ?
Thread : 1945-1960, le long chemin vers Gerboise bleue.
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1/ A la fin des années 1930, la France rayonne à l’international avec ses recherches sur le nucléaire et la radioactivité. En 1939, des 1ers brevets français sont déposés pour la production d’électricité et les charges explosives nucléaires par l’équipe de Frédéric Joliot-Curie.
2/ Pendant la guerre, si certains scientifiques restent en France, comme Frédéric et Irène Joliot-Curie, d’autres poursuivent leurs recherches aux USA et surtout au Canada.
Savez-vous que la cuve du 1er réacteur nucléaire français fut construite par un carrossier ? Que l’uranium qu’elle contient fût caché dans une mine au Maroc pendant la guerre ? Que ce réacteur devait s’appeler « FLOP »…
Thread : Zoé, anecdotes atomiques (1945-1948).
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1/ En mars 1946, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) prend possession du fort de Châtillon dans le sud de la région parisienne (Fontenay-aux-Roses). Ce fort qui date de 1876 sert alors à emprisonner et fusiller des collaborateurs (photo : départ d’un convoi mortuaire).
2/ C’est notamment le cas de Joseph Darnand (1), figure de la collaboration, des journalistes Jean Hérold-Paquis (2) et Jean Luchaire (3) ou encore du politique Marcel Bucard (4). Ce dernier est fusillé le 19 mars 1946…
Savez-vous qu’au tournant des années 1980-1990, un docteur en physique nucléaire du CEA, Francis Temperville, vend à des espions russes une centaine de documents « secret défense » liés à la bombe #nucléaire française ?
Thread : L’incroyable affaire « Pétales de roses » 🌹
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1/ Francis Temperville est né à Dunkerque le 29 avril 1957. Ayant perdu son père à l'âge de 9 ans, il est élevé dans un petit village du Nord par sa mère. C’est un bon élève : Bac C, DUT de chimie, licence…
2/ Après avoir obtenu successivement une maîtrise de physique et un DEA de physique nucléaire à Orsay, il entre, en 1985, à l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN, vidéo de 2003) sur le site du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) Saclay.