Une traduction officielle va suivre, je vous la fais en version courte ici:
Les mesures adoptées le 11 décembre ne sont pas suffisantes. Des mesures nationale sont nécessaires pour réduire considérablement les nouvelles infections, et elles doivent être introduites le plus rapidement possible.
D'un point de vue scientifique, ces mesures doivent être très efficaces, similaires au semi-confinement introduit à Genève début novembre et à celui introduit dans notre pays en mars et avril
Donc: avec la fermeture des restaurants et des magasins non essentiels et l'application stricte du home-office partout où cela est possible
Conformément à notre mandat de conseil en matière scientifique, nous avons également informé le Conseil Fédéral de nos conclusions.
Nous ne voyons actuellement aucun signe que la situation dans les hôpitaux s'améliorera bientôt ou dans une mesure décisive. Il est donc temps d'agir - chaque jour compte
Si nous examinons les données, nous voyons que nous n'avons ni le temps ni la possibilité d'introduire des mesures dont nous ne savons pas si elles seront suffisantes
Nous pouvons ici tirer des enseignements de l'expérience de la Suisse romande et d'autres pays
Il s'agit de disposer rapidement de règles uniformes et efficaces afin qu'elles soient plus compréhensibles, plus largement acceptées et appliquées, et qu'il y ait à nouveau plus de sécurité en matière de planification.
Les prochaines fêtes de fin d'année, la mobilité accrue et le temps froid constituent un risque supplémentaire important de voir la situation épidémiologique se détériorer davantage - ce qui aurait de graves conséquences
Toute la Suisse est touchée par la pandémie. De nombreuses personnes dans les différents cantons ont déjà pris des mesures de restriction importantes ces dernières semaines et seront déçues de nos conclusions que les mesures adoptées ne sont pas suffisantes.
Cependant, c'est le moment où nous devons tous nous serrer les coudes.
Même en Suisse Romande , le taux de reproduction est à nouveau proche de 1. Nous devons ramener cette valeur dans toute la Suisse en dessous de 0,8 et la maintenir en dessous de ce niveau, ce n'est qu'ainsi que nous pourrons réduire le nombre de cas rapidement et durablement.
Nous ne pouvons pas nous permettre une stagnation, et encore moins une nouvelle augmentation du nombre de cas.
Et le taux de reproduction ne pointe actuellement que dans une seule direction et qui est inquiétante : vers le haut. Nous devons mettre un terme à cette évolution immédiatement, ensemble, avec solidarité
La @SwissScience_TF souligne aussi que des mesures plus strictes au cours des prochaines vacances garantiront le droit à l'éducation de la meilleure manière possible, car les écoles seront de toute façon fermées
Les cours en présentiel peuvent être repris après les vacances dès que la situation épidémiologique le permettra. Il s'agit ici d'éviter que les contagions des vacances ne soient amenées directement dans les écoles et ne s'y propagent davantage.
Les mesures strictes seront d'autant plus efficaces que tous ceux qui sont directement et indirectement touchés sans qu'ils en soient responsables - c'est-à-dire les employeurs, les employés et les propriétaires de capitaux - seront soutenus de manière complète et rapide.
Des mesures plus strictes et des indemnisations constituent l'une et l'autre un investissement - un investissement dans l'avenir pour éviter des mesures encore plus drastiques et des dommages encore plus importants.
Les experts de notre groupe Economie déclarent que du point de vue économique aussi il est judicieux de prendre des mesures immédiatement efficaces, afin de réduire le nombre de cas rapidement et durablement.
Nous le savons, il n'est facile pour aucun d'entre nous de devoir faire face à la possibilité d'un nouveau confinement
Mais gardons à l'esprit les raisons pour lesquelles la @SwissScience_TF est arrivée à cette conclusion:
Il s'agit de prévenir le plus grand nombre possible de malades et de morts dans ce pays.
Il s'agit de soutenir tous ceux qui s'occupent des personnes malades dans nos établissements de santé.
Il s'agit de ne pas payer un prix trop élevé avant que la vaccination n'arrive l'année prochaine.
Il s'agit de retrouver plus de liberté dans un avenir prévisible et de ne plus laisser nos vies être déterminées par cette pandémie
@GregoireBarbey@DidierPittet C'est une étude que l'on pourrait donner aux étudiants pour un exercice de lecture critique de la littérature. Magnifique
@GregoireBarbey@DidierPittet 1. Une description réaliste des résultat serait plutôt: cette étude n'a pas permis de montrer si la recommandation de porter un masque, comparée à pas de recommandation, protège contre le #COVID19
@GregoireBarbey@DidierPittet Je parle sous surveillance d'un de mes professeurs, cher @DidierPittet, et j'en ai conscience. Tu me complètes ou me corriges si je me trompe OK?
Commencer par mesurer l'obstacle. Dans certains pays il y en a plus que d'autres. Je suis par exemple dans un pays où la plupart des personnes sont bien informées et comprennent la situation. On a aussi d'excellents journalistes scientifiques (merci @odessib, entre autres)
Ensuite (on est déjà à 3/ là), se rappeler qu'une pandémie est un deuil. Pour certains il est temporaire. D'autres ont perdu un proche, leur santé, leur travail, leurs plans. Pour tous cela dit, à des titres divers, c'est un deuil
Economiquement, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser courir le virus: "...quand il y a beaucoup de malades, les gens ont peur et ne consomment pas. S'il perdent du revenu, ils ne consomment pas non plus. Avec ou sans confinement il y a des dégats économiques semblables."
Sur le plan personnel et social, le #COVID19 est comme l'eau en hiver: il entre par nos faille et les fait parfois éclater. Il menace nos vies, et aussi nos biographies, nos liens, et nos groupes. Nos efforts doivent viser à protéger *tout* cela.
Rappelons-nous que la pandémie prendra fin. Quand elle sera terminée, nous nous rappellerons comment nous nous sommes comportés les uns avec les autres quand elle était là. Faisons en sorte que ce souvenir nous construise plutôt que de nous endommager.
Chers Amis grammairiens qui insistez pour dire LA COVID-19...1/
Je n'ai rien contre la féminisation d'un des grands problèmes de notre temps. Dès que nous aurons aussi tous reconnu la large féminisation de la réponse à ce problème. 2/
Les femmes dans les hôpitaux, aux caisses, à la quarantaine domestique, à la supervision de l'école en ligne, et tant d'autres: reconnaissons ce travail à sa juste valeur 3/
1) voyons moins de personnes en personne, 2) voyons-les dehors plutôt que dedans, 3) gardons la distance, 4) gardons le masque en intérieur (sauf avec nos familles) et dehors quand la distance ne peut être maintenue, 5) lavons-nous les mains
Nous tenons à nouveau les vies de nos concitoyens dans les nôtres
Deux mots sur la peur, dont on parle tant face au #COVID19. Fondamentalement, elle sert à nous communiquer un message. Elle nous murmure: "voici ce qui arrivera, si tu n'agis pas pour l'éviter" 1/
Lorsque nous agissons pour éviter ce que nous craignons, lorsque nous sommes en mesure de le faire, nous n'avons plus besoin d'avoir peur. Elle a fait son travail, elle peut s'effacer 2/
Avoir peur d’attraper le #COVID19 est raisonnable. En même temps, on peut aussi comprendre ceux qui n’en ont pas peur: 3/