Thread by @FlorenceDell

Si vous dites : "X génère telles nuisances" alors que ces nuisances sont induites par le comportement de Y qui exploite X et en tire profit (au détriment des intérêts de X) ; alors vous stigmatisez X (déjà victime), sans toucher Y (pourtant cause du problème).

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https://twitter.com/Echangesclimat/status/1593692900067627009

Je parle ici (même si ça fonctionne avec bien des cas) des énoncés selon lesquels les "animaux de compagnie" seraient des "catastrophes écologiques", "responsables du réchauffement climatique", etc.

#climat #communication

Autre exemple ici : lepoint.fr/sciences-natur…

Autre exemple ici :

https://twitter.com/TerreTerre13/status/1394687044559982597

Énoncer la chose sous cet angle est un souci : cela entraîne la focalisation non pas sur la #cause/la nature du problème dénoncé, mais sur une population déjà victime d'une prise en compte insuffisante, voire nulle, de ses propres intérêts.

Ce qui rend compliquée l'identification correcte et pertinente des causes réelles du problème, qui sont anthropiques : reproduction forcée à des fins mercantiles, appropriation et marchandisation massive d’individus sentients, etc.

Parce que oui, ce qu'on appelle "animaux de compagnie", ce sont des individus dont la reproduction est contrôlée depuis des siècles/millénaires, notamment pour obtenir des races créées à des fins esthétiques, d'agrément, de loisir...

...Au détriment de leurs intérêts fondamentaux, avec des conséquences délétères : chiens brachycéphales peinant à respirer ; otites, ulcères, hernies… La liste des souffrances infligées à ces animaux est interminable.

Note : les "animaux de compagnie" sont un marché qui représente, rien qu’en France, près de 5 milliards d’euros par an. Un commerce qui implique reproduction de force dans les #élevages, #captivité, ventes et achats.

J'en parlais ici dans @LeDrenche : ledrenche.ouest-france.fr/faut-il-arrete…

👉Ce sont des individus qui n’ont pas plus de responsabilité, dans l’#EmpreinteCarbone que génère leur existence, que tout autre population n’ayant ni conscience de cet impact, ni AUCUN moyen d’action pour la réduire.

Les mots sont importants.

Quand on les mentionne eux, et pas les sociétés humaines qui ont créé et maintiennent cet état de fait et peinent à en maîtriser les effets, on rate un processus essentiel lorsqu'on parle de #climat : remonter à la source.

Je ne développerai pas trop sur la #rhétorique souvent associée, mais il faut noter qu'elle dévalorise systématiquement les individus en question :
• "c’est que ça mange ces choses-là"
• "l’empreinte carbone de ces bébêtes"
• "ça bouffe", "boule de poil", etc.

La véritable unpopular opinion, ce n'est donc pas :

"les animaux de compagnie ont un mauvais bilan carbone"

mais :

"la #domestication est un processus de #domination source de nuisances innombrables dont on ne parle jamais à cause de biais #spécistes."

On peut donc proposer des solutions pour tenter de pallier après-coup au problème, mais si on ne nomme pas la cause ultime, on risque fort de mettre plein de pansements sur plein de jambes de bois, en faisant pas mal de casse au passage.

Communiquer publiquement a des conséquences, qu'on n'anticipe pas toujours parce qu'on peut avoir, comme tout le monde, une vision restreinte du réel.

👉1ère bonne nouvelle : mesurer ces conséquences et maîtriser ces effets, ça s'apprend.

👉2e bonne nouvelle : plein de personnes travaillent sur la question animale au sens large et peuvent être consultées en amont pour éviter ces points aveugles (mes DM sont ouverts). 🙂

🔎Je recommande, par ex. : @RepliqueEthique @KaoutarHarchi, @Takara_orca, @florimond_p @EspinosaRomain, @poissonpodcast, @morxata, @dardenne_emilie, @axellepb...

Merci de m'avoir lue. 😊🙏