Je suis un peu stupéfait par les commentaires portant sur "le plan de relance de l'UE" : il ne mérite ni les louanges dithyrambiques de #Macron & co ni d'être cloué au pilori.
Parce qu'il est à l'image de ce l'UE sait produire : un bougé notable qui reste au milieu du gué.
Ce plan de relance de l'UE crée une forme de solidarité européenne nouvelle, via une dette commune, mais, #EnMêmeTemps, l'accord trouvé affaiblit le budget européen qui devrait au contraire être le premier des instruments de solidarité à renforcer.
Ce plan prétend préparer l'avenir de l'économie et des populations des 27 Etats-membres, mais #EnMêmetemps, l'accord trouvé réduit des financements clefs pour l'avenir commun tels que le fond de transition juste, la santé, la recherche ou l'éducation.
Ce plan de relance débloque 390 milliards € de subventions qui vont profiter aux pays les plus en besoin, mais #EnMêmeTemps, il conditionne de fait ces aides à la mise en oeuvre de réformes structurelles sous une forme assez classique.
Ce plan de relance a la prétention de renforcer la solidarité financière en Europe avec une dette commune mais, #EnMêmeTemps, les pays récalcitrants ont obtenu gain de cause avec des rabais conséquents sur leur contribution au projet européen.
Les promoteurs de ce plan insiste sur le saut institutionnel que représente l'introduction d'une dette conjointe mais, #EnMêmeTemps, ils n'ont pas été en mesure de s'accorder sur la mise en oeuvre de ressources propres pour l'UE, pendant nécessaire d'une dette conjointe
Surprise (sic) : l'UE dirigée par #Merkel#Macron#Rutte & co n'a pas accouché d'une révolution budgétaire, fiscale et institutionnelle.
Elle a accouché d'un compromis boiteux dont l'avenir n'est pas certain. Bref, c'est l'UE, dans toutes ses contradictions et ses limites.
Alors, bien sûr, c'est dans ces moments-là qu'on attend de celles et ceux qui se présentent comme les élites capables de résoudre les défis auxquels l’humanité est confrontée prennent des décisions courageuses et visionnaires.
L'accord trouvé à Bruxelles ne clôt pas l'histoire : le Parlement européen a voix au chapitre, et, surtout dirais-je, ce sont aux populations, à l'opinion publique européenne, de faire bouger les lignes : en période de pandémie, c'est de solidarité dont nous avons besoin.
Puissent donc les commentateurs de cet accord mi-chèvre mi-chou ne pas verser dans la caricature d'eux-mêmes : les défis devant nous (solidarité, climat, etc) exigent plus, et mieux, que de vendre des slogans creux et sans contenu.
Le ministre de l'économie @BrunoLeMaire est très heureux de vous annoncer un nouvel IMPÔT.
❌Sur les #superprofits du #CAC40 : NON
❌Sur les milliardaires : NON
❌Sur les yachts, jets privés et le kérosène : NON
Sur votre compte personnel de formation : OUI.
#Priorités
C'est quand même dingue : ce gouvernement, qui refuse d'augmenter les impôts des plus riches & des multinationales, institue une taxe sur les salariés qui utilisent leur CPF pour ... se former.
Mais aucun média n'indique que c'est une nouvelle taxe, un nouvel impôt.
Ils ne cessent d'affirmer que les salariés doivent se former tout au long de leur vie, pour être plus "adapté" au marché du travail et, plutôt que de débloquer les moyens nécessaires pour financer ces besoins de formation, ils taxent et dissuadent l'utilisation du CPF
Promettre un prix minimum / prix plancher tout en ratifiant toujours plus d'accords de libre-échange (Nouvelle-Zélande en déc ; Chili & Kenya en fév) qui intensifient la compétition internationale & tirent les prix vers le bas n'est que chimère et promesse en l'air.
