Dans ce livre d'enquête publié ce 6 mai, nous suivons à la trace le #PognonDeDingue débloqué pendant la pandémie de #COVID19 et nous montrons que "l'argent magique" existe : ce sont d'abord les (grandes) entreprises qui en profitent #VendrediLecture#AlloBercy@EditionsduSeuil
@EditionsduSeuil@transnationales@OlivierPetitje7 A partir d'un travail d'enquête de presque deux ans, nous essayons d'établir un panorama aussi complet que possible des centaines de milliards d'euros débloqués pendant la pandémie, et plus largement de l'histoire récente des aides publiques aux entreprises privées
Dans ce livre, nous posons la question : qui sont les véritables assistés ?
➡️les précaires auxquels on réduit et conditionne de plus en plus strictement les aides ?
➡️les grands groupes auxquels ont augmente les aides publiques en refusant toute conditionnalité
Vous y trouverez des évaluations qui montrent que les aides aux entreprises augmentaient déjà, avant la pandémie :
➡️cinq fois plus vite que le PIB
➡️trois fois plus vite que les dépenses sociales.
Le tout sans condition, sans évaluation systématique, sans garantie d'efficacité
Jugez par vous-même. Les aides publiques aux entreprises privées représentaient :
➡️65 Mds € en 2007 (3,5% du PIB)
➡️140 Mds € en 2018 (6% du PIB)
Soit une augmentation de 7,2% par an.
Dans le même temps, le PIB n'augmentait que de 1,5% par an, cinq fois moins vite #AlloBercy
140 Mds € d'aides aux entreprises en année courante auxquels il faut désormais ajouter l'essentiel des
➡️240 Mds € des plans d'urgence face à la pandémie
➡️100 Mds € du #planderelance
➡️34 Mds € du plan #France2030
(l'addition reste hasardeuse) #AlloBercy#PognonDeDingue
Alors que l’accès aux aides sociales dépend de plus en plus du comportement des bénéficiaires, "leurs devoirs", les aides aux entreprises se font de plus en plus automatiques et sans condition : beaucoup de droits, peu de devoirs
À se demander qui sont les véritables assistés.
Ces évolutions, loin de marquer le "retour de l'Etat interventionniste", incarnent la sujétion de l'Etat aux intérêts des multinationales, transformant en profondeur notre Etat-Providence.
Nous proposons de parler de "corporate welfare", d'Etat-providence pour le secteur privé
p.166 : "Le retour de l’État ne doit pas être vu comme la prééminence de la régulation sur le marché, mais comme l’affirmation d’un État assureur en dernier ressort de la profitabilité des multinationales, de la rentabilité du capital et des revenus des actionnaires & dirigeants"
(suite) À l’État-providence qui avait la vocation de protéger les citoyens face aux risques économiques et sociaux se substitue un État qui vient garantir les intérêts du capital et de ses détenteurs, et réduire les risques et les incertitudes intrinsèques à l’activité économique
(suite) "La pandémie a été une occasion d’accélérer cette transformation".
"Le gouvernement fait désormais comme si on ne pouvait plus atteindre les objectifs d’intérêt général (climat, emplois, etc) sans passer par les grandes entreprises".
Bienvenue dans le "corporate welfare" (Etat-providence pour les entreprises) qui, sous nos yeux, vient progressivement remplacer notre "welfare state" (Etat-providence pour les personnes).
Plus succinctement, vous retrouverez dans cet ouvrage
➡️nos données sur les bénéficiaires des plans d'urgence, #planderelance et #France2030 débloqués face à la pandémie
➡️ces informations sur qui en profitent in fine, de Bernard Arnault à #Blackrock
(cf; table des matières)
Mais aussi :
➡️une plongée saisissante au coeur des plus de 2000 aides publiques existantes de soutien au secteur privé
➡️un retour historique sur le refus continu des lobbys patronaux et des gouvernements successifs de conditionner ces aides publiques #AlloBercy
Ou encore, des analyses plus thématiques autour des conséquences de ces politiques pro-business en matière
➡️d'emplois
➡️de lutte contre le réchauffement climatique
➡️de services publics et de privatisation
Nous remercions les @EditionsduSeuil pour leur confiance, leur travail et leur implication pour que ce livre voit le jour. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à son écriture, sa production, sa fabrication et désormais sa diffusion
Et merci d'avance aux libraires
A très vite pour des débats, rencontres, signatures, en librairie et ailleurs, autour de ce livre et de son propos.
Dans la mesure de nos moyens, nous essaierons de répondre positivement à toutes les invitations en ce sens.
Belle journée à toutes et tous.
Bien-entendu, a minima à titre personnel, je suis à la disposition des candidates & candidats de la #NUPES en vue des #legislatives2022 si elles et ils souhaitent mettre en débat au cours de leur campagne le propos et les propositions de ce livre.
Dans ce fil, je vous propose de rassembler un @factcheck rapide et concis des principales mesures éco-sociales-écologiques du bloc présidentiel, à mesure de leurs annonces. ⤵️⤵️⤵️
Suggestions et remarques bienvenues.
