Thread by @FauteuilColbert

#ΕλληνικόΠολεμικόΝαυτικό (#ΠN)🇬🇷⚓️

Un 🧶 tentant de proposer des remarques sur l'importance symbolique de ce bâtiment de guerre dans le récit national grec et de l'importance politique décisive donnée à la signature du contrat portant acquisition de 3 + 1 #FDI, ce 24 mars 2022 :

➡️ Le « Georgios Averof » (1911 - 1952) est, ici, en 2017, en cale sèche car bénéficiant de travaux d'entretien (2016 - 2017) à la base navale de Salamine alors qu'il est un navire-musée depuis 1984.

➡️ C'est un « croiseur cuirassé », espèce suivant les croiseurs protégés dans les années 1870 à 1910, et qui devait dans l'esprit de ses concepteurs être capables d' « éclairer » une armée navale, repousser les croiseurs

adverses et même soutenir l'engagement face à un cuirassé, tout en ayant la faculté de lui échapper par sa vitesse et, in fine, agir en toute autonomie. D'où un cuirassement (ceinture, tourelles, etc). Mais espèce qui disparaît face aux « croiseur de bataille » dès 1907.

➡️ Le croiseur cuirassé « Georgios Averof » appartient à la classe Pisa (3) dont les deux premières unités servirent dans la Regia Marina🇮🇹⚓️ :
▪️ « Pisa » (1909 - 1937) : désarmé ;
▪️ « Amalfi » (1909 - 1915) : torpillé par U-26 ;
▪️ « Georgios Averof » (1911 - 1952).

➡️ Le croiseur cuirassé « Georgios Averof » devait être une troisième unité destinée à la Regia Marina🇮🇹⚓️ mais sa commande a été annulée. Le gouvernement grec nouvellement élu de Mavromichalis, souhaitant moderniser sa marine, voulait avancer un tiers de son coût total à titre

d'avance. N'en ayant pas les moyens financiers, c'est l'industriel grec Georgios Averof qui avança les fonds financiers. Le gouvernement grec obtenant un emprunt à l'étranger pour couvrir les deux tiers restants. L'industriel laissant à la postérité son nom.

➡️ Panos Laskaridis a répété une pratique similaire en faisant don d'un navire de soutien à la #ΠN 🇬🇷⚓️ : « Atlas » en 2019.

➡️ Le croiseur cuirassé « Georgios Averof » a été mis sur cale, en 1907, aux chantiers navals d'Orlando, à Livourne (Italie). Lancé le 27 février 1911. Il accostait à Athènes le 1er septembre 1911.

➡️ L'heure de gloire du croiseur cuirassé « Georgios Averof », et justifiant donc qu'il soit conservé, a été son engagement durant la Première guerre balkanique (8 octobre 1912 - 30 mai 1913) se concluant par le Traité de Londres (30 mai 1913) consacrant la victoire de la Ligue

et qui résultait de nombreux territoires gagnés par la Grèce face à l'Empire ottoman, dont certains au titre d'accords avec les autres puissances et hors-traité.

➡️ Le croiseur cuirassé « Georgios Averof » s'est illustré en particulier lors de la bataille d'Elli (16 décembre 1912) - une classe de frégates grecques célèbre la bataille : une sortie ottomane tentait de briser le blocus grec au sortir des Dardanelles.

➡️ Le contre-amiral Pavlos Kountouriotis, commandant depuis le « Georgios Averof », et laissant en arrière les vieux et lents cuirassés « Hydra » (1892 - 1918), « Spetsai » (1892 - 1920) et « Psara » (1892 -1914) - classe Hydra (3) et tous construits en France - fit hisser

le pavillon « Z » signifiant l'engagement d'une action indépendante : il engagea le « Georgios Averof » pour enfoncer le dispositif naval turc et s'attaqua au navire-amiral de celui-ci, le cuirassé « Barbaros Hayrettin ».

Son action décisive transforma l'offensive turque en repli et en victoire navale grecque.

➡️ La carrière opérationnelle du croiseur cuirassé « Georgios Averof » se poursuivit durant la Première Guerre mondiale. Il bénéficia d'une refonte en France (1926-1927). Il servit durant la Deuxième Guerre mondiale et jusque dans l'océan Indien. C'est le pavillon de ce bateau

qui fut hissé au-dessus de l'acropole en 1944, signifiant la proclamation officielle de la libération de la Grèce, le 17 octobre 1944. En 1947, il croisa jusqu'au Dodécanèse, cédé par l'Italie à titre de réparation de guerre.

Et il a libéré nombre de villes, territoires grecs durant sa carrière. Il n'est désarmé qu'en 1952.

➡️ La symbolique de la signature par Florence Parly du contrat 3 + 1 #FDI sur le pont du croiseur cuirassé « Georgios Averof » l'après-midi du 24 mars 2022, après l'apogée des tensions gréco-turques (2019-2020), est-elle suffisamment explicite ?