Savez-vous que pendant les années 1950, dans un contexte politique chaotique, la France développe discrètement un programme militaire qui aboutit au 1er essai #nucléaire dans le Sahara algérien, le 13 février 1960 ?

Thread : 1945-1960, le long chemin vers Gerboise bleue.

⤵️
1/ A la fin des années 1930, la France rayonne à l’international avec ses recherches sur le nucléaire et la radioactivité. En 1939, des 1ers brevets français sont déposés pour la production d’électricité et les charges explosives nucléaires par l’équipe de Frédéric Joliot-Curie.
2/ Pendant la guerre, si certains scientifiques restent en France, comme Frédéric et Irène Joliot-Curie, d’autres poursuivent leurs recherches aux USA et surtout au Canada.

Voir ce thread :
3/ Après les explosions d’Hiroshima et de Nagasaki, en plus des applications industrielles et scientifiques, l’utilisation de l’atome à des fins militaires est inscrite dans l’ordonnance de création du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) du 18 octobre 1945 par de Gaulle.
4/ Les premières années du CEA sont marquées par la prise en main du développement de l’énergie atomique par des scientifiques et notamment la figure du haut-commissaire du CEA, Frédéric Joliot-Curie (photo 1948), communiste et opposé à l’arme atomique.
5/ En novembre 1948, on découvre le 1er gisement de minerai d’uranium à la Crouzille. En décembre 1948, le 1er réacteur, Zoé, démarre à Fontenay-aux-Roses (vidéo). À l’usine du Bouchet, on extrait en 1949 les 1ers milligrammes de plutonium. La bombe est encore loin…
6/ Les positions de Frédéric Joliot-Curie lui valent d’être démis de ses fonctions le 28 avril 1950. Il est remplacé par le physicien Francis Perrin au poste de haut-commissaire du CEA, également opposé au nucléaire militaire mais de manière beaucoup moins virulente.
7/ Le 4 juillet 1952, le 1er plan quinquennal de l’énergie atomique (1952-1957) est présenté par Félix Gaillard à l’assemblée comme un plan industriel dont l’objectif est notamment la production de plutonium, combustible de futurs réacteurs (par ex des surgénérateurs).
8/ Le volet militaire est masqué mais les parlementaires ne sont pas dupes. Les communistes déposent un amendement, rejeté, pour interdire la fabrication de la bombe alors que Félix Gaillard laisse la porte ouverte. Les députés de droite s’inquiètent des communistes du CEA.
9/ En décembre 1952, le site de Marcoule est choisi pour accueillir les réacteurs produisant le plutonium. L’organisation du CEA est remodelée au début des années 1950 avec un nouvel administrateur général, Pierre Guillaumat, très enthousiaste sur la bombe atomique.
10/ En 1954, la France subit une lourde défaite à Diên Biên Phu (Indochine), ce qui fait réfléchir le nouveau président du conseil, Pierre Mendès France. On raconte que Français et US auraient échangé sur un possible bombardement atomique en Indochine.
11/ Le projet d’une communauté européenne de la défense (CED), qui impose notamment une limite de production de plutonium (500gr par an et par Etat) est repoussé par l’Assemblée nationale le 30 août 1954.
12/ Ce refus est lié à la peur d’être assujetti militairement aux USA et des craintes encore tenaces envers l’Allemagne liées aux traumatismes de la guerre. D’ailleurs, l’Allemagne est autorisée à se réarmer dans le cadre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
13/ Dans ce contexte, des organismes sont crées : Commission supérieure des applications militaires de l’énergie atomique (CSAMEA) en octobre 1954 et Comité des explosifs nucléaires (CEN) en novembre 1954. Le 26 décembre, le gouvernement valide ce programme militaire secret.
14/ Un Bureau d’Études Générales (BEG) rattaché au CEA, dirigé par le colonel Buchalet (photo 1960) s’installe à Bruyères-le-Châtel (Essonne). En 1955, ce site nucléaire militaire « B III » et financé par les services secrets voit le jour, sans l’accord du parlement français.
15/ Dans le cadre d’accords entre la Défense Nationale et le CEA, le Laboratoire Central des Poudres installe et développe en 1955 au Fort de Vaujours le Centre d’Études de Vaujours (C.E.V.) pour réaliser des études sur explosifs utiles à la réalisation de bombes nucléaires.
16/ L’instabilité politique est très forte et les gouvernements s'enchaînent. Le 1er février 1956, Guy Mollet (photo de 1957 avec François Mitterrand, ministre de la Justice), hostile à la bombe, devient à son tour président du conseil. Il va rapidement changer d’avis.