1⃣"Baisser les factures d'électricité de 15% ... en 2025"
Ils ont fait :
➡️tarif réglementé (TR) : + 30% depuis 2021
➡️taxe sur l’électricité : +10 % en 2024
Il va se passer : le TR pourrait baisser de 20% en 2025 (baisse du prix du MWh)
Nous avons besoin de prix stables.
2⃣"Indexer les pensions de retraite sur l'inflation"
Stricte application de la loi (article L. 161-25 du code de la Sécurité sociale) qui prévoit que les pensions soient réévaluées 1er janvier en fonction de l'inflation.
Le ministre de l'économie @BrunoLeMaire est très heureux de vous annoncer un nouvel IMPÔT.
❌Sur les #superprofits du #CAC40 : NON
❌Sur les milliardaires : NON
❌Sur les yachts, jets privés et le kérosène : NON
Sur votre compte personnel de formation : OUI.
#Priorités
C'est quand même dingue : ce gouvernement, qui refuse d'augmenter les impôts des plus riches & des multinationales, institue une taxe sur les salariés qui utilisent leur CPF pour ... se former.
Mais aucun média n'indique que c'est une nouvelle taxe, un nouvel impôt.
Ils ne cessent d'affirmer que les salariés doivent se former tout au long de leur vie, pour être plus "adapté" au marché du travail et, plutôt que de débloquer les moyens nécessaires pour financer ces besoins de formation, ils taxent et dissuadent l'utilisation du CPF
Promettre un prix minimum / prix plancher tout en ratifiant toujours plus d'accords de libre-échange (Nouvelle-Zélande en déc ; Chili & Kenya en fév) qui intensifient la compétition internationale & tirent les prix vers le bas n'est que chimère et promesse en l'air.
Les accords de libre-échange mettent en concurrence de systèmes agricoles ont deux effets
➡️l'éviction des producteurs les moins compétitifs
➡️l'impossibilité de mettre en oeuvre des politiques de régulation fortes, stables et pérennes telles que de réels prix planchers/garantis
Que croyez-vous que feront les centrales d'achat de la grande distribution face à d'éventuels prix plancher mis en oeuvre à l'échelon national si elles ont la possibilité de se fournir à l'étranger et/ou de s'installer à l'étranger pour déroger aux prix planchers nationaux ?
Sans doute est-ce le bon moment pour rappeler que
☑️ Seuls 9 % des Français partent au ski en hiver
☑️Deux tiers ne partent jamais en vacances l’hiver
☑️Cadres et hauts revenus partent en moyenne 3 fois plus que les bas revenus.
Voilà
Belle journée à toutes et tous
Précisons que ces données sont stables dans le temps. Il n'y a pas de démocratisation du ski en cours comme on l'entend souvent.
Le profil des amateurs de sports d’hiver est plutôt aisé, jeune, urbain.
Skieurs = infime partie de la population
Les données disponibles montrent que les sports d’hiver sont marqués socialement et concernent surtout des groupes favorisés : 20 % des cadres interrogés sont partis à la montagne durant l’hiver 2023, soit 3 fois plus que les personnes issues de la classe moyenne inférieure (7 %)
Qui est Arnaud Rousseau, président de la @FNSEA, reçu par @GabrielAttal ?
A la tête d'une exploitation de 700 hectares (céréales etc), il est surtout président du Groupe Avril, firme de l'agrobusiness (huiles, agrocarburants, chimie etc) qui a profité de l'inflation alimentaire
En 2022, Avril (Isio 4, Lesieur, Puget etc) a fait 9 milliards € de chiffres d'affaires (+ 32 % par rapport à 2021) et surtout 218 millions € de profits, en hausse de 45% sur un an.
C'est un groupe qui a profité de l'inflation : "servir la Terre" ou "se servir" tout court ?
Diplômé de l'European Business School de Paris, Arnaud Rousseau a fait du courtage de matières premières agricoles (marchés financiers).
En plus d'Avril, il est aussi dirigeant de nombreuses autres entreprises de l'agribusiness FR, loin de l'image d'un paysan sur ses terres.
Avec un culot déconcertant, @pcanfin a affirmé devant @MarionLHour & @AliBaddou sur @franceinter qu'importer viande, lait, fromage, beurre, pommes& kiwis depuis la Nouvelle-Zélande était un "progrès pour le climat".
Données à l'appui, je vous explique pourquoi il a menti. 🧶⤵️
Débutons par les données tirées de la propre étude d'impact de la Commission UE. Il faut la lire @pcanfin
1⃣ "les flux commerciaux supplémentaires prévus entre l'UE et la Nouvelle-Zélande entraîneront une augmentation des émissions de GES dues au transport de marchandises" (p.87)
@pcanfin L'étude précise : "cet accord UE-Nouvelle-Zélande est susceptible d'entraîner des flux commerciaux supplémentaires qui n'auraient pas eu lieu du tout au niveau mondial, ainsi qu'un certain détournement des flux commerciaux des partenaires commerciaux existants" > plus de CO2.