Aujourd'hui un #VoyageDarwinBeagle spécial #Halloween 🎃🕷️🕸️
Le 31 octobre 1832, Darwin collecte sur les cordages du HMS Beagle des Fils de la Vierge. Ce sont des filaments tissés par des araignées aéronautes ! Arachnophobes s'abstenir.
Les araignées sont capables de voler ! Non, je n'ai pas abusé du jus de citrouille. Ce phénomène porte même un nom : le ballooning. Accrochées à un fil de soie, elles se laissent porter par le vent. Cette dispersion passive permet aux araignées d'occuper de nouveaux milieux.
Au Moyen-Âge, les fils de soie d'araignée ou d'acariens retrouvés parfois sur les hautes herbes étaient attribués à la Vierge Marie, qui pendant le sommeil de Jésus-Christ disait-on tissait les fils de sa quenouille pour réaliser le linceul de morts miséreux.
Le phénomène était connu d'Aristote, mais le premier naturaliste européen à véritablement s'y intéresser fut John Blackwall, en 1827. Comment l'expliquer ? Ces juvéniles d'araignées ont tout à gagner à s'éparpiller s'ils veulent rapidement exploiter une nouvelle niche écologique.
Elles se perchent en hauteur et produisent un réseau de fines soies qui les portera telles des voiles au vent. Les propriétés électrostatiques des fibres pourraient aussi faciliter la portance.
Les araignées-montgolfières sont un phénomène de dispersion assez courant, mais qui peut se révéler spectaculaire comme en Australie lors de cette "pluie d'araignées" ! Historiquement, l'observation de Darwin a particulièrement fasciné les arachnologues.
En effet, Darwin se trouve alors au large entre Montevideo et Buenos Aires, dans une baie mesurant jusqu'à +90 km de large ! Des ballons météo ont détecté des araignées-montgolfières à 5 km d'altitude au-dessus du niveau de la mer et certaines ont parcouru plus de 1600 km en mer.
Darwin suppose même dans son Journal que certaines araignées observées en ce jour ont pu ainsi voler sur 112 km (60 miles), accrochées à leurs fils de soie ! Alors, pas trop terrifié ? La journée d'#Halloween ne fait que commencer !
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Le 19 mai 1833, Darwin entreprend l'ascension de la Sierra de las Animas. Cette colline de 501 m d'altitude surplombe la pampa uruguayenne alentours. Un site géologique également chargé d'histoire et de légendes. #VoyageDarwinBeagle
Levés tôt, Darwin et son guide local entament une randonnée qui va les mener jusqu'au somment de ce relief. S'il est imposant, il le doit surtout à la pénéplaine environnante du craton de Rio de la Plata. Mais géologiquement parlant, cette colline dénote aussi dans le paysage.
En effet, la Sierra de las Ánimas est sillonnée de roches volcaniques intrusives, datant probablement du Protérozoïque et témoignant d'une intense activité volcanique passée : basaltes, trachytes, porphyres, rhyolites.
Les jachères peuvent rendre de précieux services pour lutter contre le déclin des #oiseaux ! Encore faut-il correctement les intégrer dans le paysage agricole. Pour cela, une étude 🇩🇪 propose une méthode alliant statistiques spatiales et données #ornitho.
Si ce n'est pas la première étude à se pencher sur les services écosystémiques des jachères, cet article de Klimek et al. (2023) apporte quelques éléments de réponse à la mise en relation récente entre déclin des oiseaux et intensification agricole.
On notera aussi - bien que ce thread ne soit pas un état de l'art - que concilier pratiques agricoles et biodiversité aviaire est un sujet fréquemment abordé dans la littérature scientifique. Ici Barbaro et al. (2021) dans "Journal of Applied Ecology" :
Le 18 mai 1833, le retour de chevauchée dans la pampa uruguayenne se poursuit. Toujours accompagné de ses deux guides gauchos, Darwin a traversé Las Minas et font halte dans la demeure du señor Sebastian de Pimiento. #VoyageDarwinBeagle
Dans cette charmante propriété que Darwin juge bien mieux meublées que les précédentes visitées, les jeunes filles de leur hôte lui font un chaleureux accueil. Ne vous y trompez pas, nous parlons ici de bonne éducation !
La coutume, lorsqu'une jeune fille souhaite vous complimenter à table, consiste à vous donner la plus belle part de viande depuis leur assiette. Darwin doit être bien vu parce qu'elles le resservent sans interruption ! Et hors de question de refuser, ce serait très malpoli.
Au cours de son séjour à Maldonado en mai-juin 1833, Charles Darwin explora aussi bien la pampa et les ripisylves de l'arrière-pays que la côte sauvage. Parmi ses observations figurent de nombreux reptiles. Ophiophobes, s'abstenir ! #VoyageDarwinBeagle
Commençons tout d'abord avec un lézard qui évoque furieusement l'orvet. Mais attention, il s'agit de Ophiodes vertebralis, qui appartient quant à lui à la famille des Diploglossidae.
Philodryas patagoniensis est un serpent venimeux que Darwin annote d'un simple "Coluber", ancien nom de genre de ce reptile qu'il ne parvient pas à identifier. Un rendez-vous manqué, puisque l'espèce sera décrite pour la première fois par le zoologiste Charles Girard en 1858 !
Le déclin des populations d'oiseaux européens serait lié aux pratiques agricoles, facteurs majeurs selon Rigal et al. (2023) dans un article parue dans #PNAS. Un coup de tonnerre en pleine polémique de #pause des normes environnementales 🇪🇺 #Macron#ornitho#biodiversité (1/n)
Ce papier relance une vieille polémique autour de la quantification des facteurs anthropiques responsables du déclin des oiseaux européens. En suivant 170 espèces différentes sur 20.000 sites européens (28 pays), les chercheurs se sont intéressés à 4 pressions différentes : (2/n)
1. L'intensification des pratiques agricoles 2. L'augmentation de la couverture forestière 3. L'urbanisation / artificialisation des milieux 4. Le réchauffement climatique
Hier soir, je poursuivais la chevauchée de Darwin et ses deux guides gauchos à travers l'arrière-pays de Maldonado. Mais je ne vous ai que trop peu parlé de l'avifaune rencontrée.
Nous avions déjà parlé de ses fameuses "autruches" qui firent sensation dans ses récits de voyage ! Bien entendu, il ne s'agissait pas d'autruches mais de troupeaux de nandous d'amérique.
Nous avons mentionné hier soir la surprenante technique de chasse à cheval de la Perdrix des gauchos. Dans ses "Notes zoologiques" Darwin décrit leurs comportements avec un regard naturaliste et cynégétique : elles courent plus qu'en 🇬🇧 et ne se cachent pas à portée de fusil.