La méthode : 2.000 pers de 18 à 64 ans (cross-sectional survey sur la population en âge de travailler, soit 58% de la pop totale), dans un fichier BVA, avec un auto questionnaire en ligne (genre, âge, niveau d'éducation, travail, milieu de vie, famille, ... cf 👇)
Autres données : IMC, tabagisme, antécédents à risque, maladies chroniques, Covid précédent ou non (avec perception de sa gravité), antécédent de PCR, personnes + dans l'entourage 👇
Puis exclusion des personnes ayant eu un #COVID19 (2,9% des participants, reste 1942)
L'étude consiste ensuite à poser des questions sur la vaccination, et l'immunité de groupe après attribution aléatoire dans différents sous groupes.
Elle cherche aussi à évaluer l'acceptabilité du vaccin selon plusieurs critères : probabilité d'être infecté et protection, effets secondaires indésirables, pays de fabrication du vaccin, lieu de vaccination.
Ensuite on mouline tout ...
Que peut on en noter ?
Que 28,8% des gens sont contre la vaccination ("étaient" en fait, compte tenu de la date de l'étude)
Que le sujet contre la vaccination est plutôt une personne de genre F, sans maladie chronique, peu compliante aux recommandations vaccinales habituelles, avec un niveau scolaire -élevé, et pensant qu'en cas d'infection ce sera bénin. (p<0.0001)
Chez ceux qui ne refusent pas la vaccination, l'hésitation peut être influencée positivement par :
- un risque + faible d'effets secondaire
- une fabrication dans l'UE (et surtout pas en Chine)
- une vaccination chez son généraliste ou son pharmacien, plutôt qu'en vaccinodrome
Notons évidemment que l'efficacité vaccinale joue un rôle important dans l'acceptabilité (ici 50 vs 90%). Mais pour autant on atteint malgré tout une acceptabilité de plus de 50% pour un vaccin efficace à 50% fait dans l'UE.
Un autre point intéressant, plus on communique sur l'immunité de groupe, et plus les hésitations diminuent ; cette hésitation est d'ailleurs moins marquée chez les personnes qui travaillent, et elle est plus importante dans le sud est de la France (vs IDF). #COVID19france#vaccin
Ce sont les 25-34 ans qui hésitent les plus ; plus que les 18-24 ans par exemple.
Avec l'âge l'hésitation faiblit d'ailleurs, mais la confiance en une solution européenne croit. #COVID19france#vaccination
Que peut on tirer de pratique de cette étude ?
- qu'aux extrémités de la classe d'âge, il y a peu à faire en terme de communication, car l'acceptabilité semble bonne, et qu'i faut axer la communication chez les 25-44 ans qui ne voient semble t il pas l'intérêt bénéfice risque
Comme ces personnes pensent d'ailleurs que la maladie ne peut les toucher gravement, c'est donc plûtot pour l'Autre que la décision pourrait infléchir, et c'est donc sur ce sujet qu'il faudrait aussi informer. #COVID19france#vaccination
- qu'il faut communiquer sur les faibles effets secondaires des vaccins et/ou leur caractère bénin (un syndrome grippal ce n'est guère invalidant)
- qu'il semble difficile de faire changer les opposants qui considèrent qu'une protection à 100% et des EI de 1/100000 ne suffit pas
- que la sécurité vaccinale est toujours au coeur des refus, et qu'il faut continuer à communiquer sur ce sujet
- que les médecins généralistes ont un rôle essentiel à jouer
- qu'il est indispensable de se pencher sur le pourquoi du refus plus marqué chez les femmes
Ce sujet du genre et du vaccin paraît complexe, probablement sociologique, psychologique et lié à la maternité ou la grossesse. La crainte pour certaines de potentiels effets sur la fécondité a été avancée (pas de preuve et Pfizer démarre une étude chez les femmes enceintes)
Enfin, la lutte vs les fausses vérités scientifique est plus que jamais une priorité "Across all countries surveyed, we find that higher trust in scientists and having higher numeracy skills were associated with lower susceptibility to ... misinformation" pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33204475/
Et dans ce domaine, lutter sur les réseaux sociaux est essentiel, car c'est une des principales sources de mauvaises informations (un conseil, quand ce n'est pas sourcé, surtout une belle image --> poubelle).
