Le retour de : c'est la faute aux réseaux sociaux. Pas étonnant, mais lassant et tellement réducteur.
Sûrement la faute aux réseaux sociaux si un tel creuset existait sur place, si les caricatures ne seront plus enseignées à l'avenir et si l'administration ferme les yeux.
Les réseaux sociaux au contraire peuvent constituer des alliés précieux dans la détection en amont de ces phénomènes sensibles. Difficile de dire quelle part occupaient les réseaux sociaux dans la note des RT, mais nul doute qu'ils ont été utilisés pour caractériser la menace.
La question n'est pas de modérer, de censurer ou que sais-je de filtrer les contenus en amont. L'enjeu est de récolter la donnée, de développer des dispositifs technologiques puissants, robustes et fiables, et de mettre au jour des risques sensibles géolocalisés.
C'est au contraire une aubaine historique que ces différents profils utilisent Twitter, Facebook ou encore YouTube pour leurs basses oeuvres. Mieux vaut cela qu'une balkanisation des espaces socionumériques, rendant toute idée de supervision purement chimérique.
L'enjeu aujourd'hui est de contraindre les plateformes à livrer leurs données, et moins de faire du lobbying dans le sens contraire.
Cela pose évidemment la question de la vie privée, mais il est inconcevable que ces espaces deviennent des boîtes noires pour les rens.
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#Thread - Si l'on met de côté la dimension problématique de cette tentative de relance d'une loi mort-née et vidée de sa substance après son passage sous les fourches caudines du Conseil constit, cette démarche témoigne de la profonde méconnaissance des RS par le Législateur 🔽
Comme cela a été observé, dit et répété, il y a eu bien peu d'anonymat et de pseudonymat dans toute cette affaire. Les protagonistes qui ont contribué à mettre une cible dans le dos #SamuelPaty, n'étaient pas @snoopy_du93 ou @machin_truc67, mais des personnes "publiques"
La loi Avia vise (visait devrions-nous dire pour l'heure) à lutter contre les dérives sur les réseaux sociaux. D'un point de vue méta, elle est intéressante non pas tant pour ce qu'elle ambitionnait de faire, que pour ce qu'elle tendait à transcrire dans le cadre législatif.