1/n Il faut comprendre que nous sommes toujours en train de spéculer sur la dangerosité potentielle de ce virus car nous ne connaissons toujours pas le dénominateur c'est à dire le nombre réel de personnes contaminées par le virus.
2/n Notre vision de l'épidémie répond, encore maintenant, à la théorie de l'iceberg, c'est à dire que le système de santé comme les médias rendent les cas graves et spectaculaires/dramatiques les plus visibles générant une vision biaisée de l'épidémie
3/n Cette situation n'est pas nouvelle, c'est une réalité pour l'ensemble des infections respiratoires où nous devons faire des estimations car il est extrêmement difficile de mesurer directement l'incidence d'une pathologie aigüe dans une population
4/n Surtout quand celle-ci n'a pas de symptomatologie spécifique. Toutes les infections respiratoires virales ont un éventail symptomatologique qui va de l'asymptomatique aux cas graves et aux décès, cela dépend de l’interaction avec l'hôte. 
5/n Habituellement nous nous contentons d'une bonne marge d'incertitude car nous "faisons avec" et que nous cohabitons avec ces maladies. Aujourd'hui cette incertitude nous semble intolérable, d'une part parce que nos services de réanimation ont été débordés>
6/n d'autre part parce que des mesures extrêmement contraignantes et lourdes de conséquences ont été prises pour éviter qu'ils le soient encore plus, des mesures qui ne font que parer à l'urgence sans nous donner des garanties sur l'avenir.
7/n La seule chose qui pourrait nous apporter un peu de sérénité c'est une meilleure connaissance de ce virus de ses mécanismes de propagation et d’interaction avec l'hôte.
Cela relève de la recherche fondamentale qui est le domaine où l'on investit le moins car non rentable.
Cela relève de la recherche fondamentale qui est le domaine où l'on investit le moins car non rentable.
8/n Nos outils de mesure s'avèrent imparfaits et particulièrement inadaptés pour mesurer l'incidence du Covid19 dans la population. Un peu comme en physique, nous devrions tenir compte de cette imperfection et faire des estimations indirectes.
9/n Au lieu de ça nous prenons de manière très simpliste ce que nous indiquent nos outils de mesure comme le reflet exact de la réalité et nous réagissons en conséquence.
10/n Les estimations de l'ampleur de l'épidémie, du taux d'attaque, ont été jusqu'ici basées principalement sur des tests PCR. Ceux-ci sont un instantané à un temps t et ne reflètent que la situation à cet instant précis.
11/n Si vous vous mettez devant une route où passent des piétons, des cyclistes, des voitures et des bolides en nombre égal et que vous prenez des photos de temps en temps vous avez bp plus de chances d'avoir des piétons et des cyclistes sur vos photos que des bolides.
12/n A savoir que ce qui ont été en contact brièvement avec le virus et sont sans doute immunisés ne seront pas visibles sur ces instantanés. C'est le cas, par exemple, des enfants, mais peut-être aussi d'une partie importante du reste de la population, surtt ls asymptomatiques.
13/n Nous avons mis du temps à trouver comment tenter de mesurer l'existence d'une infection passée par la titration des anticorps, mais même cette tentative ne s'avère pas satisfaisante, une part des infectés ne produisent pas d'ac mesurables biorxiv.org/content/10.110…
14/n Comme pour les enfants, cela ne signifie pas nécessairement, et même pas du tout que ceux-ci ont des formes graves. Ce qui implique qu'une partie de la pop peut aussi se passer d'anticorps spécifiques pour combattre le virus.
15/n Et que mesurer les anticorps neutralisants ne nous donnera pas une image fidèle de la vulnérabilité de la population.
16/n De même, alors que nous appliquons des modèles simplistes et homogènes de propagation, la propagation du virus s'avère très hétérogène nantessecteurouest.wordpress.com/2020/05/22/des…
17/n On pouvait l'observer très tôt, depuis l’épidémie chinoise, en y prêtant attention. Mais à peine cette observation faite on l'attribuait aux différences dans les mesures de santé publique.
18/n L'observation d'une relative indépendance de cette évolution "en cloche" par rapport aux autres infections respiratoires permet de penser qu'il y a des facteurs propres au virus qui limitent sa propagation. La part des coronavirus parmi les IRA diminue constamment.
19/n Je pense qu'il faut investir dans la recherche fondamentale plutôt que de surinvestir dans des supposées solutions miracle et qu'il est temps de prendre acte que nous devrions avoir une approche ciblée de cette épidémie.
20/n Car les approches globales comme le confinement de l'ensemble de la population sont davantage la manifestation de notre ignorance et de notre frayeur que des mesures raisonnables et rationnelles.
