Thread sur le phénomène de surdispersion : "une minorité d'individus infectés serait responsable d'un pourcentage de transmission (étonnamment) élevé"
🇰🇷 En Février en Corée du Sud, 1 personne a réussi à en infecter indirectement >700, c'est le "patient 31" (#SuperSpreader)
Le patient n°31 de Daegu est allé deux fois à l’église Shincheonji et à l'hôpital Cheongdo pour un petit accident de voiture et a été testée positive le 18 février. Cela a donné lieux à un cluster de 741 cas : une super-contamination (événement rare) ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/P…
Autres exemples de super-contaminations donnant lieu à des clusters
Or le taux de reproduction de base R0 est entre 2-4 ce qui ne colle pas avec ces événements, c'est normal puisque R0 n'est qu'une moyenne. Cela cache le phénomène de superdispersion
Ce commentaire suggère que 10% des cas cause 80% des infections. La surdispersion est caractérisée par un grand nombre de personnes qui n'infectent personne, et la plupart des personnes qui transmettent infectent un nbre d'individus faible à modéré science.sciencemag.org/content/370/65…
🇳🇿 En Nouvelle Zélande, la plupart des cas ne se sont transmises qu'à une personne ou personne. De cette manière, la surdispersion peut ralentir la propagation du virus vers de nouveaux endroits, car la plupart des introductions ne parviennent pas à déclencher une épidémie
Lorsque la transmission décolle, elle peut le faire de manière explosive comme en Corée. La réponse du Japon à la pandémie a été une technique basé sur les enquêtes par clusters : une personne infectés d'un cluster est + facilement détectable que lors d'une transmission 1 par 1
Les lieu où l'éloignement physique n'est pas possible sont des endroits potentiels de super-contamination (rare) : espaces fermés mal ventilés, camps de réfugiés, zones urbaines densément peuplées, milieux fermés - établissements de soins de longue durée, prisons, gymnases
La plupart du temps, ce sont plutôt de petits clusters de 10-15 cas provoqués par transmission domestique ou petits rassemblements qui surviennent. Ces petits clusters sont moins bien détectés et ciblables pour des interventions
La difficulté avec le SRAS-CoV-2 est qu'on suspecte que l'infectiosité soit surtout élevée lors de l'apparition des symptômes et un peu avant. Ces graphiques représentent la distribution du nombre de jours entre l'infection et survenue des symptômes ➡️ rôle des pré-symptômatiques
Le SRAS-CoV-2 est probablement principalement transmis au sein des ménages et dans des environnements de type familial. La proportion des événements de transmission décroît quand les échelles spatiales augmentent science.sciencemag.org/content/370/65…
🇰🇷 Une grande enquête coréenne a tracé 59 7073 cas et a comparé les taux d'infection à la maison de 11,8% vs 1,9% hors ménage wwwnc.cdc.gov/eid/article/26…
Revue de la littérature : Taux d’attaques secondaires à la maison qui varie de 4,6% à 49,56% selon les régions du monde academic.oup.com/qjmed/advance-…
Cela s'explique par les contacts plus étroits, de longue durée
La transmission communautaire se met en place avec les travailleurs, les invités/les voyageurs. Cette transmission communautaire est nécessaire pour nourrir l'épidémie même si elle cause moins de cas directs
La probabilité qu'une de ces interactions aboutisse à une transmission découle d'une interaction complexe des attributs du pathogène, des caractéristiques de l'hôte, du moment et du milieu. Tout cela est difficilement mesurable, d'où les débats sur la transmission
La propagation internationale soutient la pandémie, même si ces événements de longue distance sont plus rares encore. On a la formation d'un réseau dit "small world" dans lequel seuls quelques événements d’infection peuvent transmettre le virus entre 2 individus dans le monde
C'est l'une des raisons pour lesquelles les interdictions de voyager prématurément n'ont pas pu arrêter la propagation mondiale du SRAS-CoV-2, bien qu'elles aient pu ralentir la pandémie. Cependant, les restrictions de voyage peuvent fonctionner:
Les mesures extrêmes en Chine ont joué un rôle important dans la suppression du virus. Le contrôle des frontières fonctionne mieux pour les états insulaires ex: NZ
La surdispersion ne concerne pas que le Sars-CoV-2 mais elle façonne la pandémie actuelle de manière importante.
