Quelles seraient les émissions de CO2 si on exploitait toutes les infrastructures consommatrices de combustibles fossiles jusqu'à la fin de leur durée de vie et sans en construire de nouvelles ?
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Une étude publiée dans Nature a fait le calcul pour 2018. Elle évalue le bilan carbone à 658 GtCO2 (de 226 à 1479 GtCO2 selon les taux d'utilisation et durées de vie envisagées).
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Source : D. Tong et al., Nature, 572, 373–377, 2019, nature.com/articles/s4158…
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Source : D. Tong et al., Nature, 572, 373–377, 2019, nature.com/articles/s4158…
Plus de la moitié de ces émissions viendrait de la production électrique (très dépendante du charbon).
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Notons que sur les graphiques ci-dessus les émissions déclinent à partir de 2018 car il s'agit des infrastructures existantes. Ça ne prend donc pas en compte celles (voitures, chaudières, usines...) qui ont été et vont être mises en service après 2018.
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A l'exception près des centrales électriques dont la construction est planifiée, et qui apparaissent sur le graphique en couleurs pâles (mauve sur le graphique de gauche et plusieurs couleurs selon la région sur celui de droite).
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Si on considère ces centrales électriques dont la construction est prévue, on arrive à 846 GtCO2 (de 264 à 1906 GtCO2, toujours selon les taux d'utilisation et durées de vie envisagées).
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C'est davantage que le budget de 420 GtCO2 pour avoir 66% de chances de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et même davantage que le budget de 580 GtCO2 pour avoir 50% de chances de rester sous les 1,5°C.
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Encore une fois, cette étude dresse le bilan en 2018 et ces budgets carbone ont diminué depuis (d'entre 40 et 50 GtCO2 par an).
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En fait, les émissions « engagées » ou en passe de l'être sont de l'ordre de grandeur du budget restant pour limiter le réchauffement à 2°C avec 66% (1170 GtCO2) ou 50% (1500 GtCO2) de probabilité.
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Ainsi, si on veut espérer contenir le réchauffement climatique entre 1,5 et 2°C, on a intérêt à cesser rapidement de mettre en service des infrastructures consommatrices de combustibles fossiles et ne pas utiliser trop longtemps celles qui existent.
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Pour citer les auteurs de l'étude :
« Nevertheless, our estimates suggest that little or no new CO2-emitting infrastructure can be commissioned, and that existing infrastructure may need to be retired early
...
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« Nevertheless, our estimates suggest that little or no new CO2-emitting infrastructure can be commissioned, and that existing infrastructure may need to be retired early
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(or be retrofitted with carbon capture and storage technology) in order to meet the Paris Agreement climate goals »
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