17/ En octobre 1956, lors de l'expédition de Suez, Israéliens, Français et Britanniques attaquent les Égyptiens mais se retirent ensuite sous la pression "financière" des USA et “atomique” de l’URSS…Nikita Khrouchtchev menace en effet de faire usage de l'arme nucléaire.
18/ Cet épisode est un choc pour la France et va accélérer la mise au point de la bombe nucléaire. Guy Mollet annonce en juin 1956 à l’Assemblée nationale qu’il a donné instruction du CEA d’engager le programme nucléaire militaire et lève ainsi une partie du secret.
19/ Par un artifice juridique poussé par le France, le nouveau traité Euratom (Communauté européenne de l'énergie atomique) accorde une liberté d'action militaire nucléaire aux États membres sauf à ceux qui ont dû y renoncer du fait de la guerre…l’Allemagne notamment !
20/ Le second plan quinquennal, voté en juillet 1957, renforce un peu plus le programme militaire et civil français. Mais, dans les médias, on ne parle toujours pas de la fabrication de la bombe atomique (vidéo de Marcoule, 1956)…
21/ La France ne dispose (pas encore) d’une usine d’enrichissement de l'uranium. Le plus simple est de produire, avec les réacteurs de Marcoule, du plutonium avec l'uranium (U238) des mines françaises, raffiné et converti en uranium métal naturel dans l’usine du Bouchet (photo).
22/ On expose pendant une courte durée ce combustible dans un réacteur pour produire du plutonium (Pu239). Le design des réacteurs G2/G3 permet une extraction “en marche”, avant qu’une quantité trop importante de Pu240 et Pu241 n’apparaisse, pouvant rendre une bombe inopérante.
23/ Les réacteurs G sont "modérés" au graphite, la France ne disposant pas d’usine de fabrication d’eau lourde, pouvant également servir de modérateur. Le graphite est fabriqué par l’entreprise Péchiney. Un atelier existe à Marcoule pour préparer ce graphite (photo de 1959).
24/ Une usine, dite UP 1, est également mise en chantier sur le site de Marcoule en 1954 (photo fin des années 1950). Elle doit permettre de traiter le combustible des réacteurs G de Marcoule et ensuite d’en récupérer le plutonium de qualité militaire.
25/ Ces réacteurs G sont également des prototypes pour la production d'électricité par EDF. L'ambiguïté sur l’objectif premier, militaire ou production d’électricité de ces réacteurs est volontairement maintenue.
26/ Enfin, le démarrage de ces installations est particulièrement complexe : Fusion de combustible en 1956 sur le réacteur G1, cartouches de combustibles régulièrement coincées au déchargement nécessitant des interventions humaines, fuites sur l’usine UP 1…
27/ Il faut maintenant trouver un site pour les essais nucléaires. À la suite d’un rapport du général Ailleret de janvier 1957 et de reconnaissances dans le Sahara, le site de Reggane, dans le Sahara algérien est retenu. Il répond à plusieurs objectifs :
28/ Un éloignement des grands foyers de population et un aménagement possible proche de la métropole. Ainsi, les îles Tuamotu en Polynésie française (photo atoll de Puka Puka dans les années 1950), difficilement aménageables à court terme sont d’abord envisagées puis abandonnées.
29/ A partir de 1957, deux autres centres annexes sont mobilisés : à Valduc en Bourgogne et à Moronvilliers en champagne, consacrés respectivement aux études de criticité du plutonium et aux études de neutronique.
30/ Le 11 avril 1958, Félix Gaillard signe un décret pour l’explosion d’une bombe nucléaire dans le Sahara au 1er trimestre 1960. Le même jour, des opposants menés par Lanza del Vasto envahissent le site de Marcoule. C’est la 1ère manifestation sur un site nucléaire en France !
31/ Dans un contexte de forte instabilité gouvernementale et à la suite d’une tentative de coup d’État à Alger, le général de Gaulle (photo avec le président René Coty à l’Elysée) revient au pouvoir en mai 1958 et avertit officiellement les USA du projet de bombe française.
32/ Il se rend en août à Marcoule pour se rendre compte du travail accompli et crée la Direction des applications militaires (DAM) du CEA en septembre 1958, qui remplace le BEG. La DAM va coordonner un énorme complexe nucléaire militaire qui se met peu à peu en action.
33/ Entre 1957 et 1959, de nombreux problèmes liés au design de la bombe sont levés : après une visite sur le site de tests du Nevada (USA, vidéo Operation Plumbbob, 1957 ), on réduit la masse de plutonium utilisée pour ne pas risquer une forte contamination radioactive.
