Les femmes puissantes ne vous font pas peur ? Vous êtes plutôt du genre « épée, cheval et ceinture en or » ? Alors ce thread, rédigé par @MathieuS31, est fait pour vous.
Mais avant de rentrer dans le détail, revenons sur les traits culturels, sociaux et physiques qui les caractérisaient dans l’Antiquité, chez ceux qui ont le plus parlé d’elles : les Grecs et les Romains.
Les auteurs anciens les plus bavards sur le sujet sont Hérodote, Apollodore, Diodore de Sicile, Strabon, Quinte-Curce, Quintus de Smyrne. #NameDropping
Ils ont participé à la création de l’image de l’Amazone telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Selon tous ces historiens bien informés, elles étaient des
"tueuses d’hommes" (aiorpata), filles d’Arès, et vivaient près du fleuve Thermodon, à Thémiscyre. Elles n’habitaient qu’entre femmes avec une reine les menant au combat. #Maneater
La dénomination Amazone se traduirait comme "privée d’un sein". Certains chercheurs ont aussi avancé une autre hypothèse avec le mot "maza" et donc "celle qui ne mange pas de pain".
Paléphatos, lui, ne les considérait pas comme "des femmes guerrières mais des hommes barbares". Ce n’est pas très étonnant dans la mesure où elles vivaient aux confins de l’Orient et de l’Asie.
Elles s’opposaient au monde gréco-romain, dirigé par des hommes, qu’ils soient sénateurs, empereurs ou roi.
Mais l’image des Amazones utilisée par les Grecs, notamment sur les vases grecs, étaient le symbole de la défaite des Perses lors des Guerres médiques.
Selon les versions, elles s’habillaient avec des chitons longs, dénudé sur la partie gauche de la poitrine, se coupaient ou brûlaient leur sein droit pour améliorer le maniement des armes et gardaient le gauche pour allaiter. #MyBoobs
En plus de l’arc, les Amazones combattaient à l’épée, se protégeaient avec un écu en forme de lune (pelta), un baudrier en or positionné sous le sein nu et des cnémides en or pour leurs jambes. #MetalWeaponry
Les auteurs de l’Antiquité tardive, comme Jordanès ou Isidore de Séville, prolongent les illustrations de leurs prédécesseurs en mode gothique : les Amazones seraient les femmes des Gètes. Elles s’opposent ainsi, comme dans l’Antiquité classique, aux normes du monde civilisé.
Associées aux tribus scythes, il semble qu’elles avaient un lien avec le peuple sauromate mais aussi les Alains et les Huns. #WisigothsAreBacks
Des chercheurs actuels ont montré que les noms des Amazones sont étymologiquement grecs mais ont plutôt été "traduits" en grec.
Les exemples les plus remarquables sont Hippolyté ou Hipponiké, venant du grec ippe/hipp, cheval.
Cela montre de manière pertinente le lien entre ces femmes et leur aptitude en matière de canasson. #DansGuillaumeCanetYaPasHippo
Aujourd’hui la vraisemblance de leur existence est soumise à des découvertes archéologiques dans la steppe russo-ukrainienne et en Roumanie, où des tombes féminines ont été découvertes.
👀👇 onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/oa…
Les archéologues ont indiqué que les fémurs étaient courbés, signe de la pratique de l’équitation, que des armes accompagnaient les défuntes et des blessures ont été identifiées grâce à des études ostéologiques.
Maintenant que le décor est planté, voyons ce que la production artistique populaire des XXe et XXIe s. a retenu des Amazones.
Au menu : des super-héroïnes, un soupçon de femmes fortes, une larme de bondage et surtout une bonne dose de chakram ! Let’s go.
Commençons par le cinéma, pour lequel nous pouvons compter 9 films d’Amazones antiques, 4 films d’Amazones très très nues, 1 film avec Tarzan, 1 film avec des Amazones à Hong Kong. #Keskidi
Nous mettons de côté Wonder Woman, qui sera présentée un peu plus tard, dans un développement lui étant consacré. Après tout, n’est-elle pas la plus connue de toutes les Amazones contemporaines revisitées ?
Les Amazones au cinéma donc. Elles y apparaissent en 1908 dans une production française "Les Amazones à travers le temps", puis dans "The Warrior’s Husband" [📷], comédie de 1933 adaptée d’une production de Broadway de 1924 avec Katherine Hepburn.
