Dans un article bioalaune.com/fr/actualite-b… de @Bioalaune_com , on voit le titre « L’agriculture intensive, fléau du XXIème siècle ? ».
Sérieusement @SoniiaCecilia avait vu lu le rapport pour sortir cette information contraire au rapport ?
Préambule
l’@Inra_France a participé à ce rapport,
Il cherche à répondre à 3 objectifs :
- nourrir 10 milliards d’humains en 2050 ;
- ne pas cultiver plus de surfaces ;
- réduire les GES (Gaz à Effet de Serre) liés à l’agriculture.
22 "solutions" mises en avant.
Les 4 premiers points sont souvent évoqués dans les journaux :
- Limitation gaspillage
- Plafonner/maintenir les usages énergétiques des cultures (biocarburants)
- Programme pour limiter la démographie (éducation,…)
- Baisse de la consommation de viande
Baisse et pas suppression…
En détail
La figure montre clairement que toutes les formes de viande n’ont pas le même impact.
Les systèmes bovins et ovins viande sont pointés du doigt.
Mais quid de l’utilisation des prairies non cultivables?
Une partie de conversion cultures ?
Ou alors point intéressant : favoriser l’élevage laitier plus efficient car cumul du lait et de la viande ? (note bas de graph)
Par contre, avec ce rapport, comment justifier l’objectif et les aides en 🇫🇷pour convertir des cultures en prairies?
Viennent ensuite les 18 solutions non évoqués par les articles des principaux médias.
5. améliorer la production des élevages (sélection animale, gestion fourrage, fertilisation prairies, accès vétérinaires) en particulier dans l’hémisphère sud
6. Améliorer les rendements des cultures
Le point sur lequel l’Europe est le boulet mondial.
Car le rapport appelle clairement à rechercher et à vulgariser les biotechnologies (OGM-Mutagénèse).
L’innocuité avérée des OGM est mise en avant.
Un film à voir :
NDLR : Ce n’est pas indiqué mais clairement l’obscurantisme européen à ce sujet met la planète en danger…
Danger non visible d’un point de vue nombriliste européen mais réel à l'échelle de la planète.
Il va être urgent d'en prendre conscience.
7. Améliorer gestion des sols et de l’eau.
l’agriculteur de conservation bien sûr, + de légumineuses mais aussi un exemple très intéressant pour le sahel d’agroforesterie (cultures entre alignement d’arbres) où l’arbre est une légumineuse (fixation azote): cariassociation.org/Publications/A…
8. Généraliser les doubles récoltes, c’est à dire intercaler une culture « rapide » entre 2 cultures annuelles. La France, en raison de son contexte pédoclimatique peut fortement y contribuer.
Mener des recherches pour obtenir des variétés à cycle très court me semble important.
9. S’adapter aux changements climatiques. Là aussi de la recherche pour trouver des systèmes et des variétés plus résilientes au sec et aux températures (rejoint le point 6. à mon sens)
10. Lier l’amélioration de la productivité à la préservation des espaces naturels. ↘️rendement = ↗️surface agricole
On rejoint sur ce point une étude anglaise :
11. Limiter les inéluctables défrichages aux terrains présentant le moins d’intérêt écologique.
12. Replanter en forêt les zones très peu fertiles.
13. Conserver et restaurer les tourbières, c’est à dire des zones qui stocke beaucoup de carbone.
14. 15. Concerne la pêche/aquaculture (aucune compétence de ma part sur ce sujet).
16. Limiter les émissions à GES des animaux monogastriques comme la vache.
Cela passe par des additifs (ex : 3-NOP ou lesechos.fr/industrie-serv…)
mais aussi et surtout un graphique rappelle que plus une vache est productive et moins elle rejette de GES/L de lait. L’efficience bref…
17. Gérer les effluents d’élevage (fumier/lisier). Je pense que la réglementation française répond à cet objectif. Cette partie présente aussi l’intérêt de la méthanisation. Là aussi, on parle de recherche pour optimiser l’efficacité et limiter les pertes (volatilisation)
18. Réduire les émissions des déjections des animaux au pâturage = recherche 19. Améliorer l’efficacité des engrais azotés : recherche, vulgarisation et subventions pour les formes les plus efficientes.
20. Concerne le riz 21. Limiter les énergies fossiles = plus de solaire/éolien, utilisation d’énergie renouvelable (NDLR : ou nucléaire) pour produire les engrais...
22. Réfléchir à des options réalistes de captation de carbone. Ça rejoint d’autres points comme le 7 ou 12. On rappelle aussi plus les plantes produisent, plus elles ont absorbés du CO2.
CQFD.
