,
11 tweets,
2 min read
Read on Twitter
Ah, les vérifications de nos sacs. Ce nouvel épisode de la comédie sécuritaire.
Désormais, quand on arrive dans la plupart des commissariats parisiens, le planton, tout caparaçonné et armé, exige de vérifier notre sac.
Il a vu notre carte professionnelle. Il sait qu'on est avocat. Mais c'est la consigne. 
Personnellement, je m'y plie. Râler fait perdre du temps et de l'énergie pour rien. C'est désolant, mais c'est l'inertie de la sottise.
A ma dernière garde à vue, j'ai ouvert ma sacoche. Regard de fauve à l'intérieur, puis soupir d'aise : tout est en ordre. Je passe.
Ma sacoche a deux compartiments. Fermés par deux fermetures éclair côte à côte, parfaitement visibles.
Il l'a vu, à n'en pas douter. Mais n'a pas demandé à ce que je l'ouvre. Parce qu'il sait au fond de lui que c'est une perte de temps.
Mais il ne m'aurait pas laissé entrer si je n'avais ouvert au moins une des fermetures éclair.
Ce contrôle n'est fait que pour apaiser l'angoisse de laisser entrer quelqu'un sans contrôle, peu importe que le contrôle soit inutile.
J'en veux pour preuve que dans ma sacoche, j'avais un coupe papier en métal, pointu, de 21 cm de long.
Dans le compartiment qu'il a checké, d'ailleurs.