Une info n'est pas vraie car elle fait consensus sur un mur ou une TL
Avant de conclure, un rappel, cette étude a été effectuée l'été 2020 (les questionnaires). Les choses ont beaucoup changé, et il est difficile d'extrapoler ces données à la période actuelle de façon claire. Cela ne peut donc que nous orienter.
L'idéal semble néanmoins un vaccin #COVID19 made in UE, et un objectif d'immunité de groupe dans un but altruiste, chez les 18-64 ans. #COVID19france#vaccination
PS : en 2020, la vaccination était aussi un sujet politique entre ceux qui se sentaient proches du gouvernement, et les autres.
Céline Laville, Pdte du CNI sur @BFMTV sur la défiance vaccinale
"j'ai une collègue qui a eu une sclérose en plaque (SEP) après vaccination hépatite B"
Madame, c'est faux
C'est une vieille rumeur et il est étonnant qu'une soignante puisse émettre une telle hypothèse (farfelue)
"Les résultats...ne révèlent pas que la vaccination est un facteur de risque de SEP. Au contraire, ils suggèrent systématiquement que la vaccination est associée à une probabilité + faible d'être diagnostiqué avec la SEP au cours des 5 prochaines années" n.neurology.org/content/93/9/e…
De même, le ROR n'entraîne pas d'autisme (Andrew Wakefield a été répudié par ses pairs, en raison d'une falsification de ses données, et privé de l’exercice de la médecine au Royaume-Uni) bmj.com/content/342/bm…
Les USA vont investir "1.15 milliard de dollars pour enquêter sur le long COVID et les effets à long terme sur la santé d'une infection par le SARS-CoV-2" (environ 1 milliard € sur 4 ans)
À quoi ressemble les signes et le tableau de guérison de l'infection par le SARS-CoV-2 dans la population?
Combien de personnes continuent de présenter des symptômes du COVID-19, ou même de développer de nouveaux symptômes, après une infection aiguë #LongCovid #COVID19
Quelle est la cause biologique sous-jacente de ces symptômes prolongés ?
Qu'est-ce qui rend certaines personnes vulnérables au #LongCovid et pas d'autres ?
Le #COVID19 serait désormais la 1ère maladie nosocomiale
Dans 57 % des cas (SPF), le patient était à l'origine de la contamination, dans 34 %, il s'agissait d'un professionnel et dans 6 % d'un visiteur. L'utilisation des chambres doubles pourrait expliquer 14% des cas nosocomiaux
Il serait donc urgent de vacciner les soignants des EHPAD, ou plutôt de les sensibiliser massivement à l’intérêt de cette vaccination, car 42,8% de professionnels exerçant en Ehpad/USLD ayant reçu une première dose de vaccin, c'est insuffisant.
Même si actuellement nous ne savons pas si le vaccin "stérilise" le vacciné (immunité stérilisante), et empêche toute contamination (ce qui est d'ailleurs rare en général), des études récentes sur les vaccins OA PB et M suggèrent qu'ils pourraient réduire la transmission du 🦠
Bien que Johnson & Johnson ait révélé des données montrant que son vaccin a un taux d'efficacité inférieur à celui des ARNm (72 vs 95% aux USA), les premiers jours du déploiement suggèrent que l'injection unique est très demandée, et le déploiement très rapide. #COVID19
Le vaccin Johnson & Johnson peut de plus être conservé au frigo pendant trois mois, ce qui facilite sa distribution dans des sites non médicaux (stades et centres de congrès par exemple)
Seuls les approvisionnements vont donc limiter l'accès
De plus il est réputé avoir moins d'effets secondaires, ce qui, dans un pays où l'arrêt de travail entraine des pertes de revenus,