Exposition à la genèse très compliquée, refusée par de nbx musées, annulée à Dijon & Quimper, c’est finalement le @musee_angouleme qui accueillait cette rétrospective Alexandre-Évariste #Fragonard si longtemps attendue !
Elle n’aura été ouverte qu’un mois et demi : visitons !!
AE Fragonard (1780-1850), c’est le fils de JH Fragonard, le grand peintre galant du XVIIIe.
Élève de son père, passé très jeune par l’atelier de David, il serait l’auteur de 400 tableaux dits troubadours, 2000 dessins (dont 400 pour Sèvres), 300 estampes et de sculptures.
Cette première rétrospective permet donc de rappeler et reconsidérer l’immense talent d’une gloire oubliée : il était en effet plus célèbre que son père, avant d’être éclipsé par la révolution romantique des années 1830.
Il faisait en qq sorte le lien entre David et Delacroix.
D’ailleurs, je dis éclipsé mais, à part qq commandes pour Versailles sous LP, il faudrait plutôt parler d’un long purgatoire, d’un artiste démodé puis oublié pdt un siècle et demi.
Il termine sa vie nécessiteux, bénéficiant d’une pension de la Fondation Taylor.
Artiste majeur de son temps, il expose au Salon de 1793 (il a 13 ans !) jusqu’en 1842 et reçoit de très importantes commandes décoratives, traversant tous les régimes de Napoléon à Louis-Philippe.
Ici les modelli des plafonds des 4e et 6e salles de céramique antique du Louvre.
Peintre d’histoire, il s’attache aux vies d’artistes et à de grandes figures du passé historique national.
De style troubadour, il compose avec le double héritage de sa formation : rigueur néoclassique + riche palette chromatique, ms aussi bcp d’effets théâtraux et lumineux.
Touche-à-tout, il fournit des modèles de tapisseries (Savonnerie et Gobelins) et de papier peint (entre autres pour Zuber), conçoit la décoration de 2 théâtres et dessine des costumes pour l’Académie royale de musique @MetOpera en 1824 (ici ceux de La Dame du Lac).
Il est associé de 1804 à 1839 à la manufacture royale de @sevresceramique dirigée par Alexandre Brongniart, à qui il fournit des centaines de dessins de formes et de décors.
Les dessins du vase du duc de Bordeaux, du Déjeuner François Ier...
Proche des artistes grâce à son ami le baron Taylor, administrateur de la @ComedieFr de 1825 à 38 en plus de ses nbses autres activités, il peint des portraits (Mlle Mars) et diverses scènes tirés de la littérature française, anglaise et allemande, principalement théâtrale.
Il dessine et sculpte plusieurs bustes, monuments et bas-reliefs, la plupart détruits par les régimes (par exemple le fronton du Corps législatif) ou perdus. Il se considérait comme peintre ET sculpteur.
Il est aussi décorateur de pl. appartements de l’Empereur et Lucien Bonap.
S’il créé dans tous les domaines, c’est qu’il possède une parfaite maitrise des techniques du dessin, un virtuose !
Ici des compositions autonomes tirées de l’histoire de Psyché ou du Jugement de Salomon, toutes trois de jeunesse.
Mais il participe aussi aux plus grands projets éditoriaux de son temps, les Tableaux historiques de la Révolution française de Didot puis, 20 ans plus tard, les Voyages pittoresques dans l’ancienne France de Taylor et Nodier.
Il illustre bcp et grave parfois lui-même au burin.
Spécialiste de l’artiste, Rebecca Duffeix est aux manœuvres de cette petite rétrospective. Petite car limitée par l’espace d’expo restreint du musée angoumoisin, bas de plafond et peu adapté aux beaux-arts.
Remercions qd même la directrice d’avoir soutenu ce beau projet !
L’accrochage y est TRÈS dense, la scéno sommaire, mais les 9 sections bénéficient de panneaux riches et la plupart des œuvres d’un cartel développé.
Les ~70 œuvres viennent de toute la France et du Louvre, 1/3 de coll. particulières. En résumé : le petit musée s’est dépassé !
Pour conclure, s’il n’y a pas de catalogue pour cette expo un peu maudite, je signale que la #monographie & catalogue raisonné d’Alexandre-Évariste Fragonard par R. Duffeix (thèse 2000 @univ_lyon2) paraîtra en fin d’année aux éditions #Arthena.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
La cathédrale Saint-Louis de @Versailles, construite sur la volonté de Louis XV par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (petit-fils) entre 1742-1754, est une splendeur de l’architecture classique.
