Thread by @bengallerey

"Les journalistes me harcèlent et harcèlent ma famille depuis des mois pour connaître la couleur des chaussettes que je mets le mercredi ou le jeudi." - Alexandre Benalla.
C'est marrant, ce n'est pas la question que je lui poserais spontanément. Et vous ?

(Là, c'est dur de live-tweeter la finesse du moment : Philippe Bas met, tout en rondeurs, une fessée déculottée à Benalla, lui expliquant qu'il n'a pas à choisir les questions auxquelles il peut répondre.)

En suivant cette audition, j'ai l'impression de m'entraîner pour, quand mes enfants seront ados, écouter leurs mielleux mythos pleins de mépris sans péter un câble.

Je suis sûr que sous sa chemise, Alexandre Benalla porte un marcel "Kestuvafaire???".

Résumé du passage sur le téléphone : ça sent l'EMBROUILLE. 🔎
Moi qui ai résolu de nombreuses Mickey Enigmes étant petit, je trouve très étrange que le 4 octobre l'Elysée pense à désactiver le téléphone mais pas à réclamer sa restitution. 🕵️‍♂️

Philippe Bas répète son couplet sur l'obligation de répondre. Appelez-le PHILIPPE BIS ! 😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂

Redevenons sérieux. (Même si c'est vrai que c'était particulièrement drôle.)
Le refus de répondre de Benalla est en train de saborder cette audition.

J'ai encore espoir qu'on en arrive à une bagarre physique.

Alexandre Benalla explique le droit aux Sénateurs, ne recule pas d'un pouce et lance même une polémique sur l'Elysée au courant du calendrier judiciaire le concernant : "ça me pose question, quand même", râle-t-il.
Mon analyse : le gars est en titane.

Convaincus par son brillant exposé et sa logique implacable, les sénateurs démissionnent unanimement et demandent à Alexandre Benalla de réécrire toutes les lois.

- C'est du gel ou du Pento sur votre mèche, là, sérieux, la petite vague trop stylée ?
- Je ne peux pas répondre à votre question, monsieur Grosdidier, l'instruction est en cours.

Envie d'avoir un nouvel enfant et de l'appeler Téorem.

Quand tu dis "Je ne connais aucun secret", évite de laisser un silence de trente secondes derrière. #notepourplustard

Pareil : quand tu lâches "Je n'exerce aucun chantage", enchaîne, sinon le silence derrière fait flipper. #notepourmoimême

Bon, là vous ne perdez rien, on s'ennuie un peu. Les sénateurs auto-sabordent leurs questions en disant que l'intéressé ne va pas y répondre.
J'en profite pour vous faire remarquer que si on ajoute quelques lettres à Benalla, ça fait bengallerey. Troublant.

"Le cabinet du président n'a pas vu à y revoir." - A. Benalla

Philippe Bas : Vous choisissez à qui vous préférez répondre ?
Alexandre Benalla : Tout à fait.
Philippe Bas : Je vous rappelle que refuser de répondre à une commission d'enquête, c'est deux ans d'emprisonnement.
Alexandre Benalla lui lance un regard qui signifie "balek".

Cet entêtement boudeur de Benalla, j'avais rien vu d'aussi #badass depuis les gants de Ryan Gosling dans Drive.

Respect total à Philippe Bas qui garde face à Benalla le ton d'un grand-père bienveillant, répétant pour la millième fois à son petit-fils que ce n'est pas une bonne idée de vouloir se faire tatouer "nique la police" sur le front.

L'interrogé, lui, s'applique à mépriser chaque question à coups de "C'est pas exactement comme ça que ça fonctionne"...

Ma question est simple : un sénateur sait-il poser une question sans la commencer par "ma question est simple" ?

Quand on lui demande s'il est allé à l'Elysée après son licenciement, le gars ne répond pas mais établit un distinguo entre "l'Elysée-bâtiment" et "l'Elysée-institution". MON RADAR A EMBROUILLES S'EMBALLE !

L'heure des premiers bilans : Alexandre Benalla n'a pas changé d'un pouce, mais les sénateurs ont été meilleurs que la première fois.

Ca y est, Jean-Pierre Sueur s'énerve enfin ! Il veut savoir qui paye Benalla depuis son licenciement, Benalla répond que cela ne le regarde pas, Sueur explique que si et pourquoi ("droit de suite").
Vas-y Jean-Pierre ! Griffe-le au visage !

C'est fini. C'était hyper frustrant. Envie de coincer Benalla dans le couloir avec deux ou trois crapules du quartier pour lui faire des brûlures indiennes jusqu'à ce qu'il réponde plus gentiment aux vieilles personnes.

En revanche, le sénateur qui vient de déclarer sur Public Sénat qu'il y avait des "dysfonctionnements au plus haut sommet de l'Etat" connaît-il des sommets qui ne soient pas les plus hauts ? Non. Aberration.

Cet insupportable pléonasme me pousserait presque à réclamer l'abandon des poursuites contre Alexandre Benalla.