Expliquer le terme #biodiversité = diversité des individus, espèces et écosystèmes ; plus précis que #nature, porteur d’a priori ; plus complet que #vivant, faisant impasse sur les différences ; puis celui de #servicesécosystémiques = services rendus et bénéfices aux humains
A connaître : la convention sur la diversité biologique signée par 168 pays, juridiquement contraignante et définissant la #biodiversité, avec les conventions des parties (COP), comme celle de Montréal en Décembre 2022 cbd.int
L'@IPBES, la plateforme internationale pour la #biodiversité et les #servicesécosystémiques, rassemblant plus de 140 pays, un organe d’évaluation scientifique générant des expertises scientifiques collectives sur ces sujets, analogue au #GIEC@IPCC_CH ipbes.net
L'@IUCN, une ONG rassemblant de nombreux scientifiques et associations, avec notamment ses critères d’évaluation des populations, aboutissant aux #listesrouges, utilisés par toutes les instances sur la #biodiversité iucn.org/fr
Rappel de 3 grands problèmes de perception : dimension microbienne (ex : 1 milliard de bactéries par g de sol), dimension évolutive (ex : antibiorésistance), dimension interactive (ex : 80% des plantes avec pollinisateurs)
Ordres de grandeurs : deux millions d’espèces connues (ex : insectes : 40000 en métropole), une empreinte humaine énorme : biomasse bovine = 2x humaine = 15x mammifères sauvages ; 1/3 surface globe cultivée ; masse constructions > biomasse ; masse plastique > biomasse animale
Exemples de #servicesécosystémiques : levures permettant la fermentation alcoolique du raisin résidant en hiver dans le tube digestif de guêpes et frelons ; récifs coralliens : ¼ biodiversité marine mais aussi protection de 100-300 millions d’humains contre tsunamis
Tous les cycles naturels sont liés au vivant, y compris celui du Carbone ; Captation ou émission selon les cas …
Quelques ex : crise d’extinction frappant un million d'espèces en quelques décennies selon @IPBES ; ex : 1/3 des espèces de vertébrés dans le monde, 30% de baisse moyenne des nombres d’oiseaux en France en 30 ans, 42% des 454 espèces d’arbres en danger d’extinction en Europe
Outre le colossal problème éthique des #extinctions, quelques exemples d’effets délétères de cette #crise : plafonnement de la production alimentaire : déclin des #pollinisateurs, 40% des sols arables dégradés, etc.
Aussi conséquences sur le cycle de l’#eau : effets des aléas climatiques amplifié par la disparition des forêts et #zoneshumides ; problèmes de savanisation, ruissellement, régulation, épuration, etc. 1/4 et bientôt 2/3 des humains sous stress en eau
Aussi conséquences pour la #santé humaine : 335 maladies émergentes apparues entre 1940 et 2004, en rythme croissant ; des espèces envahissantes vectrices comme le #moustique tigre avec l’émergence récente de la dengue en France ipbes.net/events/ipbes-w…
Face à la crise, utiliser la puissance de la #biodiversité avec les solutions fondées sur la nature (#SFN) : co-bénéfices avec bien-être humain, amélioration de la #biodiversité, baisse des externalités négatives (ex : agro-écologie) uicn.fr/solutions-fond…
Augmenter les aires réellement protégées, en considérant les humains autochtones et les collectivités ; aujourd’hui, degré de protection très variable et trop faible
Favoriser une production de subsistance réellement raisonnée ou bio, autonomie alimentaire (aujourd'hui 60% !), diminution possible des intrants de 30 à 50% en blé ou colza, diminuer l’élevage hors sol aux externalités désastreuses lejournal.cnrs.fr/articles/quand…
Leviers pour gestion #durable: circuits courts, acquérir connaissances indispensables
(ex : agro-écologie), fiscalité incitative , adapter le droit, travailler à échelles emboitées : international <-> local)
Impliquer collectivement et positivement : éduquer (formation scolaire, initiale, continue), ne pas susciter les dissonances, montrer complexité du problème mais efficacité des solutions, associer émotions positives et raison, reconnecter à la nature, équité et justice sociale
C'est curieux comme le déclin des #Insectes semble être mis en doute par certains analystes (voire taxé de "légende" scientifique ...) au moment même où certains lobbys s'agitent pour obtenir la réautorisation des #néonicotinoïdes
Et pourtant les travaux scientifiques publiés sont très nombreux à diagnostiquer des déclins vraiment considérables et inquiétants dans de nombreux groupes d'Insectes et lieux très divers (outre les travaux les plus médiatisés sur lesquels les critiques se concentrent ...)
1 établir des systèmes de surveillance des risques
2 limiter les contacts entre animaux sauvages et humains/animaux domestiques 2.1 éduquer aux des gestes barrières (cf. chasse et marchés d'animaux vivants dans les zones à risque) 2.2 augmenter FORTEMENT les aires protégées
3 maitriser les risques liés aux élevages intensifs à grande échelle (denses, stressants, peu divers, globalisés)
4 maintenir la biodiversité forte et diverse (l'éradication des réservoirs est une fausse bonne solution le plus souvent inefficace et non-éthique au demeurant)
Mais l'analyse de Mme @grazianijulie comporte plusieurs erreurs scientifiques
contradictoires avec l’@IPBES
1. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises espèces dans la biodiversité ; le Vivant n’est pas un grand #Monopoly où l’on achète l'avenue Henri-Martin mais on laisse tomber le Boulevard de Belleville
Outre sa valeur de patrimoine, le Vivant est fait d’équilibres où la plupart des espèces comptent (même celles qui sont rares !) : par exemple, éradiquer des insectes problématiques réduira les populations d’oiseaux qui à leur tour consommeront moins de nos autres antagonistes