La #Fed et le gouvernement américain ont décidé une énième fois de changer les règles du jeu en pleine partie : normalement, seuls les dépôts de moins de 270000$ sont garantis.
Mais la Fed a décidé que tous les dépôts devaient être garantis pour éviter la contagion.
Personne ne souhaite voir des entreprises faire faillite, ni des employés perdre leurs emplois, ni la faillite de #SVB entraîner une perte de confiance des déposants des autres banques, ce qui déclencherait des faillites bancaires en cascade, du chômage, et de la misère...
Mais il faut avouer que le chantage au "too big to fail" est insupportable du point de vue de l'équité, plus généralement d'un point de vue moral.
Le système absout toujours les mêmes de leurs erreurs, alors que le même système est sans pitié avec les plus fragiles.
La Fed et le gouvernement US mentent quand ils disent que ce sauvetage ne coûtera rien aux citoyens.
Aucune assurance n'est gratuite. Il y a un coût, parfois plus ou moins caché, mais il y a un coût.
Ce coût, c'est celui de l'inflation des loyers, de l'immobilier, et des prix à la consommation, c'est celui de la paupérisation des classes moyennes, c'est celui de l'accaparation de notre appareil productif et de nos médias par une caste d'ultra riches.
Ce coût c'est aussi celui de l'austérité budgétaire, de la casse des services publics, de l'hôpital, de l'école. C'est ce même coût qui nous impose la réforme du chômage ou celle des retraites.
Ce coût est difficile à percevoir pour le commun des mortels, il est complexe aussi, car parfois il est direct, parfois il est sournois, caché dans les mécanismes complexes de la finance internationale.
Le coût du "too big to fail" est toujours payé par les plus pauvres et les classes moyennes.
Aujourd'hui, même les classes supérieures commencent à le subir.
Ceux qui profitent directement de l'assurance offerte gratuitement par les banques centrales sont toujours les mêmes : les banques, la finance, les fonds spéculatifs, les milliardaires, et plus généralement les adeptes de l'effet de levier.
Ce coût invisible finira par être payé au prix cher par les citoyens, dont la majorité préfère se déchirer sur des polémiques futiles entretenues par les médias des milliardaires, plutôt que de prendre le temps de comprendre l'importance du pouvoir de création monétaire.
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Quelle différence y a-t-il entre créer de la monnaie à partir de rien, puis la distribuer directement aux plus riches, ou l'injecter dans les marchés financiers pour faire gonfler leur patrimoine et pour leur faciliter l'endettement afin d'acquérir les entreprises et les médias ?
- le premier cas n'empêche pas l'effondrement du système-dette, dans le second cas l'effondrement est repoussé dans le temps et l'illusion est maintenue
- dans le premier cas le peuple comprend le vol, dans le second, les médias lui explique que les milliardaires sont des génies
D'après les chiffres de la #Fed, la hausse des taux d'intérêts qu'elle a initiée il y a de cela un an, risque de mettre au chômage 2 millions de travailleurs américains.
C'est un objectif clairement souhaité et précédemment annoncé par la Fed pour réduire l'#inflation.
Rappelons que la Fed a injecté dans les marchés financiers depuis la crise de 2008 plus de 8000 milliards de dollars, multipliant par 9 son bilan !
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Rappelons que ces dollars créés de nulle part ont dans un premier temps sauvé les banques, la finance et les ultra-riches, puis les ont rendu encore plus riches en provoquant une bulle des actifs financiers (obligations, actions, immobilier...).
Cette hausse des taux d'intérêts, il faut la voir comme une marée montante prête à noyer toutes les sociétés zombies dans son sillage, et plus encore. #Fed#BCE@Lagarde
Après avoir inondé les marchés financiers de milliers de milliards créés de nulle part, les banques centrales occidentales remontent leur taux d'intérêts pour sauver la confiance en leurs monnaies, une confiance mise à rude épreuve par l'inflation.
Pour le moment, les marchés de la dette souffrent, et les marchés actions tiennent à peu près.
Il y a trop d'argent disponible, qui petit à petit va se faire plus rare du fait de la hausse du loyer de l'argent et de la fermeture du robinet monétaire des banques centrales.
En tant qu'ex trader, ce graphe des prix du #gaz me révolte, car je sais qui a profité du mouvement spéculatif, et je sais qui sont les victimes qui ont payé cette folie haussière de 2022 alimentée par le mensonge, par la peur, et par la liquidité abondante des banques centrales.
Un article riche en information du @WSJ : les citoyens Européens, l'écologie, nos finances ont pris cher et pour un bail, sachant que les contrats sont signés sur 15-20 ans pour rassurer ceux qui financent l'industrie polluante du gaz de schiste américain. wsj.com/articles/ameri…
Si des multinationales ont investi lourdement dans ce pays à risque.
Si ce pays en difficulté doit de l'argent à l'État.
Question :
Si l'État efface la dette qui lui est due, quels sont les gagnants, et qui sont les perdants ?
La réponse est simple. En dehors du soulagement financier dont profite le pays en difficulté, ce sont les intérêts financiers et économiques privés qui sortent gagnants de cette situation. Ils ne prennent pas leur part de pertes, eut égard aux risques pris.
En effaçant la dette de l'État en difficulté, sous couvert d'un récit faussement humaniste, ce sont les intérêts privés qui sont favorisés, et les pertes sont comme toujours socialisées.