Sinon sur la question du partage de contenus sexuels sur internet, je vous recommande ce livre qui y dédie tout un chapitre
Je viens de le relire, et on y comprend d'une part qu'evidemment les jeunes filles ont parfaitement conscience du risque de diffusion, peuvent être réticentes
mais que pour autant c'est pas si simple de refuser car le plus souvent c'est avec son partenaire de couple hétéro qui est en demande...
Est par ailleurs cité le cas d'une jeune fille victime de viol qui explique avoir eu ensuite des comportements hypersexualisés auto-destructeurs (ce qui se rencontre régulièrement chez des victimes de violences sexuelles).
Du coup si vous voulez, la prévention qui consisterait à "informer" les victimes des risques de diffusion, ça sert vraiment à rien à part exercer un rappel à l'ordre culpabilisant de ce qu'on "attend" d'une "fille bien", totalement à côté de la plaque du réel.
Car le réel c'est (extrait du livre cité)
Et :
(lisez ce livre sinon. On y apprend, illustrations et témoignages à l'appui, que les jeunes ont un usage informatif et raisonné d'internet sur la sexualité à plein d'égards. Ce qui évite de tomber dans les discours debilos en mode "olala les méfaits d'internet",
avec une opposition totalement factice et stéréotypée entre "expérience virtuelle" et "expérience réelle". Vous savez de quel thread je parle...)
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Que de plus en plus, nous nous interrogeons sur l'effet de l'alignement des affaires individuelles et du biais "traumaporn" de certains journaux, alors qu'on SAIT maintenant, que les violences sexuelles sont massives, dans toutes les categ socio pro etc.
C'est @CarabinAcitron qui me disait l'autre jour "on veut parler DU viol, et pas raconter nos viols. Ce n'est pas du tout pareil". Peut-être ça a été utile un temps. Mais là faut passer à autre chose.
Je vais revenir sur un autre aspect de la publication de la lettre en Une par @libe.
Quand un juge un homme pour viol, même s'il reconnaît les faits, c'est toujours extrêmement compliqué d'appréhender sa sincérité, sa "prise de conscience", la réalité de l'empathie pour sa victime.
Et pourtant au tribunal, on dispose du détail des récits des faits et donc on peut voir si il paraît dire la vérité sur tout, ou minimise etc.
Donc'c pour le 8 mars @libe s'est dit : "collons en une une image stéréotypée d'un viol d'une blanche par un noir, et donnons la parole à un violeur."
Et bien ma foi... Niquez-vous ?
Je viens de finir. Et bah c'est abject. Abject.
Nous avons donc un violeur qui nous explique qu'il n'en peut plus de cette société qui n'avance pas sur les violences sexuelles.
Et nous exhorte à "avancer ensemble". Bah mec, va te livrer à la police et ferme là en fait ?
Yep. Et juste un mot ou deux pour dire que quand on s'offusque de ça, c'est pas juste pour faire gngngngn, c'est parce que ça a des effets concrets ce type de rhétorique.
Il se trouve que j'ai mis en examen l'an passé une petite batterie de jeunes ado pour de la diffusion sans autorisation de rudes reçus de leur copine ou d'une jeune fille avec qui échanges sur le net.
je ne sais pas dire si c'est parce que la pratique se multiplie ou si les parquets poursuivent plus, probablement les deux, je ne sais pas.