Alors que la colère gronde et qu’un mouvement de grève semble peu à peu gagner le pays, le gouvernement et les médias à sa botte tentent de détourner notre attention avec une nouvelle polémique créée de toutes pièces.
Sans surprise, ce sont une nouvelle fois les personnes musulmanes qui sont visées. L’été et les polémiques grotesques sur le burkini laissent désormais place à des discussions toutes aussi stupides portant sur les signes religieux « par destination ».
Pap Ndiaye, ministre de l’éducation, nous apprenait hier dans les colonnes de Le Monde, que le fait de porter une abaya ou un bandana dans l’enceinte d’un collège on d’un lycée était désormais perçu comme une forme de prosélytisme religieux.
Il a également jugé bon de préciser que la laïcité n’était en rien une chasse aux sorcières (qu’importe que les agissements du gouvernement indiquent le contraire).
Une fois n’est pas coutume, l’Etat poursuit donc son entreprise qui vise à ériger la population musulmane en ennemi de la nation. Le tout avec l’aide de médias qui s’apparentent plutôt à des relais de la propagande gouvernementale.
Le ministre encourage ainsi les chefs d’établissement à agir avec fermeté tout en ayant l’audace de préciser qu’il s’agit de protéger les adolescent·es.
Drôle d’idée venant d’un gouvernement qui pas plus tard que cette semaine a envoyé ses forces de l’ordre brutaliser les lycéen·nes de l’établissement Joliot Curie à Nanterre.
Porter une abaya, un bandana ou un qamis n’est en rien un marqueur religieux. Il serait hypocrite et malhonnête de prétendre le contraire. Ce sont des vêtements, pourquoi y voir autre chose ?
Il y a quelques mois les milieux réactionnaires s’insurgeaient face au port du crop-top à l’école, au motif que celui-ci était vulgaire, qu’il laissait trop apparaître la peau.
Aujourd’hui, ces mêmes individus, animés par une islamophobie à peine masquée, voudraient interdire le port de certains vêtements à l’école, au motif que ceux-ci seraient trop « musulmans ».
Ce sont pourtant les mêmes qui trépignent d’excitation devant les femmes iraniennes qui se battent contre le contrôle que le régime entend exercer sur leurs corps.
Ainsi, dans ses tentatives répétées d’interdire aux personnes musulmanes de se vêtir comme elles l’entendent, l’Etat français agit en quelque sorte à l’image du régime iranien.
Malheureusement ces polémiques aberrantes qui visent à détourner notre attention ne sont pas de l’ordre de l’anecdotique ou du fait divers.
Elles contribuent de manière significative à renforcer le climat islamophobe qui règne en France. C’est pourquoi il est crucial d’être intransigeant·es sur le sujet et de s’élever contre ces politiques discriminatoires.
Devoir de mémoire annuel d’un carnage passé sous silence, toujours absent des programmes d’Histoire. Comme chaque année, nous rendons hommage aux victimes de ce drame.
Cette nuit-là, une manifestation pour l’indépendance de l’Algérie est réprimée dans le sang. Un couvre-feu est imposé aux maghrébins qui décident de s’organiser et de manifester pacifiquement.
La mobilisation vire au pogrom : la police ouvre le feu, des centaines de manifestants sont tués par balles et/ou jetés dans la Seine.
12 000 personnes sont raflées, transportées de force dans les commissariats où elles seront torturées, et pour certaines d’entre elles fusillées
Les lycéens et lycéennes de Joliot-Curie à Nanterre ont de nouveau bloqué leur lycée ce lundi 17 octobre.
En début de semaine dernière, les lycéen·ne·s bloquaient leur lycée et dénonçaient avec le soutien de leurs profs, la suspension puis la mutation abusive d'un enseignant syndiqué, la fin de l'aide aux devoirs au sein de l'établissement, mais également les
réglementations abusives sur le port des vêtements, les retards et les conditions de restauration.
Mardi dernier, la police reprimait le blocus. 14 lycéen·ne·s mineurs étaient placé·e·s en garde à vue pendant plus de 24h et les alentours du lycées étaient noyés sous les gaz.
Qu'importent les chiffres : que ce soit les 30 000 ridiculeusement bas annoncés par le pouvoir ou les 140 000 très exagérés des organisateurs, la marche parisienne du 16 octobre a objectivement été un succès en terme de mobilisation.
De Nation à Bastille, le trajet était noir de monde.
En plus de la forte participation, on a pu noter la présence d'un cortège de tête très important, notamment composé d'un grand nombre de Gilets Jaunes.
🎓 18 OCTOBRE - ÉDUCATION : LE RÉVEIL DE LA FORCE ? 👊
C’est à la fois une évidence et une incertitude des plus totales. Une évidence tant l’éducation nationale est saccagée depuis les réformes Blanquer. #18octobre#education#grevegenerale
Tant l’école est le laboratoire des projets laïcards et racistes du gouvernement. Tant les dernières actualités visant à faire du corps enseignant la police du vêtement devraient soulever la profession de manière unanime et radicale.
Mais aussi une incertitude, tant la situation enseignante est éclatée. Tant les syndicats sont faibles et peu attrayants. Tant le mouvement des enseignants s’est caractérisé depuis au moins le début du quinquennat Macron par son apathie généralisée.
🏟️ LE CASH DU SIÈCLE 💰
La coupe du monde au Qatar cristallise depuis quelques semaines de nombreuses critiques et un appel au boycott. #qatar2022#boycottqatar#boycottqatar2022
Si nous ne pouvons qu'espérer que cette coupe du monde soit un échec au vu des 6 500 ouvriers décédés sur les chantiers des stades et du non sens écologique de l'événement, nous voyons également une certaine hypocrisie dans certaines prises de position.
Comment ne pas rire jaune en voyant la mairie de Paris annoncer ne pas installer d'écran géant alors que le PSG appartient à ce même Qatar ? On voit aussi les racistes s'emparer, encore une fois, de la séquence pour distiller leur islamophobie.
La CGT évoque un projet pouvant sauver près de la moitié des emplois (1200) en recherchant encore quelques investisseurs. Samedi dernier, les 514 magasins Camaïeu à travers la France ont définitivement mis la clé sous la porte, laissant derrière eux 2600 salarié.e.s au chômage.
Placé en liquidation judiciaire après 38 ans de service, le groupe a rencontré de fortes difficultés comme c’est le cas pour beaucoup d’enseignes considérées comme de « moyenne gamme ».