Thread by @DocteurGonzo4

#Thread Le problème c’est pas cette jeune femme qui peut bien penser ce qu’elle veut,

Ce sont les deux marchands d’armes qui l’utilisent pour promouvoir la posture suprémaciste sur l’échiquier politique et pour exacerber un séparatisme culturel qui favorise leur agenda politique

1 Vincent Bolloré (CNews, C8), qui alimente sa fortune grâce à l’instabilité politique en Afrique et à un colonialisme d’un autre âge contre lequel les citoyens français devraient s’insurger : guerres interethniques, agroindustrie polluante, profits defiscalisés...

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2 Iskandar Safa (propriétaire de Valeurs Actuelles) vend des navires de guerres fabriqués en France à des pays pétroliers, au moyen orient et en Afrique, qui défendent leurs installations et celles de BP, Exxon ou Total comme en Angola.

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Aidés de leurs larbins médiatiques, Cyril Hanouna et Geoffroy Lejeune, ces marchands d’armes se nourrissent des tensions et des conflits inter-ethniques en France et ailleurs pour s’enrichir et garder le contrôle économique sur les États dont ils pourrissent la société.

Si le climat social se dégrade en France jusqu’à voir apparaître de véritables mafias dans certaines zones abandonnées par les pouvoirs publics, ce n’est que le reflet des guerres de gangs entre criminels ultra-libéraux en cols blancs, le macroniste Bernard Arnault en tête

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On peut chercher un juste milieu entre séparatisme culturel et multiculturalisme débridé, on peut même s’extraire de ce cadre socio-politique [Nature/Culture] que les anthropologues ont dépassé depuis longtemps et proposer d’autres cadres de pensé pour appréhender le monde social

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L’une des raisons du blocage selon l’anthropologue Philippe Descola, c’est l’invention par les Européens, il y a quelques siècles, de ce qu’on appelle la « nature » : un coup de force qui a mis les humains à distance du monde dans lequel ils étaient intégrés jusqu’au Moyen Âge.

Le concept de nature est bien sûr plus ancien. Il remonte à la phusis des philosophes Grecs, c’est-à-dire l’idée qu’il y a un principe de développement des êtres indépendant de la volonté humaine et indépendant du hasard. usbeketrica.com/fr/article/phi…

Mais ce concept ne prend véritablement sa forme définitive qu’à partir de la révolution scientifique. Ce qui est caractéristique du XVIIème siècle, c’est que tout d’un coup, la nature devient un objet d’enquête et une ressource pour les humains.

Et cette mise à distance, tout à fait singulière dans l’histoire de l’humanité, n’a pu qu’avoir des conséquences dans le rapport que nous entretenons avec les non-humains, dont la destinée était tout à coup séparée de la nôtre. Est venu alors le capitalisme industriel.

Car coloniser des êtres humains et coloniser la nature procède d’une même logique. La grande explosion de la forme moderne d’usage de la nature, c’est la révolution industrielle. Elle a été rendue possible par la colonisation qui a amené des ressources considérables.

Un endroit comme l’Angleterre, une petite île, avait bien sûr des mines de charbon et de fer, mais n’avait pas les ressources nécessaires pour engager cette énorme révolution. Il a fallu la colonisation, en particulier des Amériques.

Ce mouvement, qui a couplé désir de bien-être et d’émancipation politique, est fondé sur une double imposture. L’émancipation politique ne touche pas les gens réduits en esclavage, qui rendent possible cette exploitation de la nature hors des limites de l’Europe.

L’idée du bien-être est fondée sur l’utilisation de ressources qui paraissaient infinies, car extérieures à l’Europe : on en voyait pas l’épuisement. Et sur l’exploitation de personnes qui étaient extérieures à l’Europe et n’avaient pas le degré d’humanité prêté aux Européens.

La divinisation de la nature, c’est assez tardif, c’est une vue rétrospective des modernes (nous), sur des religions qui n’avaient pas cette manifestation en vue. L’invention de la transcendance en Méditerranée fut très importante, c’est à dire

l’invention d’une extériorité divine. Un dieu unique, inventé par le peuple juif, repris par le christianisme, puis développé en Europe par les différentes traditions chrétiennes. Là il y a un point de stabilisation avec la figure divine, par rapport à laquelle tout ordonner.

C’est très important car la transcendance implique une extériorité et une supériorité d’un élément, d’un collectif, où tout est intégré, combiné, en correspondance, structuré par des hiérarchies, etc. Ça c’est quelque chose de très nouveau qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Par exemple, l’animisme – à savoir l’idée que la plupart des êtres non-humains qui nous environnent ont une intériorité, qu’on peut communiquer avec eux, déceler dans leur comportement une intentionnalité ou au moins une intention – est assez répandu, encore aujourd’hui.

Quand je dis que la nature n’existe pas, ce n’est pas une provocation. Je souligne que l’idée d’une totalité extérieure aux humains est une idée récente, neuve et tout à fait singulière dans l’histoire de l’humanité. Et c’est de cela dont il faut prendre conscience.

Tous les jours, dans les médias, je vois des gens bien intentionnés dire : « Il faut protéger la nature », Mais dès lors qu’on emploie ce terme, la distance est là. En plus, ce terme a un caractère très flou. C’est un concept un peu vide, qui prend sens que par opposition.

Les Achuar m’ont enseigné que l’on peut vivre sa destinée sans le secours d’une transcendance divine ou historique, les deux branches de l’alternative entre lesquelles bien des sociétés contemporaines continuent d’hésiter. laviedesidees.fr/Apologie-des-s…

non pas l’idée banale qu’il existe plusieurs perspectives possibles sur le monde, plusieurs cultures d’une égale dignité mais que les prémisses à partir desquelles nous formons nos jugements & stabilisons dans notre entourage des entités dotées de propriétés singulières diffèrent

Il faut réfléchir à ce que doivent être de nouvelles humanités non-centrées sur l’Homme comme une sorte de totalité définie par des caractéristiques que les Lumières attribue à l’humanité. L’humanisme au sens de l’anthropocentrisme, c’est quelque chose qu’il faut combattre.

J’entends des gens aussi divers que Régis Debray ou Michel Onfray protester vigoureusement contre mes positions. Je pense que c’est une génération qui n’a pas pris conscience de ce qui était en train de se passer. C’est la génération baby-boomeuse qui a vécu dans l’abondance.

Mais il devient important que citoyens et non-humains soient réellement représentés au niveau national. En créant par ex. un Sénat des non-humains puisque le Sénat représente les territoires, les intérêts locaux. On n’y est pas, mais ce n’est pas si compliqué à mettre en place…