Puis elles referont leur apparition pendant la grande période du péplum entre 1957 et 1960 dans "Le fatiche di Ercole", "La regina delle Amazzoni" et "Gli amori di Ercole". Puis en 1973, trois films érotiques les mettent en scène. #LaCapeEtLépée.
Un étrange film de 1963, "Le Gladiatrici", un péplum italo-yougoslave, met en scène un peuple similaire aux Amazones en compagnie du héros Taur/Thor, une Hercule-like qui n’a rien à voir avec son homonyme lanceur de marteau nordique. #OnEstFortEnPommes
En 1996 et 1998, elles intègrent des pellicules, sans poil ni ceinture, dans "Amazons, Virginal Warrior" et "Samson in the Amazon’s Land" #Rated_R
Enfin elles combattent dans une arène romaine dans "Amazons and Gladiators" en 2000.
En 1945, les spectateurs assistent à la rencontre entre Tarzan, accompagné de Cheeta, et les Amazones, habitant à Palmyria. Voir apparaître des Amazones au corps très hollywoodien dans la forêt africaine n’était pas dérangeant à l’époque mais paraît bien particulier aujourd’hui.
Une histoire qui sera revisitée dans l’épisode 7 de la saison 2 de la série "Les aventures du Tarzan", en 1992-1993, où encore une fois, les Amazones peuplent la forêt africaine. L’épisode joue sans cesse sur le machisme de #Tarzan et le féminisme de Jane.
Enfin, en 1972 dans le film "Les 14 Amazones" nos Amazones prennent les traits de 14 ♀️ de la famille Yang et combattent en Chine, à la place des hommes. Il ne s’agit ni + ni - que d'un film d’action où la chorégraphie des arts martiaux remplace celle de l’escrime à l’occidentale
On note que dans ces exemples, c’est le concept de communauté qui prime. Les Amazones sont constituées en groupe social féministe, opposé au machisme présent dans les films du genre : Hercule ou Maciste. Mais l’image de la ♀️ forte, associée à l’image de l’Amazone, a fait florès
La télévision a aussi connu son lot d’Amazones, seules ou en groupe. Dans la série de science-fiction américaine #StargateSG1, elles apparaissent notamment dans l’épisode 10 de la saison 7 "Les Amazones" (Birthright). #Chevron7EngageAndLock
Dans cette histoire, sur la planète Hak’Tyl signifiant "libération" ou "indépendance" dans leur langue, vivent des femmes guerrières jaffas, sans homme. Leur cheffe se nomme Ishta, nom proche de celui de la déesse de la guerre mésopotamienne Ishtar/Inanna (3e 📷@MuseeLouvre).
Elles réapparaissent dans l’épisode 9 de la saison 8, mettant en scène une histoire de mariage entre un jeune homme et une jeune jaffa, qui refuse de céder aux traditions masculines dont elles se sont affranchies depuis des années. #WhoRunTheWorldGirlGirl
Venons-en à celle qui est la plus attendue lorsque l’on parle d’Amazones et de série TV : #Xena, warrior princess. Elle apparaît en 1995 dans la série "Hercules: the Legendary Journeys" avant de mener ses propres aventures dans sa propre série, sur plus de 2000 ans d’histoire.
Elle est jouée par @RealLucyLawless et est accompagnée par Gabrielle, interprétée par Renée O’Connor.
Cependant Xena ne s’est pas toujours appelée ainsi puisque Lawless a interprété Lysia, dans le premier téléfilm du héros thébain, "Hercule et les Amazones" de 1994.
Lysia est une des Amazones menées par Hippolyte, attaquant un village non-loin du lieu du mariage de Iolaos, meilleur ami d’Hercule. Ce qui marque ce téléfilm, c’est l’écriture machiste du héros qui changera par la suite, avec l’avènement de Xena.
Mais l’élément le plus important est sans nul doute le fait que Xena n’est pas une Amazone !
D’ailleurs le nom de la série indique clairement qu’elle est une princesse guerrière.
Cependant, elle gravite autour de cette tribu féminine tout au long des 6 saisons.
Le lien entre Xena et les Amazones est ambigu : avant son parcours rédempteur, Xena tue la reine Cyane ce qui entache ses liens avec les tribus. Gabrielle se voit offrir le titre de princesse et elle règne par intermittence sur les Amazones. Xena vivra des aventures avec elles.