Elle ne devient cathédrale qu’en 1797, à la place de ND qui était l’église royale.
La façade s’inspire de celle réalisée par Robert de Cotte à St Roch : colonnes doriques et corinthiennes à l’étage, fronton triangulaire. Petites tours latérales en retrait.
Les bulbes des tours et du dôme rappelleraient l’origine polonaise de la reine, Marie Leszczynska.
Les orgues Clicquot (père et fils, 1760) sur leur tribune de pierre, utilisées pour la procession d’ouverture des États Généraux le 4 mai 1789, ont été restaurées en 1861 par Cavaillé-Coll puis en 1987 par Haerpfer.
Une nouvelle restauration s’achevait cette année.
Elle n’est pas très grande, pas très connue, pourtant c’est l’une des plus belles de Paris : voici ma visite de l’église St Joseph des Carmes, rue de Vaugirard, à deux pas du Luxembourg.
En 1612, le pape Paul V demande à Marie de Médicis d'accueillir des Carmes à Paris. Elle élève alors une église et son couvent sur un large terrain aux limites de Paris : construction de 1613 à 1620.
Une architecture dépouillée mais un décor peint exubérant.
La coupole fût peinte en 1644 par le liégeois Walthère Damery et représente Élie, montant au ciel sur le char de feu, qui lance son manteau à Élisée, dans le monde terrestre représenté sur le tambour.
À noter qu’il s’agit de la première coupole sur tambour construite à Paris !
Sur les traces de Matisse au Cateau-Cambrésis, au cœur du passé textile du Vermandois, voici un petit fil pour vous donner envie de découvrir l’Aisne et le Nord ! #DevenirMatisse à quelques jours de son 150e anniversaire !
S’il est né le 31 janvier 1869 au Cateau, Matisse a grandi dans cette maison, au cœur de Bohain, de janvier 1870 jusqu’à son départ définitif pour Paris en 1891. Son père était grainetier, sa mère aimait la peinture. @MaisonMatisse
La maison familiale, vendue en 1922 (?), a été rachetée par le département en 2004 puis rénovée et ouverte au public en 2008.
Tout est très librement « reconstitué » pour évoquer la présence de l’artiste et le milieu social et industriel dans lequel il a grandi.
Grâce à la #FondationDesArtistes, le cabinet de curiosités de l’hôtel Salomon de Rothschild se dévoile depuis deux ans au regard émerveillé des amateurs. Un cocon XIXe hors du temps. Par ici la visite ;)
L’hôtel Salomon de Rothschild est construit par Léon Ohnet et son élève Justin Ponsart en 1874-78 pour la baronne Adèle de Rothschild, en souvenir de son époux (et cousin) Salomon, le 3e des 4 fils de James (fondateur de la branche parisienne), décédé en 1864.
Sur l’ancienne folie Beaujon qu’elle fait raser, cet hôtel néoclassique sert d’écrin majestueux à ses collections de mobilier et d’objets d’art de la Renaissance au XVIIIe, porcelaines, armes et objets orientaux.
Œuvres amassées par elle, son père Mayer Carl von R et son époux.
À proximité du Clos-Lucé mais bien plus agréable à découvrir, voici l’ancien domaine royal de #ChâteauGaillard à #Amboise, édifié personnellement pour Charles VIII à son retour de la première campagne d’Italie. Un petit château privé entièrement restauré, la vie à l’italienne...
Quasi abandonné, il fut redécouvert en 2011 par le chef d’entreprise luxe/textile Marc Lelandais, passionné d’art, qui a complètement métamorphosé le domaine et l’habite avec sa famille. Très souriant, on le croise même ds les salles !
Tout a été restauré ou refait de 2012-2016.
Certes, le billet est un peu cher pour un château de cette taille, mais 5 ans de restauration, recréer de magnifiques jardins et parc au milieu d’une végétation sauvage, excellent accueil... On aide les sauveurs du patrimoine !
Ce soir, je vous emmène à la découverte de Bergerac. Mais en attendant...
Quel bonheur de conduire sur les petites routes au milieu des bois et des champs vallonnés du Périgord, la ruralité profonde profonde, mais ça ressource !
Premier arrêt dans l’un des Plus beaux villages de France : #AubeterreSurDronne, au croisement de l’Angoumois, du Saintongeais et du Périgord !
L’église St Jacques a conservé sa belle façade romane saintongeaise, bien qu’elle soit majoritairement dépourvue de sculptures figurées (voussures à motifs géométriques). Le reste a entièrement été reconstruit au début du XVIIIe et restauré plusieurs fois.