décryptage en 3 simulations appliqué au porc en viande fraiche
je pars de données assez théoriques, très certainement biaisées (parce que le prix d'une échine n'est pas le prix d'une rouelle de jambon), mais l'idée théorique est là...
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dans mon "analyse" je fait abstraction de hausses éventuelles de charges de la découpe et des GMS.
Le but est simplement de voir, entre la hausse du prix payé par le consommateur et le paiement à l'éleveur comment se répartissent théoriquement les gains.
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option 1) taux de marge constants découpe et GMS
dans ce cas, certes l'éleveur est théoriquement rémunéré, et peut donc couvrir ses hausses de charge, mais le consommateur subit lui la hausse maximale avec un produit qui ↗️ de 36 % ! 4/
option 2 )
je considère que la découpe conserve sa marge en valeur absolue, seul ↗️ du prix du porc est intégré. La GMS elle conserve son taux de marge.
Le prix payé par le client final n'augmente dans ce cas que de 14 % mais en laissant encore un bénéfice de 15 ct/kg à la GMS 5/
option 3)
seule la hausse du prix de la viande est répercutée au consommateur
c'est la situation "idéale" où a priori chacun est payé pour son travail, et où le consommateur et le producteur sont certains que la hausse d'un produit agricole bénéficie au producteur. 6/
évidemment tout cela est purement idéalisé et ne tient pas compte d'éléments extérieurs qui peuvent influer sur les couts de fonctionnement au niveau de la découpe et de la GMS (volumes à traiter, frais financiers), et ici dans une filière simple réduite à 3 intervenants.
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alors on comprend bien, que la répartition des marges et de la valeur ajoutée ne bénéficie pas toujours (souvent pas) au producteur, du moins que la transparence n'y est pas, perdue dans les nébuleuses des différentes transactions.
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Chaque intervenant de la filière reste libre de moduler sa marge et de faire "ruisseler" tout ou partie de la hausse du prix vers le producteur.
Comment contrôler que réellement le prix payé par le consommateur permette vraiment de rémunérer les producteur ?
comment s'assurer que chaque maillon joue réellement le jeu, en dépassant celui des négociations commerciales imposées par les centrales d'achats des GMS,
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auquel participe parfois nos propres coopératives avec désinvolture, félonie et veulerie... parce que les intérêts de la coop passent avant ceux des producteurs... faut pas avoir peur de le dire ! on a notre part de ménage à faire aussi !
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il faut aussi comprendre, par exemple, que les marché des céréales (qui influent grandement sur les coûts de production de la viande porc 55 à 60 % de nos charges) et celui de la viande ne sont pas directement liés, et que la hausse du coût alimentaire des porcs.
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n'entraine pas mécaniquement la hausse du coût du porc sur le marché "carcasse" et encore moins à l'étal de la GMS.
Le prix de la viande augment lorsque l'équilibre offre/demande de porc ↘️, généralement lié à des arrêts de production d'éleveurs
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qui ne peuvent supporter la hausse des charges. Ca c'est mécanique !
mais il y a toujours un effet retard dans lequel temps, il y a déjà eu pertes et fracas !
Fin juin j'ai reçu @BreizhMonkey en stage. J'ai profité de ses 2 mains supplémentaires pour modifier mes maternités afin de généraliser la sociabilisation précoce des porcelets.
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Pour rappel, jusque là j'avais testé cette pratique en lien avec les essais sur l'arrêt de la caudectomie des cochons.
Ainsi je mélangeais les 🐖 de 3 portées dès 5 jours après la naissance, ces 3 mêmes portées étant menées ensemble en post-sevrage et en engraissement.
3/17
Depuis 2015 je suis engagé dans la démarche "filière préférence" Herta.
L'ambition de la marque était de se rapprocher des éleveurs et, non seulement de valoriser des pratiques établies, mais aussi d'encourager des pratiques nouvelles sur des engagements de 3 ans.
3 items principaux sont déclinés.
L'environnement 🌿☘🌳🪳🐞:
✅économie des ressources (eau/énergie...)
✅réduction des pollutions et nuisances liées à l'élevage.
Je vous propose aujourd'hui un #threadagri pas forcément joyeux... mais vous le savez je n'ai pas l'habitude de me cantonner à communiquer sur les choses jolies...
Lorsqu'on élève des animaux quelque soit la production, nous savons que la finalité ultime c'est l'abattoir.
Ce n'est pas simple d'évoquer ce sujet, tant il remue nos émotions, qui s'exprime individuellement à des degrés divers, du "je-m'en-foutisme" au dégoût le plus total.
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En plaçant mon curseur entre les deux, je me réjouis de pouvoir consommer la viande de mes cochons tout en souhaitant que leurs derniers instants soient le moins cruels possible.
Alors, oui, je vois certains qui verraient bien là la fin du thread, considérant de fait que la
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Une amie m'a demander de refaire le culottage de sa bilig.
Le culottage c'est la couche matière grasse qu'il y a sur la plaque de la galettière. C'est ce qui permet que la crêpe ne colle pas à la plaque et il faut l'entretenir !
Les anciens faisaient des crêpes sans doute plus régulièrement que nous... cette régularité nourrissait le culottage, et surtout ils prenaient soin de regraisser leur plaque après chaque usage (tant que la bilig est chaude). Ce qu'on ne fais pas forcément aujourd'hui 🙄
Parfois le culottage craquelle et fini par sauter remettant ça et là la fonte de la plaque apparente. Et du coup les crêpes accrochent et c'est l'enfer pour les tourner !
Dans ce cas il faut reprendre le culottage à zéro !
Le "parc lapin", le "cornig a person", le "menez", le "foueneg c'halva", le parc "kost et c'hoat", le "mejou", ces noms de champs évoquaient la géographie et la typologie des parcelle. C'était notre quotidien on les connaissait comme notre poche.
Mon grand-père a eu ses 60 ans (âge de la retraite à l'époque) en 84, ma grand-mère 10 ans plus tard. De ce fait, ils ont gardé leur activité à plein régime jusqu'en 90 ou 91, puis ont commencé à réduire leur travail en arrêtant l'engraissement des taurillons.
Au détour d'un dimanche après-midi midi en famille sur les terres familiales, je me suis arrêté comtempler la chapelle de Lanvern (lan=marais wern=aulne) .
Devant cette chapelle, j'y passe régulièrement, mais j'avoue qu'il y a un lustre que je ne m'y étais pas arrêté,
par manque de temps, et aussi parce qu'elle est dans mon environnement depuis mon enfance... et que malheureusement inconsciemment on néglige un peu les choses qui nous sont trop familières.
Je dois confesser aussi que si je revendique certaines valeurs de ma culture chrétienne, je ne suis ni croyant ni pratiquant. Mais le patrimoine religieux me parle, me touche, et me transporte dans mes propres tréfonds. La pierre, sa minéralité, son côté monolithique me rassure.