La série présente par ailleurs une image très moderne de la femme, telle que la télévision des années 1990 n’en mettait que rarement en scène : Xena est libre, indépendante, se joue volontiers des hommes et les domine largement au combat.
Mais surtout, le personnage de Xena devient un modèle positif pour la communauté LGBT au fil des saisons : la relation très forte qu’elle entretient avec Gabrielle et leurs sentiments très certainement amoureux sont au cœur de la série.
D’ailleurs, un mouvement issu de la série a été inventé : l’Amazonisme. Dans un article sur Xena, Sara Gwenllian-Jones le définit comme un courant matriarcal sur le modèle du patriarcat, se posant en modèle proche de celui décrit par les auteurs anciens sur les Amazones.
En bref, Xena n’est pas l’Amazone telle que la concevait les auteurs anciens mais elle devient le modèle de femme forte, en partie inspiré par une autre femme forte, issue de la bande dessinée, Wonder Woman. Mais ça, c’est pour plus tard. #patience
Les jeux vidéo aussi proposent cette image de femme puissante, solitaire, assimilable à l’Amazone, comme Xena. Citons Lara Croft de la série "Tomb Raider" ou Aloy dans "Horizon. Zero Dawn" #ItsInTheGame
Situé dans un futur post-apo, le joueur suit l’histoire d’Aloy, jeune chasseuse défendant un territoire face à des animaux-machines. Elle combat au bâton et à l’arc/lance-pierre technologique #AlalaLesCailloux
Il s’agit d’une relecture préhisto-futuriste de l’Amazone, à la recherche d’un idéal familial, et dans laquelle les antagonistes sont d’abord des hommes manipulateurs et détenteurs du "savoir" alors que les femmes importantes du jeu sont les détentrices des traditions passées.
Une histoire similaire a fait l’objet d’une nouvelle dans un recueil de Claude Veillot, publié en 1974, "Misandra". Dans ce récit post-apo, de terribles femmes combattent des hommes sauvages et trouvent un moyen de ne plus se reproduire par contact physique avec eux.
Dans la bande dessinée, on observe aussi l’importance du thème des Amazones, que ce soit en bande organisée comme en solo. Dans la bande dessinée francophone, on note en 1982, une bande dessinée érotique signée Ciriello et une autre, plutôt SF, par Jeronaton en 1984.
A la fin des années 90, Latil et Ponce exportent les Amazones dans un autre univers SF dans "Amazones Century", dans lequel la Terre est ravagée à cause des hommes et où les femmes, les Amazones, habitent une cité entre elles. En bref, des combattantes testostéronées.
En 2005, elles sont au centre du tome 2 du "Dernier Troyen", de Valérie Mangin et Thierry Démarez chez @editions_Soleil. Dans cette version revisitée du mythe, elles habitent la planète Thrace et sont sous la menace d’une créature implacable : Méduse.
Puis en 2012, ce sont Clarke et Borecki chez @GlenatBD qui transposent les guerrières antiques en soldates koumanes à la solde de l’armée russe pendant la guerre de Crimée en 1854. Dans cette version aussi, les hommes sont des esclaves et de simples instruments reproducteurs.
La dernière BD sur le sujet, chez @CastermanBD en 2018, se nomme "Le cœur des Amazones" par Rossi et @BindiGeraldine. Dans cette lecture mythologique, Achille affronte Penthésilée, pendant la guerre de Troie. Le reste est une histoire 💗 impossible entre un ♂️ et une guerrière.
"Le cœur des Amazones" est une œuvre résolument contemporaine sur le thème du féminisme et les liens hommes-femmes dans laquelle il est impossible de prendre position tant les points de vue sont extrêmes, dans un camp comme dans l’autre.
Dans le domaine du comic-book, une publication indé a fait beaucoup parler entre 1998 et 2005 : Promethea. Sorti de l’univers fécond et barré d’Alan Moore, "Promethea" met en scène une ♀️ forte, puissante et divine, pourtant bien loin de l’image de l’Amazone vue jusqu’à présent
Promethea est une métaphore de l’occulte, de la magie et des super-héros mais aussi un personnage qui prend vie lorsque Sophie Bangs écrit ses histoires sur le papier. Visuellement, Promethea rappelle Xena. Le reste est à découvrir de toute urgence chez votre libraire préféré.
Reste le plus gros morceau, LA référence en matière d’Amazone dans l’univers du comic, exportée à la télévision et au cinéma : Wonder Woman. Alors faites plusieurs tours sur vous-même et habillez-vous de votre plus belle tenue aux couleurs du drapeau des USA : c’est parti !
