Face au #COVID__19 l'exécutif semble bel et bien jouer la carte du "laisser vivre, laisser mourir" et de la propagation du virus. On peut être d'accord - sauvons l'économie - ou pas d'accord - on laisse mourir les fragiles et même les jeunes auront des séquelles invalidantes.
Mais le choix a été fait et on va devoir en assumer les conséquences. Dès lors, 3 questions se posent à mes yeux. Et les réponses sont loin d'être évidentes.
- Comment va-t-on pouvoir éviter la saturation des systèmes de soin, alors que l'épidémie est, cette fois-ci, nationale ?
Contrairement à ce qui est souvent affirmé, on ne ne s'est absolument pas confiné pour "sauver les vieux" - ce qui de mon point de vue aurait été normal et humain par ailleurs - mais pour sauver nos hôpitaux. Et nos médecins, au passage.
Donc, ok, on laisse circuler le virus. On "laisse vivre et mourir". Mais que fait-on concrètement pour éviter la saturation de notre système de santé ? Doit-on, comme cela a été le cas pendant plusieurs semaines en mars, laisser mourir les malades dans les EHPAD ?
- Si ce choix du "laisser vivre, laisser mourir" est bien celui voulu par l'exécutif, et c'est son doit, pourquoi n'a-t-on pas de débat national à ce sujet ? Au parlement, qui est quand même le berceau de notre démocratie ? Notre démocratie est-elle à ce point affaiblie ?
- Jusqu'à présent, notre choix collectif a été celui d'un progrès continu pour préserver la vie des plus fragiles. Nous réfléchissions à la dépendance et à la manière de l'organiser. Nous étions dans la bienveillance à l'égard des anciens et des malades.
A-t-on bien mesuré les conséquences philosophiques, humaines, politiques, profondes et je dirais - pour faire du Stéphane Rozès - "telluriques" que notre décision de laisser mourir les plus faibles va entraîner? Est-ce la société dans laquelle nous voulons vivre ?
Je n'ai pas les réponses à ces questions. Mais ce que je sais, c'est qu'on ferait bien de se les poser.
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Quelle est la stratégie d'Emmanuel Macron ? Elle tient en 4 points. 1) Le complexe du sauveur. Emmanuel Macron, depuis 2017, a pour habitude de se poser en sauveur de son propre camp, au besoin en créant les difficultés lui-même. Il se met lui-même au pied du mur, pour se sauver.
Face aux gilets jaunes, par exemple, il laisse pourrir la situation et invente son premier "grand débat" pour s'en sortir. Ce qu'il réussit à faire, en s'imposant à l'antenne des chaînes infos pour des FAQ interminables, face aux élus locaux.
Pendant le COVID, il s'invente un état de guerre imaginaire - la réalité était celle d'une épidémie, la fiction celle d'une "guerre". Ce recours à la fiction comme levier pour inverser le réel est brillamment analysé ici par @Raphael_llorca ici:
Pourquoi @zemmoureric est-il allé sur TF1 répondre aux questions de @GillesBouleau ? Et pourquoi a-t-il livré une contre-performance ? Ces questions semblent accessoires. Mais elles sont, en réalité, essentielles.
Un candidat populiste est un peu comme un attentat politique. Il est inattendu, violent, hors cadre et inacceptable. On est sidéré - comment ose-t-il ? Et dans ce moment de sidération, on perçoit le message et on le mémorise. C'est ce qu'on appelle la "communication en actes".
Avec @NicolasBaygert on l'enseigne à Sciences Po. C'est un classique. Un attentat est. Et cela suffit. Il ne donne pas d'interview au 20h. Les candidats populistes non plus. Ni Trump ni Salvini ni Boris Johnson n'échangeraient leur lien direct avec la population contre un 20h.
"Je ne me reconfinerai pas pour les antivax". J'étais hier soir sur le plateau de @BFMTV dans Polonews avec @GTabard Le replay ici: bfmtv.com/replay-emissio…
Merci à @C_A_Gustave qui a résumé notre désaccord sur beaucoup mieux que je ne saurais le faire. De quoi s'agit-il ?
D'abord, pour reprendre @NPolony en plateau, il manque un cadre serein et démocratique pour parler de la #Covid_19 Toutes les décisions sont "parachutées". Personne ne débat en dehors de positions hystérisées et improductives. C'est une tragédie en soi. Une panne démocratique.
Ensuite oui on est en désaccord avec @GTabard Et c'est tant mieux. La démocratie, c'est ce conflit précisément. Et il n'empêche pas le respect. En réalité, nous avons un dialogue de sourd. Qui n'est pas que le nôtre. Il est collectif et il dure depuis des mois.
Le « tout vaccinal » ne peut être la seule solution à la propagation virale #thread de @Cote_Science
Le 12 juillet 2021, le président Emmanuel Macron a prononcé une allocution relative à la reprise de l’épidémie de Covid-19. Il a annoncé notamment l’obligation vaccinale
pour les personnels soignants et non soignants des structures de santé, l’extension du pass sanitaire et la fin de la gratuité des tests PCR à l’automne. Il a également appelé la population à se faire vacciner au plus vite. Des précisions ont été apportées le lendemain
sur les modalités d’application de ces mesures, en particulier sur l’extension du pass sanitaire. Nous saluons cette forte incitation à la vaccination qui nous permettra de retrouver davantage de libertés individuelles et collectives à la rentrée,
Emmanuel Macron s'est livré à une grande opération de "Nudge" hier soir, suivie comme toutes ses allocutions #COVID19 - annoncées à l'avance, préenregistrées et diffusées à 20h, comme en 1980 -, par plus de 20 millions de personnes. Effet immédiat: Doctolib est saturé.
On a au fond l'application d'un paradigme nouveau de communication politique - l'action-réaction instantanée et digitale face à un message anxiogène - à une méthode de communication profondément ringarde. C'est un "mix" français intéressant.
Restent plusieurs inconnues qui font jour:
- Toujours aucune prise en compte de la contamination aérosole, pourquoi ?
- Toujours aucune prise en compte de la contamination des enfants, pourquoi ?
- Les capteurs de Co2 et les filtres HEPA sont recommandés largement, mais absents.
Très bonnes annonces d'@emmanuelmacron ce soir. On ne peut que se réjouir d'une prise au sérieux de la menace très réelle du variant #Delta et surtout de la masse de prises de RDVs qui a suivi #Macron20h
Commençons par ce qui manque, toujours, à cette date et de manière urgente.
- Une grande campagne publique sur la contamination aérosole, qui est de très loin la principale voie de contamination aujourd'hui ducotedelascience.org/3937-2/
Parler de garder ses distances en milieux clos et sans masques, en se lavant les mains... est dérisoire.
- La sécurisation des écoles, des transports, dont les TGVs, et de l'ensemble des ERP (Etablissements recevant du public) avec des filtres HEPA et des capteurs de Co2, comme le recommandent le HCSP et l'@AcadSciences notamment: ducotedelascience.org/qualite-de-lai…