Les accords de libre-échange mettent en concurrence de systèmes agricoles ont deux effets
➡️l'éviction des producteurs les moins compétitifs
➡️l'impossibilité de mettre en oeuvre des politiques de régulation fortes, stables et pérennes telles que de réels prix planchers/garantis
Que croyez-vous que feront les centrales d'achat de la grande distribution face à d'éventuels prix plancher mis en oeuvre à l'échelon national si elles ont la possibilité de se fournir à l'étranger et/ou de s'installer à l'étranger pour déroger aux prix planchers nationaux ?
Sans doute est-ce le bon moment pour rappeler que
☑️ Seuls 9 % des Français partent au ski en hiver
☑️Deux tiers ne partent jamais en vacances l’hiver
☑️Cadres et hauts revenus partent en moyenne 3 fois plus que les bas revenus.
Voilà
Belle journée à toutes et tous
Précisons que ces données sont stables dans le temps. Il n'y a pas de démocratisation du ski en cours comme on l'entend souvent.
Le profil des amateurs de sports d’hiver est plutôt aisé, jeune, urbain.
Skieurs = infime partie de la population
Les données disponibles montrent que les sports d’hiver sont marqués socialement et concernent surtout des groupes favorisés : 20 % des cadres interrogés sont partis à la montagne durant l’hiver 2023, soit 3 fois plus que les personnes issues de la classe moyenne inférieure (7 %)
Qui est Arnaud Rousseau, président de la @FNSEA, reçu par @GabrielAttal ?
A la tête d'une exploitation de 700 hectares (céréales etc), il est surtout président du Groupe Avril, firme de l'agrobusiness (huiles, agrocarburants, chimie etc) qui a profité de l'inflation alimentaire
En 2022, Avril (Isio 4, Lesieur, Puget etc) a fait 9 milliards € de chiffres d'affaires (+ 32 % par rapport à 2021) et surtout 218 millions € de profits, en hausse de 45% sur un an.
C'est un groupe qui a profité de l'inflation : "servir la Terre" ou "se servir" tout court ?
Diplômé de l'European Business School de Paris, Arnaud Rousseau a fait du courtage de matières premières agricoles (marchés financiers).
En plus d'Avril, il est aussi dirigeant de nombreuses autres entreprises de l'agribusiness FR, loin de l'image d'un paysan sur ses terres.
Avec un culot déconcertant, @pcanfin a affirmé devant @MarionLHour & @AliBaddou sur @franceinter qu'importer viande, lait, fromage, beurre, pommes& kiwis depuis la Nouvelle-Zélande était un "progrès pour le climat".
Données à l'appui, je vous explique pourquoi il a menti. 🧶⤵️
Débutons par les données tirées de la propre étude d'impact de la Commission UE. Il faut la lire @pcanfin
1⃣ "les flux commerciaux supplémentaires prévus entre l'UE et la Nouvelle-Zélande entraîneront une augmentation des émissions de GES dues au transport de marchandises" (p.87)
@pcanfin L'étude précise : "cet accord UE-Nouvelle-Zélande est susceptible d'entraîner des flux commerciaux supplémentaires qui n'auraient pas eu lieu du tout au niveau mondial, ainsi qu'un certain détournement des flux commerciaux des partenaires commerciaux existants" > plus de CO2.
La planète brûle mais le 21 nov. les eurodéputés vont ratifier un accord de libéralisation du commerce UE-Nouvelle-Zélande qui va conduire à importer plus de viande, lait, fromage, beurre, pommes, kiwis, miel de l’autre bout de la planète
Je vous explique ⤵️
Pour tout vous expliquer, j'ai rédigé pour @AitecIPAM & le collectif d'ONG/syndicat mobilisés sur les accords de commerce (@StopTAFTA) une note de décryptage qui détaille par le menu pourquoi cet accord est une ineptie climatique et sociale.
Dispo ici : collectifstoptafta.org/IMG/pdf/accord…
@AitecIPAM @StopTAFTA 1⃣Négocié dans la plus grande opacité depuis 2018, avec le fervent soutien de @EmmanuelMacron, cet accord vise à accroître le commerce de biens et services entre deux régions de la planète éloignées de plus de 20 000 km : +30% attendus. Soit plus de porte-containers sur les mers