C’est un pratique qui prend de plus en plus d’ampleur, portée par une quête de qualité et de contribution économique/sociale à leur territoire par les consommateurs.
Question bienfait pour le climat, par contre, ce n’est pas si simple.
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A première vue, on peut se dire que manger local est une bonne chose pour le climat car cela diminue le transport et sachant qu’entre un quart et un tiers du transport routier en France est lié aux produits agricoles et alimentaires, il y a effectivement de quoi faire !
Cependant, il y a encore pire pour le climat -> le chauffage des serres (souvent au gaz).
Prenons l’exemple de la tomate : si vous en achetez origine France mais hors saison, elle viendra très certainement de Bretagne (50% du marché) où elle grandit sous serre chauffée.
Quel impact sur le bilan carbone de notre tomate ?
Avec les données de la base carbone de l’@ademe, j’ai fait une comparaison des bilans carbone entre une tomate origine France de saison, une origine France hors saison et une importée d’Espagne (sous serre non chauffée)
On remarque que par rapport à la tomate France de saison, celle importée d’Espagne émet 2x plus de CO2 (transport) tandis que celle origine France mais sous serre émet presque 7x plus à cause du chauffage des serres !
Et pour les importations internationales ?
Toujours avec les données de la base @ademe, voici les résultats d’un fruit/légume moyen avec des importations par bateau+camion ou par avion. On remarque que l’avion explose tout niveau bilan CO2 😱…
Le surplus lié au bateau n’est pas énorme, car un cargo transocéanique consomme 10x moins par km qu’un camion 35t pour un kg de fruit. Tandis que l’avion consomme lui 100x plus que notre porte-container sans compter les effets indirects (trainées de condensation).
Quitte à acheter un fruit/légume venu de l’étranger, autant donc éviter absolument (si on a l’information) les imports par avion. Dans le doute, éviter ce qui vient d’un autre continent limite déjà le risque.
Mais du coup, mieux vaut-il manger de la viande local qu’un fruit ou légume importé ?
Surtout pas ! En particulier si la viande vient d’un ruminant (émissions de méthane à cause de la fermentation entérique), son impact sera toujours plus important (surtout si on évite l’avion).
Conclusion : Manger local c’est bien, mais c’est surtout pertinent pour le climat si c’est avant tout de saison ! Dans tous les cas, privilégier ce qui vient d’Europe🇪🇺 par rapport à d’autres continents et éviter surtout de manger des ruminants 🐂🐑!
Je croise pas mal d'articles en ce moment qui parlent des futures hausses des tarifs de l'électricité. C’est une bonne occasion pour se replonger dans ce qui constitue ce tarif et ses évolutions futures car c’est une vraie porte ouverte sur le système électrique français! #Thread
Je parlerai tout d’abord du Tarif Bleu ou Tarif Réglementé de Vente (TRV), proposé uniquement par le fournisseur historique (EDF) puis j’aborderai à la fin les autres offres existantes (car elle partagent beaucoup de points communs avec le Tarif Bleu).
Depuis 2015 et la mise en place de la tarification dite « par empilement », l’évolution de ce Tarif Bleu est décidée tous les 6 mois par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). A l’heure actuelle, il se situe à 156€/MWh TTC (soit 16cts€/KWh).
La prolongation des centrales nucléaires est un sujet clef de notre mix électrique.
Mais concrètement, qu’est-ce que fait EDF pour pouvoir garantir qu’elles peuvent fonctionner plus longtemps ?
Pour quel coût ? Et qu’en pense l’autorité de sûreté ?
Tout d’abord, en France comme dans la plupart des pays européens, la durée de fonctionnement des centrales nucléaires n’est pas limitée a priori. En contrepartie, le code de l’environnement impose à EDF un examen en profondeur d’une centrale tous les 10 ans.
L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) va ainsi analyser le vieillissement du matériel et demander des améliorations du niveau de sûreté. A l’issue de cet examen (Visite Décennale ou VD), elle donnera son autorisation (ou pas) pour une prolongation de 10 ans.
Pénible, contraignant voire liberticide... Ce sont les mots qui émergent parfois lorsqu’on nous demande de modifier notre mode de vie pour limiter le changement climatique. Mais ce qu’on fait actuellement est-il suffisant ?
Et sinon, quelles seraient les conséquences ? #Thread
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Quelle est la situation actuelle ?
Nous sommes déjà dans un monde à +1°C par rapport à l’époque préindustrielle (1850, voir échelle de droite du graphique ci-dessous).
+1°C… Ça semble tellement peu. Et pourtant c’est gigantesque : l’énergie reçue liée au surplus d’effet de serre en raison des activités humaines correspond à celle de 400 000 centrales nucléaires qui seraient dédiées uniquement à réchauffer la planète !
Question pertinente de @ericvidalenc sur une proposition classique : En France, on aurait dû investir les subventions mises dans le PV et l’éolien dans l’installations de pompes à chaleur. Qu’en est-il ?
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Quel intérêt pour le climat d’installer du PV+Eolien en France ?
Même si nous avons un mix électrique peu carboné (19MtCO2 en 2019), l’introduction de PV+Eolien permet tout de même d’effacer du fossile chez nous et surtout chez nos voisins (mais le CO2 n’a pas de frontière).
Ainsi, RTE estime qu’en 2019, la production de 45 TWh de PV+éolien a permis d’éviter l’émission de 22MtCO2 (5 en France, 17 chez nos voisins).
Le Biogaz : un outil de plus en plus mis en avant pour nous permettre d’atteindre la neutralité carbone…
De quoi parle-t-on ? Est-ce utile ? Quel potentiel et quelles limites ?
Petit rappel sur le « gaz naturel » : c’est une énergie fossile, responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre en France et dont 50% de l’utilisation sert à chauffer des logements ou des bureaux.
De plus, il est en quasi-totalité importé :
Il est donc urgent de trouver des alternatives à cette énergie, et c’est ce que propose le biogaz.
Il existe trois manières de produire du biogaz : la méthanisation, la pyrogazéification (ouch!) et l’électrolyse/méthanation (re-ouch !)
@BenjiLAREDO@GoldbergNic@nmounier16@ssoumier@SFENorg Oui tout à fait. Je me suis mal exprimé : je voulais insister sur la différence entre intérêt durant la construction, qui représente disons 4€/MWh, les coûts de construction (12€/MWh), le coûts de production "technique" total (disons 40€/MWh) et le coût complet
@BenjiLAREDO@GoldbergNic@nmounier16@ssoumier@SFENorg y.c. rémunération du capital (disons 90€/MWh). On a donc bien les intérêts intercalaires qui valent 1/3 du coût de construction, mais ces intérêts ne représentent pas tout le coût du capital.
@BenjiLAREDO@GoldbergNic@nmounier16@ssoumier@SFENorg Une fois qu’on prend en compte le coût du capital pendant toute la vie de la tranche, on retrouve les 2/3 (en proportion du coût complet, et non juste du coût de construction). Pas certain d’être vraiment limpide là ^^.