Spoiler alert: dans mon tweet d'hier, je n'ai rien inventé, c'est dans cet article du Monde qui s'intéresse au rapport entre inégalités sociales et le niveau de diplôme. (1/n)
On observe tout d'abord des disparités importantes en fonction du niveau de diplôme. On observe statistiquement que plus les individus sont diplômés, moins ils mangent de viande, plus ils mangent de fruits et légumes. (2/n)
On retrouve cette corrélation chez les jeunes enfants (jusqu'à 10 ans). Cette corrélation s'estompe chez les adolescents : l'article avance l'idée que les adolescents pourraient mieux choisir leur alimentation. (3/n)
Une question est de savoir si le niveau de diplôme des parents est un bon indicateur de la catégorie sociale. Et bien, cela en fait partie, car cela explique fortement le travail exercé ; or, c'est sur cette base que l'INSEE définit les catégories sociales défavorisées. (4/n)
Les inégalités sociales vis-à-vis de l'alimentation sont importantes et peuvent fortement impacter l'espérance de vie.
Si on veut se battre pour l'égalité des chances (dont la chance d'avoir la même santé), ça passe aussi par une alimentation plus végétale dans les écoles.(5/5)
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Habituellement, les économistes déduisent les préférences des consommateurs à partir de leurs achats. C'est ce qu'on appelle les "préférences révélées".
Cependant, les produits d'origine animale sont des biens très spécifiques qui font qu'on ne peut pas raisonner ainsi.
1. Les produits d'origine animale sont ce qu'on appelle des biens de crédence : quand nous les consommons, nous n'observons jamais vraiment comment les animaux ont été traités, ce qui nous conduit à payer moins que ce qu'on serait à dépenser pour qu'ils soient bien traités.
Cette semaine, @L214 a lancé avec plusieurs chercheurs une campagne d'information sur l'élevage industriel et les zoonoses.
Ses détracteurs affirment que les élevages intensifs réduisent les risques de zoonoses. En fait, c'est occulter la majeure partie du problème. Un thread !⬇️
D'un point de vue économique, on peut voir les zoonoses comme des accidents. Deux choses jouent : la probabilité d'accident et le coût de l'accident quand il intervient.
Une politique publique doit chercher à réduire la proba d'accident *multiplié* par le coût d'accident. 2/n
Toute pratique d'élevage comprend un certain risque de zoonose : on a des animaux qui peuvent être infectés et peuvent également contaminer les humains. L'élevage en plein air a possiblement plus de chance d'exposer les animaux domestiqués aux animaux sauvages... 3/n
Hello les Twittos ! Bon, Ça fait un an que je suis sur Twitter et je me suis dit que j’allais faire un petit bilan de mon expérience de chercheur sur le réseau. J’ai trois observations principales. Un peu de pessimisme et un peu d’optimisme. 1/
La première, connue, est celle de la bulle informationnelle et sociale qu’on se crée sur Twitter. D’aucuns disent que Twitter est une machine à biais de confirmation. C’est vrai, c’est documenté, et je pense que Ça crée une polarisation folle. 2/
Mais ce qu’on oublie aussi c’est que, si on est curieux et ouvert, c’est aussi un formidable outil pour aller voir des arguments qu’on n’entendrait jamais dans son réseau proche. Et Ça, c’est une ouverture sur autrui très précieuse à mon goût. 3/
Une grosse étude vient de sortir sur l'impact environnemental des alimentations, repéré par @JeremyAnso. Ce travail est intéressant sur (i) la diversité des alimentations étudiées, (ii) les eaux étudiées (bleue ou verte), (iii) son analyse par pays. sciencedirect.com/science/articl… (1/5)
Ce travail compare l'impact de plusieurs alimentations : business as usual, lundi sans viande, réduction ou arrêt de viande rouge, alimentation sans lait, pescétarisme, végétarisme, 2/3 vegan, totalement vegan, ou vegan avec insectes et mollusques. (2/5)
Les alimentations vegane (totale ou partielle) ou vegane + insectes + mollusques diminuent le plus les les gaz à effet de serre (entre -70% et -50%). Elles réduisent également l'utilisation d'eau bleue (eau en surface ou sous-sol) et d'eau verte (précipitations).(3/5)