34/ A Vaujours et Moronvilliers, le CEA met au point le détonateur (implosoir) de la bombe. Il est constitué de générateurs d’onde de détonation sphérique centripète maintenus par une gaine de résine et fibres de verre. Elle s’ouvre pour y insérer, au centre, le plutonium.
35/ Au centre de Limeil, qui dépend de l’armée et qui est rattaché au CEA en 1959, on met au point la source neutronique « externe » (au cœur en plutonium) destinée à déclencher à distance la réaction en chaîne avec un dispositif électronique.
36/ Fin 1958, les plans de l’engin nucléaire M1 sont établis. A Bruyères-le-Châtel, le plutonium extrait des réacteurs de Marcoule et traité dans l’usine UP1 pour en faire des lingots commence à être manipulé pour préparer la bombe nucléaire.
37/ Dans le Sahara, les travaux avancent malgré les difficultés d’installation en plein désert. Le centre saharien d’expérimentation militaires (CSEM) compte 4 zones : Reggane-Ville est le lieu d'habitation des hauts-gradés, d'ingénieurs et de certains officiers.
38/ A proximité de Reggane, la base-vie rassemble tous les moyens d’action : laboratoire, ateliers, terrain d’aviation, locaux techniques, hôpital et habitations du personnel des essais. A 35 km, le poste de commandement d’Hamoudia voit le jour et à 15 km du PC, la zone de tirs !
39/ Elle comprend un blockhaus, des tours et abris de mesures. Des voitures, canons, chars et avions seront placés avec des mannequins (une controverse existe sur le fait qu’il s’agisse d’être humain…) et des animaux autour du point d’impact pour analyser les effets de la bombe.
40/ Plusieurs milliers de personnes sont mobilisés à Reggane. Ce travail bénéficie du soutien de Touaregs que les français nomment « Population Laborieuse du Bas-Touat » (PLBT). Ils effectuent souvent des travaux éreintants (décharger des camions, creuser des tranchées…).
41/ Une Commission Consultative de Sécurité des sites conçoit des normes de sécurité. Des mesures de vents sont réalisées avec des ballons pour modéliser les retombées et tenter d’éviter, le jour J, les palmeraies (photos de 1965, Reggane) situées autour de la zone de tir.
42/ Tout semble prêt mais la tension devient insoutenable en Algérie. De Gaulle ouvre le droit à l'autodétermination du peuple algérien mais le 24 janvier 1960, des ultras de l'Algérie française se rebellent contre son autorité, c’est la semaine des barricades à Alger (20 morts).
43/ À Reggane, on attend que la météo soit clémente… On prévoit l’essai pour le 9 février 1960. Finalement, en raison de conditions météos difficiles, le tir est repoussé au 12, puis au 13 février. Vers 3h du matin, le vent se calme, tout le monde se prépare.
44/ La bombe est placée en haut d’une tour métallique de 100 mètres. Le compte à rebours démarre. A 7h04 un point lumineux puis une boule de feu apparaissent dans le ciel. 40 secondes plus tard, l’onde de choc atteint Hamoudia à 14 km. Sur le site c’est l’euphorie totale.
45/ La puissance de la bombe est conforme aux estimations (70 kt). Le nuage part vers le sud-Est avec des contaminations notables sur quelques centaines de kms. Il est détecté également dans plusieurs pays africains. Les Américains mesurent l’essai avec des sismographes en Lybie.
46/ Alors que des avions Vautour traversent le nuage radioactif pour effectuer des relevés, des hommes se rendent à proximité du point 0 pour constater les dégâts. C’est la désolation.
47/ La nouvelle parvient à Paris et de Gaulle lance un “hourra pour la France !”. Le jour même, la presse du monde entier fait les gros titres de l’événement. Des manifestations (photo d’étudiants maliens de l'université Karl-Marx de Leipzig) éclatent contre la bombe française.
48/ Les essais nucléaires se poursuivent au Sahara jusqu’en 1966. Les essais nucléaires sont ensuite réalisés (1966-1996) sur les atolls de Moruroa et Fangataufa (Polynésie française), puis remplacés par un programme de simulation numérique du CEA (photo du laser Mégajoule).
49/ Aujourd’hui, des vétérans des essais français se mobilisent pour être reconnus et indemnisés. De plus, l’avenir des sites pollués par les essais nucléaires français est encore au cœur de tensions entre France et Algérie, plus de 60 ans après l’explosion de Gerboise Bleue.
FIN
55/ Merci aux archives du @CEAMarcoule pour la photo inédite de la manifestation du 11 avril 1958. Et enfin, un immense merci à @e_punctatus et @butch2k pour les échanges et relectures.

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⤵️
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