il n'existe pas d'âge pré-déterminé de "retraite" ou de "fin de vie" pour les installations nucléaires.
Des réacteurs dont on attendait 40 ans de fonctionnement sont déjà autorisés à continuer jusqu'à 60 ans; par exemple aux USA.
La totalité moins deux de ces équipements est remplaçable.
Ces deux exceptions sont l'enceinte de confinement et la cuve.
Et, dans la pratique, la limitation la plus sévère est la cuve.
Et on doute franchement de pouvoir la remplacer si besoin. D'où le fait qu'elle soit la limite.
En modélisant. Dans les années 60.
C'est évidemment plus fiable que les prévisions qui pouvaient être faites il y a 50 ans sur l'état des cuves aujourd'hui !
« Ils étaient plus compétents que nous à l'époque, ils savaient mieux comment seraient les cuves aujourd'hui que nous le savons nous-mêmes aujourd'hui. »
Non mais d'oùquoicommentgné ?
Les modèles simples de l'époque par rapport aux simulations numériques d'aujourd'hui, c'est pas la même affaire.
Les marges d'erreurs aujourd'hui sont plus fines, puisque l'on a une connaissance bien plus pointues du comportement des aciers sous irradiation.
Dans les calculs de dimensionnement des installations, on supposait qu'un réacteur allait fonctionner avec un facteur de charge de, par exemple 90% en moyenne sur 40 ans.
Produire donc 284 TWh pour un 900 MW.
Moins de production ça veut dire que moins de fissions ont eu lieu, moins de neutrons ont été produits, moins d'irradiation a été subie par la cuve.
Typiquement, un coeur, on en change un tiers tous les ans ans.
Donc le combustible passe 3 ans en cuve.
Donc la première année il est sur l'extérieur, la deuxième année il est sur une couronne intermédiaire, et la troisième année il la passe en plein milieu.
C'est très schématisé, mais c'est l'idée.
Quel rapport avec l'usure de la cuve ?
Et c'est pourtant le scénario de référence à la conception.
Un arrêt d'urgence, c'est une grosse sollicitation thermique et chimique.
Mais aujourd'hui, on est plutôt à 0,5 arrêt de réacteur par an en moyenne (25-30 par an sur tout le parc français). Donc moins de stress pour le circuit primaire, on gagne donc des années.
Or, la maintenance, ça a un coût, qui peut à la longue être élevé.
C'est soit une décision politique (Fessenheim, Allemagne...), soit une décision économique.
Et les centrales qui comptent 1 seul réacteur, moins rentables que lorsqu'elles en comptent 2 ou plus.
Vous connaissez à présent trois signaux de "fin de vie" d'un réacteur.
- La décision politique
- La perte de la rentabilité
- L'usure excessive de la cuve
Et aucunement quelque chose d'aussi grossier que l'âge, contrairement aux allégations mensongères des verdâtres.
greenpeace.fr/10-raisons-de-…
Conçues non, mais testées si, cf. toutes les centrales déjà autorisées à fonctionner plus (dont certaines approchent déjà les 50 ans).
La performance affecte la production et donc la rentabilité économique.
Si les exploitants veulent prolonger, c'est que c'est rentable.
Ça induit que la durée de service n'est pas infinie.
Pas qu'elle est de 40 ans.
Connus, suivis, et qui peuvent évoluer jusqu'à avoir rogné les marges de sûreté et donc exiger l'arrêt définitif. Décision qui appartient à l'ASN, pas conditionnée à un âge, c'est absurde.
Ce qui veut dire qu'ils ont bénéficié de 50 ans de suivi, de retour d'expérience international, d'évolutions matérielles et organisationnelles.
Et donc qu'on les connaît bien mieux aujourd'hui qu'à l'époque.
Si, cf. tweet précédent.
Aux normes les plus récentes qui leurs sont applicables, pas aux normes des réacteurs neufs. Pour avoir des réacteurs neufs, il faut construire des réacteurs neufs.
Et soit fournit les justifications auprès de l'ASN pour les obtenir, donc en prouvant que ce qu'ils proposent permet d'un côté de gagner en sûreté ce qu'ils perdent de l'autre.
Non, Greenpeace confond tout simplement le fait qu'on identifie de plus en plus de sources de risques au fil des années (retour d'expérience, consolidation des connaissance...) avec une prétendue augmentation du nombre de ces sources.
Par exemple avec le retour d'expérience post-fukushima.
J'ai pas envie de débattre de la vacuité du propos (on sent qu'ils en chiaient pour arriver à 10). On va juste admettre que c'est éventuellement un argument contre le nucléaire, mais sans rapport avec une limite à 40 ans.
Le processus d'échange tripartite entre l'ASN, l'IRSN et EDF est continu, donc si, on sait de manière relativement précise combien ça va coûter, et c'est clairement rentable.
iea.org/reports/nuclea…