Les 4 pays ayant torché (ie. brûlé en sortie de puits de #pétrole) le plus de gaz en 2018 sont la Russie, l'Iran, l'Irak et les Etats-Unis.
Cette pratique rejette d'importantes quantités de CO2 (200-300 millions de tonnes de CO2 par an) et est néfaste pour le #climat.
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La pratique du torchage s'explique par la faible valeur du gaz (combustible fossile peu dense et complexe à transporter), co-extrait en même temps que du pétrole dans des zones isolées (Sibérie orientale en 🇷🇺, désert du Texas et Dakota du Nord peu peuplé aux 🇺🇸).
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Dans le cas de l'Irak, il s'agit surtout d'un manque général d'infrastructures dans un pays meurtri par les guerres.
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Une réaction à chaud pourrait être de se dire "il suffit de consommer davantage de gaz et on en torchera moins". Ce ne serait pas le cas en pratique, du fait les conditions économiques (valeur du gaz et coût de transport) et de la faiblesse des contraintes réglementaires.
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De fait, en même temps que l'on torche du gaz à certains endroits reculés, on en extrait pour lui-même (et pas en co-produit de l'extraction pétrolière) dans des zones plus proches des sites de consommation ou d'exportation (terminaux méthaniers par exemple).
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Réduire le torchage supposerait donc des réglementations plus strictes dans les pays extracteurs, mais ça affecterait le coût d'extraction du pétrole (notamment non conventionnel aux Etats-Unis, alors qu'il n'est déjà pas rentable à extraire)...
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Pour plus de détails sur la pratique du torchage de gaz aux Etats-Unis, voir cet article que j'avais rédigé à ce propos il y a quelques mois.
Le fait que l'offre future soit capable de répondre à cette demande, donc que la consommation de pétrole soit capable de croître pendant encore 25 ans, est une tout autre question.
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De lourdes incertitudes pèsent sur la pérennité de l'approvisionnement, après le passage du pic de #pétrole conventionnel à la fin des années 2000 et les fragilités affichées par l'industrie des pétroles non conventionnels (déjà avant la pandémie).
Une fois extraits, tous les pétroles se valent-ils ?
La réponse est non. Le #pétrole est constitué de nombreux hydrocarbures (chaînes carbonées) différents, plus d'autres éléments (soufre, eau...) en +/- grandes quantités selon l'origine.
Message à celles et ceux qui pensent que la demande en #pétrole va décliner d'elle-même dans les prochaines années, poussée vers la sortie par les nouvelles technologies (mobilité électrique, etc.), et qu'il n'y a donc pas d'inquiétude à avoir côté offre.
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1. Le #pétrole est encore aujourd'hui la 1ère source d'énergie primaire au monde. 2. La consommation de pétrole est encore fortement croissante (hors-Covid).
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3. Le pétrole est une source d'énergie primaire, les batteries sont un moyen de stocker de l'énergie. Si on remplace les carburants pétroliers par des batteries dans les voitures, l'énergie primaire doit venir d'ailleurs...
Ce graphique, tracé à partir de données de l'industrie, envisage un déclin des extractions tous pétroles confondus (conventionnel + non conventionnel) à partir de 2035, moyennant des hypothèses optimistes (réserves non découvertes, prix du baril en ↗️ linéaire, etc.).
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Dans tous les cas, que le pic d'offre pétrolière soit déjà passé ou qu'il arrive dans 10-15 ans, ça ne change pas fondamentalement le problème.
La disponibilité du cuivre est un paramètre présentant un risque significatif de limiter le potentiel de certaines technologies au cœur de la transition énergétique.
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Photo : AFP - Une mine de cuivre au Katanga
En effet, dans le scénario 2°C établi dans le cadre du projet Generate de l'IFPEN, les réserves de cuivre devraient être multipliées par 2,7 entre 2010 et 2050 pour répondre à la demande (elles ont été multipliées par 2,25 entre 1996 et 2015).
Or, nombre de technologies permettant de réduire nos émissions de gaz à effet de serre sont particulièrement gourmandes en cuivre. Ainsi une chaîne de traction de véhicule électrique nécessite environ 80 kg de cuivre contre 20 kg pour une chaîne de traction thermique.
La capture et stockage de #CO2 en sortie de centrale, technologie pas encore au point ni réalisable partout, améliorerait significativement le bilan carbone de l'usage des combustibles fossiles mais ne l'annulerait pas.
Attention à l'échelle logarithmique du graphique ci-dessus (mieux vaut regarder les valeurs écrites pour se faire une idée).
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Même avec de la capture et stockage de carbone (CCS), il reste en effet les émissions sur le cycle de vie, notamment les fuites de méthane (généralement sous évaluées) à toutes les étapes dans le cas de l'usage du gaz, ainsi que les émissions fugitives à la combustion.