En 1915, William Moulton Marston et Elizabeth Holloway, étudiants en psychologie, se marient. En 1921, WMM soutient un doctorat sur la pression sanguine systolique, idée majeure dans le domaine de la détection de mensonges. Mais son autre rêve est celui de l’égalité homme-femme.
Son métier de psychologue le fait entrer dans l’univers du comics, chez @DCComics_FR, comme consultant éducation. C’est là qu’on lui propose de mettre « en bande » son idéal féministe et d’imaginer alors comment il pourrait prendre vie. #PsychoEtPsyché theamericanscholar.org/wonder-woman/
Avec l’apparition de Superman en Avril 1938 et le début de la WW2, WMM se décide à lancer son propre super-héros, une femme, Wonder Woman, en décembre 1941 dans le célèbre All-Star Comics #8. Cette publication tombe le même mois que l’engagement des USA dans la guerre.
WW est une femme forte, incarnant le désir de libération de la femme face à l’homme, à l’heure où des changements sociaux se profilent pendant la WW2. D’ailleurs WMM, en 1937 dans le New York Time, indique que pour lui, les années 2000 verront l’ère du matriarcat amazonien.
C’est dans ce cadre que se font les débuts de WW. Elle vit avec ses semblables sur Paradise Island, cachée des mortels par la magie des dieux, dans le Triangle des Bermudes. Elles sont filles des déesses grecques parmi lesquelles Artémis et Aphrodite et s'opposent à Arès.
Wonder Woman dont le prénom est Diana, en référence à la déesse romaine, est fille de la reine des Amazones Hippolyte. Un jour, un américain se crashe par hasard sur l’île et ainsi débute l’histoire de WW au milieu des hommes et des mortels. #HowConvenient
L’île des Amazones, bien que reculée du monde moderne, n'est pourtant pas synonyme de sauvagerie mais de technologie avancée et de la gestion politique par l’amour et non par le désir de combat, propre à l’homme. #OnEstPasChezLesPloucs
WW décide de protéger de l’horreur de la guerre les USA. Elle met son bustier rouge à l’aigle jaune et jupe bleue à étoiles blanches, se bat avec une épée, un bouclier, des bracelets de force pare-balles et aussi un lasso, forgé par Héphaïstos, qui oblige à dire la vérité.
Cette image de protectrice des USA est liée à une autre figure symbolique : Rosie the Riveter. Véritable icône de la pub nord-américaine, elle illustre l’importance de la participation des femmes à l’effort de guerre : elles font plus qu’attendre mari et fils à la maison.
Bien entendu, l’image de WW s’est transformée en 60 ans : couleurs et formes des costumes changent en fonction de l’Histoire mondiale, s’adaptant aux idéologies et politiques américaines mais aussi aux médias dans lesquels WW apparaît : comics, télé, cinéma.
Entre 1975 et 1979, elle apparaît donc à la télé grâce à l’interprétation de Linda Carter. La création du personnage s’inspire bien entendu de comics du même nom mais aussi d’Emma Peel, jouée par Diana "Olenna Tyrell" Riggs. #TheAvengers
Le Sachiez-vous ? Emma Peel est un jeu de mot anglais de "Man Appeal" soit "la charmeuse d’homme", veuve d’un aviateur porté disparu et retrouvé en… Amazonie.
Et comme pour boucler la boucle, Diana Riggs joue dans GoT la matriarche de la maison Tyrell.
Si le mythe des Amazones est si populaire aujourd’hui, c’est sans aucun doute grâce à cette série télévisée, associée au développement de mouvements féministes dans la seconde moitié du XXe s. #FistUp
Un premier pilote de la série durait près de 5 mn et se nommait "Who is Afraid of Diana Prince?" ; Wonder Woman est jouée par Linda Harrison et Ellie Wood Walker prend les traits de Diana Prince. Mais cette première version ne convainc pas. #Loser
Le personnage féministe de Wonder Woman est à son paroxysme lorsqu’elle devient, en 2016, ambassadrice honoraire du droit des femmes à l’ONU, bien que cela alimenta une série d’indignation.
