Il apparait de plus en plus clairement que la vague du variant BA.2, 1,7 fois plus transmissible que BA.1 arrive dans quelques jours, comme prévu depuis 6 semaines, avec une accélération liée à la rentrée scolaire et à la désinformation.
(graphe @nicolasberrod)
Je ne comprends pas comment le modèle SIR utilisé par l'équipe de Pasteur sur laquelle se fonde la décision publique a pu prédire que le pic de BA.2 était déjà passé et n'ajouterait que 3% de la population atteinte aux 33% atteints par BA.1 et immunes. modelisation-covid19.pasteur.fr/variant/Instit…
Dans la logique d'un modèle SIR, le pic épidémique est atteint quand une fraction 1-1/R de la population a été infectée. Cela signifie un R effectif autour de 1.5 pour BA.1, donc autour de 2 pour BA.2.
Et donc a minima une vague de BA.2 à la moitié de celle de BA.1.
Ceci est sans compter le fait que la désinformation sur la pandémie amplifie la propagation épidémique, ainsi que la suppression du masque en milieu clôt (le pass vaccinal est lui est de nature à apporter un faux sentiment de sécurité; sa suppression devrait être bénéfique).
Interview croisée sur les projections épidémiques. Pas plus d'information sur le calage des modèles sur la dynamique observée au Danemark. liberation.fr/societe/sante/…
Les enquêtes flash montrent un haut plateau de BA.2 pendant les vacances scolaires.
Au Danemark, le pic épidémique de BA.1 a eu lieu au 1er janvier et a été suivi immédiatement par le pic de BA.2, sans décalage. On peut juger cependant du rapport du nombre de cas entre les deux vagues pour comparer au 1/10ème prédit par l'équipe de Pasteur (sur quelle base?).
Voilà la courbe danoise avec l'effet de la levée des mesures sanitaires, maintenant pendant de longues semaines un plateau haut au double du pic de BA.1.
Il reste à savoir s'il s'agira d'une vaguelette comme anticipé par l'équipe de Pasteur (qui a peut-être surestimé fortement l'immunité à l'issue de la vague Delta) ou une longue vague à 300 morts par jour (par analogie avec le Danemark).
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1/ Le séminaire Politique des sciences entre dans sa 13ème année et revient en direct et en public, le jeudi 21 octobre 2021 de 14h30 à 18h30 à l’Institut Henri Poincaré (11 Rue Pierre et Marie Curie, 75005 Paris).
Il sera question du rôle du collectif en mathématique.
2/ Quatre intervenants.
Laure Saint-Raymond, dont je reposte ici son discours à l'académie: "La science dont je rêve..."
3/ Antoine Chambert-Loir (@achambertloir ) évoquera Bourbaki.
L'article propose une synthèse critique de la littérature — pointant deux grosses erreurs d'un facteur 1000 dans une série d'articles récents, sur l'émission virale et sur la valeur du quantum infectieux — et des expériences originales sur le risque à courte portée.
Il se termine par des préconisations de méthodes de réduction de risque sanitaire, quantitatives, qui demandent un investissement matériel raisonnable, permettant de compléter la réponse vaccinale. Ces investissements sont indispensables après les annonces de réouverture.
An article just submitted to Indoor Air, providing a quantitative analysis of the viral transmission risk in public spaces, both at short-range and large-range.
Il y a un mois, je reçois un mail un dimanche après-midi de l'ANSES me demandant si je souhaite faire partie d'un comité groupe d'expertise collective en urgence (GECU) sur les risques de transmission par voie aérienne de la Covid 19, sujet sur lequel je travaille.
Les questions posées au groupe de travail correspondent en tout point à un rapport de sécurisation sanitaire remis la veille —travaillant sur la dynamique des gouttes en aérosol dans les brumes et les nuages, me rendre utile à la société en travaillant sur la Covid était naturel.
La lettre d'invitation me demandait une liste de noms pour compléter le comité de travail… Après avoir rempli un formulaire en ligne qui m'a pris 2h, je n'ai plus eu aucune nouvelle avant d'en demander ce soir.
1/ Suite à des questions hors ligne, je voudrais éclairer la méthode de travail pour l'éditorial dans Zilsel, compte tenu du fait que je ne suis pas sociologue et ne prétend pas l'être. Cela me permettra au passage de répondre au contrefeu de Mme Woessner.
2/ J'ai fait un recensement des comptes actifs à partir d'un critère simple: la participation aux harcèlements en meute contre des journalistes ou des comptes soucieux des questions climatiques, à l'appel de comptes centraux qui prétendent s'exprimer "au nom de la science".
3/ Ensuite, je les ai fait parler autant que possible en interagissant pour jouer avec l'effet "balcon" de Twitter: la capacité des twittos à oublier qu'ils s'expriment en public. Puis j'ai essayé de trouver empiriquement des modes de fonctionnement, d'émettre des hypothèses…