Les zones claires sont les plus concernées sur la planète :
Mettre en pratique ces solutions aboutiraient à résoudre la triple exigence : nourrir 50% de bouches en plus sans augmenter la surface tout en diminuant les émissions de GES.
Voilà pour ma libre traduction de ce rapport qui me semble intéressant à étudier/ mettre en pratique via de nombreuses recherches.
L'@Inra_France a fait partie des rédacteurs.
Aucun doute que @PhMauguin ou @ChristianHuygh1 y trouveront des pistes de travaux.
Une chose est sûre, le rapport est très loin de condamner l’#agriculture conventionnelle comme j'ai pu le lire.
Au contraire, ce rapport n’évoque nullement les caprices occidentaux d’#agriculture biologique basée sur des dogmes.
Ce document pousse à la recherche et à la vulgarisation d’une #agriculture intensivement bio-écologique.
"Concentrer l'agriculture pour laisser la place aux espèces et au carbone"
Fruit de 10 années de recherche à travers le monde, une nouvelle étude montre l'intérêt d'une agriculture à haut rendement pour préserver le maximum de biodiversité. cam.ac.uk/stories/landsp…
1⃣
Sur cette vidéo, le chercheur A Balmford de @Cambridge_Uni explique la notion de land-sparing dont son étude montre qu'elle a moins d'impact que le land-sharing (=une agriculture plus extensive sur plus de surfaces).
2⃣
Pour ce chercheur, pour concilier agriculture et biodiversité, il faut 3 niveaux:
- des zones agricoles aussi productives que possible;
- des zones naturelles;
- des "poches" d'agriculture plus traditionnelle (certainement idéalement entre les 2 premières comme sur ce schéma)
3⃣
En 1921, il y a donc 100 ans, Emmy STEIN publiait pour la première fois sur la mutagénèse par irradiation.
Une découverte que tout le monde retrouve dans son assiette au quotidien sans le savoir.
#Thread en anglais à lire et que je vais compléter.
Le thread de @somssichm rappelle notamment que Emmy STEIN aurait largement mérité un prix Nobel.
Le fait qu'elle soit une femme explique certainement ce fait.
Il rappelle aussi que cette publication précède la découverte de l'ADN (1953).
Pour comprendre la mutagénèse, il faut d'abord se rappeler que les mutations font partie de la vie.
Je vous conseille de lire (ou relire) ce @QADPlantes de @DurocYann sur les mutations des plantes :
Sous vos yeux, 44 épis sur une seule plante !
C'est à dire 44 épis qui proviennent d'UN seul grain semé en octobre dernier ! 😳
Quelques explications sous forme d'un #ThreadAgri sur le tallage du blé.
1⃣⤵️
Déjà expliqué le contexte.
1 grain isolé est tombé à l'automne sur une place volontairement non semée.
Pourquoi pas semé ?
Pour créer ce que les anglais appellent des "Skylark plots", des "places à alouettes" favorables aux oiseaux nicheurs au sol : farmwildlife.info/how-to-do-it/f…
2⃣⤵️
Ce grain a levé de manière isolé.
D'abord une feuille puis d'autres apparaissent avec un rythme défini par les températures.
C'est ce qu'on appelle le phyllotherme que j'avais expliqué dans ce thread :
👇
"Ces résultats indiquent que la variété moderne n'a pas compromis la fonction de barrière ou contribué à l'inflammation intestinale par rapport à son ancêtre"
"Cela va à l'encontre des craintes selon lesquelles la pression pour des rendements plus élevés a rendu le blé d'aujourd'hui moins «sain» que les types plus anciens."
En hiver, les carabes se réfugient dans les bandes enherbées, fossés, haies et se dispersent dans les parcelles au printemps à partir de ces bordures de parcelle.
2⃣⤵️
Un de mes ilots est coupé en 2 parcelles et comporte à ce jour 3 côtés "refuges" pour les coléoptères.
Le but est de créer une zone refuge (en rose sur le dessin) entre les 2 parcelles pour que quasi l'ensemble des parcelles soient colonisables facilement pour les carabes.
3⃣⤵️
Quand on pense que Barbara Pompili nous explique que la filière betteravière traîne des pieds en recherche
et qu'en parallèle, la restitution du programme @AKERBett a été réalisée vendredi avec des explications pour lesquelles elle n'aurait pas compris 2 mots.😏
Lien à suivre👇
Sur la première vidéo, @maupas_itb nous explique les outils de phénotypage développés dans le programme @AKERBett
⤵️
Sur la seconde vidéo, @khenry_FD présente les principaux résultats du programme @AKERBett du point de vue génétique :