Une grosse étude américaine conclut que le risque de contamination dans les avions est "quasi non-existent". "99,7% des particules sont éliminées en 5 min avant d’atteindre les passagers les plus proches, grâce au système de ventilation des appareils".
Mais il y a plusieurs limites à cette étude. Déjà, elle a été commandée par United Airlines et le Département de la défense américain. Ensuite, elle ne prend en compte que le risque aérosol, sans évoquer un éventuel risque gouttelettes ou contact.
Lindsey Marr, grande spécialiste des aérosols, estime qu'il s'agit d'une étude très sérieuse et complète. Elle fait toutefois quelques critiques:
"Le taux d'émission supposé est peut-être cohérent avec la respiration, mais pas avec la parole...
"... avec la parole nous nous attendrions à ce qu'il y ait 10 fois plus de particules infectées. Donc, dans ce cas, le risque pourrait être 10 fois plus élevé".
On ne le criera jamais assez : se taire est un geste barrière!
Autre limite: "Ils supposent que les personnes sont toujours assises la tête vers l'avant, mais si ils tournent un peu la tête, cela va rendre les choses très différentes pour la personne assise à côté d'eux", ajoute-t-elle.
En conclusion, les résultats de l'étude la rendent "plus à l'aise pour s'asseoir dans un avion tant que les gens ne bougent pas et ne parlent pas".
Une chose est sûre : les avions sont un modèle en terme de ventilation. 35 renouvellements d'air par heure contre 4 par heure dans une maison normale, d'après l'étude.
J'ai oublié de préciser que l'étude considère que tous les passagers portent un masque. Les résultats seraient sans doute très différents sans.
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1/ Le contact tracing, à l'origine un outil épidémiologique, est en train de devenir un objet politique et juridique.
Alors que les confinements du printemps stoppaient l'activité économique de manière globale, les couvre-feu de l'automne visent des secteurs en particulier.
2/ Un peu partout en Europe, les décideurs sont donc sommés - dans le débat public ou devant les tribunaux - de justifier ces fermetures de bars, restaurants ou commerces. Et ils se heurtent très vite à un problème : ils manquent cruellement de données.
3/ Mis en place pour briser les chaînes de contaminations, le contact tracing n'a pas été calibré pour donner le nombre exact de contaminations dans les bars d'une région donnée. C'est pourtant ce qu'on exige maintenant de lui.
Les Anglais ont une chose formidable: une enquête de prévalence du Covid-19, des tests PCR effectués toutes les 2 semaines sur un échantillon représentatif de la population.
Derniers résultats : 0,7% de la population est positive, en forte augmentation.
Mais c'est surtout ce graphique qui retient l'attention. Le nombre de personnes positives a particulièrement explosé fin septembre dans deux catégories, les 7-11 ans et les 12-24 ans. Ce qui questionne fortement le rôle des écoles et universités.
Sur la base de ces chiffres préoccupants, un syndicat de professeurs demande de fermer urgemment les classes pendant deux semaines afin de reprendre le contrôle de la situation.
1/ On a beaucoup loué en France la politique allemande de lutte contre le Covid aux frontières.
J'ai testé pour vous : arriver en Allemagne depuis une des zones les plus touchées au monde. A savoir, prendre un avion Paris-Berlin.
2/ Le moins qu'on puisse dire, c'est que la politique n'est pas très au point. A aucun moment, le personnel à bord ou les autorités ne nous ont indiqué quelle était la marche à suivre en arrivant en Allemagne. On a juste rempli une feuille dans l'avion avec nos coordonnées.
3/ Une fois arrivé à l'aéroport, aucun contrôle, on peut sortir directement. Par acquis de conscience, j'ai qd même été faire un test à l'aéroport : ils sont gratuits mais non obligatoires. Là, par contre, organisation parfaite, j'ai pu être testé en 5 min (par des militaires).
Ce tableau est par ailleurs extrêmement peu précis sur les intitulés des clusters: quel rapport entre un abattoir, un commissariat de police, un open-space et un restaurant ? Ils sont pourtant tous classés dans "entreprises". Et il manque une donnée essentielle: le nombre de cas.
Voilà un tableau un peu mieux foutu, celui de l'ARS Ile-de-France sur les cas scolaires et universitaires. On voit qu'il y a beaucoup plus de clusters (80%) dans les écoles mais qu'il y a davantage de cas dans les universités (54%). Le genre d'informations dont on aurait besoin.
Faute de disposer de datas précises sur les clusters, le Conseil scientifique ne sait pas bien où les Français se contaminent. (source: Le Monde)
C'est un des gros problèmes de la réponse française face au Covid : sans ces précieuses données sur les lieux de contamination, on ne sait pas vers quel secteur porter notre attention et on prend des mesures générales peu utiles (port du masque en extérieur).
Bien sûr, on a des stats en France sur les clusters.
Mais les catégories sont si fourre-tout qu'on ne sait pas précisément où agir : combien de personnes contaminées chaque semaine dans les bars ? dans les restos ? dans les open-spaces ? dans les réunions de famille ?
Lisez attentivement cette tribune. A chaque fois que ce collectif de médecins prend la parole, le gouvernement reprend ses idées quelques jours plus tard.
Le masque en lieux clos en juillet et le masque en entreprises en août, c'était déjà eux.
Cette fois-ci, ils proposent d'agir pour la rentrée avec 4 mesures:
- recommander le port du masque en lieu clos pour tous les élèves plus de 6 ans et leur distribuer des masques
- améliorer la ventilation des salles de classe en s'aidant d'appareils de mesure de qualité de l'air
- mettre en place des procédures dédiées dans les zones de forte circulation virale (allègement des classes en alternant présentiel et enseignement à distance, limitation des contacts entre les classes)
- préciser la conduite à tenir lorsqu'un enfant est testé positif