En effet, elle est vue comme le stéréotype occidental de la femme blanche, à la poitrine généreuse, bien éloigné de l’image de la femme à la fin des années 2010. En conséquence, l’ONU rétropédala fin 2016. #Shitstorm
Wonder Woman intègre enfin le cinéma, de manière sérieuse, en 2016 sous les traits de Gal Gadot en compagnie de Batman et Superman, puis dans le film éponyme de 2017 et sa suite fin 2020, "Wonder Woman 1984", les deux opus réalisés par Patty Jenkins.
Mais à vouloir faire de Wonder Woman, Amazone de Themyscira, un modèle féministe, WMM avait-il imaginé qu’elle deviendrait aussi une icône du sado-masochisme, lié inconsciemment à sa propre sexualité ? #FaisMoiMalJohnnyJohnnyJohnny
Car WMM est adepte du bondage et nombreuses sont les cases dessinées où les femmes, et surtout Wonder Woman, se retrouvent menottées, fouillées à nu les yeux bandées. Sans compter le féminisme tout relatif de WMM, menant un ménage à trois libertin avec sa femme et sa maîtresse…
Dans le même temps, entre 1936 et 1939, en Allemagne, les nazis utilisent aussi les Amazones : Christian Weber, général SS et Alter Kämpfer met en scène « Nacht der Amazonen/Le nuit des Amazones ». #DarkMemories
Il s’agit d’un spectacle en plein air, mêlant chevaux, danses et femmes dévêtues. Véritable élément de la propagande nazie, ces représentations sont hyper-sexualisées et intègrent un message martial très fort.
Bien des exemples et autres productions auraient pu être abordées : Katniss Everdee, Barbarella et tant d’autres. Mais il est temps de vous rendre le fil de votre Twitter et, qui sait, peut-être complèterons-nous ce thread dans un futur proche ? Merci de nous avoir suivis !
PS : pour @MathieuS31, @BarthetLaure et un peu pour vous, une vidéo réunissant deux masked power woman de l’univers DC, dans de sales draps… 😉
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On vous en dit plus sur ce projet dans un #thread.
Bien entendu, vous pouvez vous déplacer dans l’exposition.
Mais vous avez aussi accès à tout son contenu : en zoomant sur les panneaux explicatifs, en affichant en grand les cartels et des photos HD des œuvres 👀👇
Vous pouvez aussi écouter tous les contenus audios mis à la disposition des visiteurs : les pastilles sonores de @Padre_Pio et @cha_nyx et la « Saga », destinée au jeune public, écrite par @loussiadt et @MathieuS31 et enregistrée par @CEMToulouse 👂👇
D’abord, en France, se montrer nu est puni par la loi, être habillé est une norme sociale.
L’article 222-32 du code pénal dit que "l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui est punie d’1 an de prison et de 15000 € d’amende"⛔️
La nudité, comme les vêtements, est porteuse de sens : social, moral ou religieux.
Selon l’époque, elle peut signifier la puissance physique, le sacré, la perfection mais aussi la honte.
Dans tous les cas, elle ne laisse personne indifférent.
L’#expoWisigoths est une occasion en or de parler des "Barbares".
Ce terme, utilisé originellement par les Grecs, est souvent employé aujourd’hui dans la création artistique pour définir un guerrier solitaire ou une horde. #Boucherie
Alors empoignez vos scramasaxes, sellez votre fidèle poney alezan, parez-vous de votre peau de bête autour de la taille, et allons sur les chemins de la réception du "Barbare" dans la #CulturePop en compagnie de @MathieuS31 #threadBarbare
Le terme "Barbare" définit au départ celui qui ne parle pas la langue commune, donc l’Autre.
Mais bizarrement, cet élément sera peu repris dans la création fictionnelle du Barbare, au contraire de leurs caractéristiques physiques et sociales. #MachoMan
#expoWisigoths#chezVous
La 2e séquence de l’expo aborde l’origine #Goths.
Ils sont mentionnés pour la première fois au Ier siècle de notre ère par les auteurs romains qui les situent dans le nord de l’actuelle Pologne. On ne sait rien de leurs origines plus anciennes.
Selon une légende rapportée par Jordanès (VIe siècle), un petit groupe, guidé par le roi Bérig, aurait quitté la Scandinavie à bord de quelques navires pour s’établir sur un nouveau territoire.
A l’ouest de l’embouchure de la Vistule (Pologne), des archéologues ont d’ailleurs découvert des tombes dont l’architecture en tertre de pierre est identique à celles connues dans le sud de la Suède, de la Norvège ainsi que sur les îles de Gotland.