Les enquêtes sur les grappes, les test/traçage et les restrictions sur les lieux et les activités les plus propices à la surdispersion peuvent être particulièrement efficaces pour contrôler la transmission avec des niveaux élevés de surdispersion.
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Sa mort mêle mystérieusement les existences de 8 individus éparpillés aux quatre coins du monde. Le début est plutôt lent mais après on accroche vite à l'intrigue
Plein d'humour et le cast venant de pleins de pays est vraiment bien. Réalisé par les Wachowski (Matrix, Cloud Atlas
A l'opposé, dans mon top de série 🏅 : BLACK MIRROR (surtout les 1ères saisons). Ici 1 épisode = 1 histoire = 1 casting
Série critique sur l'influence et le danger des nouvelles technologies à notre époque ou futur proche ou atemporel. A ne pas regarder si vous êtes déprimés
Thread : notre réponse aux 3 lettres à l'éditeur dont deux du Pr Raoult et Perronne (et une d'une équipe de Kuala Lumpur qui traite des effets cardiaques de l'#HydroxyChloroquine)
En bref, les assertions de l'IHU (Million et al.) ne sont pas basées sur des preuves scientifiques solides
Dernièrement, RECOVERY, DISCOVERY et SOLIDARITY, la méta-analyse de Axfors et al. ont confirmé nos conclusions que HCQ ne fonctionne pas en traitement à l'hôpital
1⃣ IHU : "Nous croyons que votre étude est biaisée"
Notre réponse : croire n'est pas un terme approprié en médecine fondée sur les preuves (ça commence mal !)
2⃣ IHU : Leur conclusion est "questionnable par rapport aux résultats de notre étude observationnelle (Lagier et al)
🔥 Synthèse des résultats de l'essai #SOLIDARITY lancé par l'OMS - 405 hôpitaux de 30 pays, 11 266 adultes
😟 Aucun médicament ne réduit la mortalité (chez les patients non ventilés ou chez tout autre sous-groupe), pas d'effet non plus sur la durée de l'hospitalisation
Ce modèle utilisée en physique des particules a été étendu à l'épidémiologie en utilisant les taux d'infection et des déplacements à l'intérieur et entre les pays européens entre mars et juillet 2020
Le moment précis des pics des taux d'infection pour chaque pays pourrait être contrôlé par le biais de la distanciation sociale, du contrôle des « clusters » locaux et des mesures de contrôle aux frontières
➡️ 2è vague en Europe entre Juillet 2020 et Janvier 2021
Sur les quatre cas de réinfection signalés à ce jour, aucun des individus n'avait de déficience immunitaire connue. Seuls deux individus avaient des données sérologiques sur la première infection et un avait des anticorps préexistants (IgM) contre le SRAS-CoV-2.
La réponse immunitaire face au COVID-19 peut varier selon les individus. Ce patient américain a eu des symptômes plus grave lors de la 2è infection. 3 hypothèses (purement spéculatives) sont émises :
1- une dose très élevée de virus aurait pu conduire au deuxième cas d'infection
Les partisans de l'immunité collective aiment affirmer que ce seuil d'immunité collective est facile à atteindre et qu'il faut laisser circuler le SRAS-CoV-2
MAIS ➕il y a d'infections
➡️ propagation ➕rapide
➡️ R0 plus élevé
➡️ seuil d'immunité collective PLUS ÉLEVÉ
La Suède, un des rares pays partant sur cette stratégie d'immunité collective, est loin d'atteindre ce seuil d'immunité.
En Juin, 12% de habitants de Stockholm avait des anticorps et seulement 6-8% pour la population suédoise