Cette courbe (ici de @decodeurs) présente le nombre de cas en France au cours du temps. On observe deux vagues : une grosse en mars, et une quasiment aussi grosse actuellement. Inquiétant ! Oui, mais non… 
D’abord, les données utilisées proviennent de deux bases de données différentes. À la mi-mai, le gouvernement a lancé le projet SI-DEP, qui a complètement changé la manière de recueillir les résultats des tests. #Covid19
solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-malad…
solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-malad…
Tracer un graphe s’étalant de mars à août 2020 revient donc à comparer des pommes avec des vaches. Les données avant mi-mai ne sont pas comparables avec les données après mi-mai.
Deuxième élément : le nombre de tests réalisés a *explosé*. En mars, on ne testait que les personnes gravement malades, admises à l’hôpital. Quelques milliers de tests par semaine.
Désormais on teste tout le monde. Actuellement 700 000 tests chaque semaine !
Désormais on teste tout le monde. Actuellement 700 000 tests chaque semaine !
Santé publique France estime qu’il y avait plus de 100 000 contaminations *chaque jour* en France en mars, lors du pic. 20 à 25 fois plus que le nombre de cas positifs !
Vous ne croyez pas à l’étude de Santé Publique France ? Des chercheurs indépendants ont une estimation similaire (90k à 100k cas par jour au pic). Tout est ici : cmmid.github.io/topics/covid19…
Du coup on peut s’amuser à agrandir le pic de mars. Voici ce que ça donnerait à la louche.
(merci @m3hd1)
(merci @m3hd1)
Vous ne voyez pas l’ancienne courbe ? Mais si, juste là, regardez :
Je ne dis pas qu’on n’observe pas de seconde vague. Mais elle n’est clairement pas aussi impressionnante que la première, pour le moment.
Si on avait testé plus en mars, on ne ferait même pas attention aux 4 000 cas qu’on détecte actuellement quotidiennement.
Si on avait testé plus en mars, on ne ferait même pas attention aux 4 000 cas qu’on détecte actuellement quotidiennement.
Conclusion :
- L’activité épidémique augmente actuellement (mais chez les jeunes principalement)
- Même si les chiffres sont proches, on n’est pas du tout au même niveau que la vague de mars (pour le moment)
- Ne jamais comparer des pommes et des vaches
- L’activité épidémique augmente actuellement (mais chez les jeunes principalement)
- Même si les chiffres sont proches, on n’est pas du tout au même niveau que la vague de mars (pour le moment)
- Ne jamais comparer des pommes et des vaches
Ce graphique tourne beaucoup aux USA. Je n’ai pas trouvé la source, donc impossible de vérifier les données. Mais en tout cas ça paraît plausible.
Et comme évoqué par plusieurs d’entre-vous, bien sûr, les cas actuels sont aussi sous-estimés. La vague actuelle est en réalité plus grosse que ce qu’on voit.
Mais moins qu’en mars. Beaucoup moins.
Mais moins qu’en mars. Beaucoup moins.
