Qu'est-ce qui permet d'envisager qu'il est souhaitable de devoir interpeller un personne pour lui "tirer les vers du nez en privé" afin de découvrir des positions perçues comme antagonistes à celles qui sont induites par ses propos publics ?
Qu'est-ce qui permet d'envisager, plus pratiquement, qu'il est seulement possible que plusieurs dizaines de milliers de followers mettent en œuvre cette démarche ; ou que cela puisse être concrètement fonctionnel ?
Chez les personnes se disant sceptiques, en particulier, cette explication ("il ne pense pas vraiment ça, on s'en rend compte quand on le connaît en privé") fonctionne-t-elle également vis-à-vis des personnes promouvant les pseudosciences telles que l'homéopathie, par exemple ?
Ou est-ce que solliciter les personnes en privé pour déceler un avis contraire ou nuancé est un réflexe spécifiquement réservé à tout ce qui est relatif aux sciences sociales ?
"Certes, il a dit sur Twitter que l'homéopathie pouvait guérir le cancer, mais je suis allé lui tirer des vers du nez en privé et il m'a bien dit qu'il pensait juste que ça pouvait être un soutien pour certaines personnes, comme la confiture, donc stop au tribunal Twitter !"
Il me semble qu'il existe un double standard assez puissant et régulier, ici.
On notera l'accusation implicite adressée à celles et ceux qui n'ont pas "pris la peine" d'aller voir AG en privé : si vous ne faites pas d'effort pour comprendre, c'est votre responsabilité.
Bref. Les propos publics ont un impact qui existe indépendamment de l'intention qui les porte ; impact d'autant plus puissant que l'audience de la personne qui les formule est grande. Ne pas le prendre en compte, c'est du déni de science, et ça n'est pas dénué de conséquences.
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🔴Un article de @FR_Conversation, repris dans divers médias ensuite (@Slatefr par ex.), évoque la possibilité pour les personnes végé/véganes de trouver de la #B12 dans l'#injera, crêpe notamment consommée en Éthiopie.
Remise en contexte : la vit. #B12 ne peut se trouver en quantité adéquate que dans :
• Certains produits d'origine animale,
• Les produits alimentaires enrichis,
• Les compléments alimentaires (contenant vraiment de la #B12. La spiruline ça ne marche pas).
🥦Les personnes qui ont végétalisé leur alimentation DOIVENT donc se complémenter, d'une façon ou d'une autre, pour éviter une carence.
🔴On en avait déjà parlé en 2022 mais pour rappel : des pressions ont été exercées sur le GIEC pour que la #végétalisation de l'#alimentation, enjeu majeur de réduct° des émiss° de #GES, soit dissimulée sous la mention vague "alimentation durable".
Initialement, on pouvait lire "Les alimentations végétales peuvent réduire les émissions de GES jusqu'à 50 % par rapport au régime occidental moyen à forte intensité d'émissions", mention qui a ensuite disparu.
Notons que la réduction de la consommation de produits d'origine animale est néanmoins indiquée sans ambiguïté par le #GIEC comme un levier de réduction des émissions de GES, depuis longtemps.
📢Parmi les travailleur·se·s dont on parle trop peu, y compris à gauche : les personnes qui sont payées à mettre à mort et/ou à dépecer des individus sentients à la chaîne.
Portrait de Mauricio Garcia Pereira à lire dans @lepopulaire_fr + ressources. ⬇️
🗨️Extraits : "Vous savez, moi, j’ai toujours fait en sorte d’être sur les postes les plus éloignés de la mise à mort. Je ne pouvais pas supporter d'entendre les animaux pleurer."
🗨️"je ne compte plus les fois où on m’a dit de fermer ma gueule." Au fil du temps, il s’aperçoit que certaines vaches gestantes sont abattues et les fœtus de petits veaux jetés à la poubelle. Il s’insurge, mais la pratique, légale, continue."
Certaines personnes ici disent qu'on "hiérarchise les vies" quand on s'indigne de la mort du chat tué par le train #SNCF, parce que "ça fait un tollé médiatique alors qu'on ne parle pas assez de [insérez ici une situation vécue par une population humaine opprimée]."
🧵⬇️ THREAD
📌Tout d'abord, pour les personnes qui n'auraient pas le contexte, voici un article qui explique ce qui s'est passé : 20minutes.fr/paris/4019861-…
Je comprends la colère entraînée par la négation des intérêts de certains groupes humains, la discrimination, la frustration liée aux choix de médiatisation, la fragilité des droits obtenus, leur insuffisance, la lutte permanente pour se faire entendre, etc.
Si vous dites : "X génère telles nuisances" alors que ces nuisances sont induites par le comportement de Y qui exploite X et en tire profit (au détriment des intérêts de X) ; alors vous stigmatisez X (déjà victime), sans toucher Y (pourtant cause du problème).
Je parle ici (même si ça fonctionne avec bien des cas) des énoncés selon lesquels les "animaux de compagnie" seraient des "catastrophes écologiques", "responsables du réchauffement climatique", etc.
En 2013, quand j'ai commencé à examiner sérieusement le rapport qu'on entretient avec les autres #animaux, je me suis dit : "La tâche est vertigineuse mais ça bouge. De mon vivant, j'assisterai au moins à l'abolition de la #corrida en France."
J'en doute de + en +.
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J’en doute non seulement quand je vois l'état du débat politique, qui repose entièrement sur des arguments inconsistants et exécrables dont la plupart sont de basiques appels à la tradition,
mais aussi quand je vois qu'encore une fois sur cette question, les personnes qui défendent habituellement les intérêts des autres animaux sont presque seules au monde.