Gabriel Attal sur BFM TV : "Il n'y a plus de règle des 6. La logique aujourd'hui est de ne pas recevoir chez vous des personnes qui ne sont pas de votre domicile. Si vous voulez voir des amis, voyez-les dehors, si c'est possible". C'est une recommandation, pas une obligation.
Gabriel Attal : "Vous aurez remarqué que contrairement à certains pays dans le monde, des policiers ne débarquent chez vous pour voir combien vous êtes. Macron s'est toujours engagé pour les libertés des Français".
Il y a un certain flou sur cette règle des 6 :la porte-parole du ministère de l'Intérieur avait jugé sur BFM qu'elle était encore en vigueur, en intérieur comme en extérieur. Gabriel Attal assure qu'elle est désormais caduque en intérieur.
La règle des 6 fait partie des gestes barrière et n'a donc pas force de loi, c'est une recommandation sanitaire.
L'absence de règles claires de limitations de contact nous distingue de nos voisins européens: la Belgique a des "bulles de contact" (de 1 à 5 personnes, selon les périodes), l'Allemagne a des limitations sur le nombre de personnes à recevoir chez soi (1 pendant le confinement).
D'après BFM TV, finalement, ce n'est plus une recommandation mais bien une obligation. 135 euros d’amende si l'on reçoit quelqu'un chez soi, que ce soit pour le déjeuner, le dîner, l’apéro, le goûter ou le café.
Ce couac rappelle le déconfinement de mai 2020, où le gouvernement n'avait pas été en mesure juridiquement d'interdire les réunions de plus de 10 personnes à domicile. Les rassemblements étaient alors interdits en extérieur mais pas au domicile des gens.
A la veille d'un nouveau sommet entre Merkel et les Länder, l'incidence repasse au-dessus de 100 en Allemagne.
Cette barre correspond à celle du "frein d'urgence" et qui consiste normalement à refermer les lieux qui ont été rouverts (commerces, musée...).
Je dis normalement, parce qu'il reste une grande latitude au niveau local pour appliquer ces mesures. Vendredi, Merkel a rappelé l'existence de ce seuil: "Nous constatons que la situation évolue de manière difficile. Malheureusement, nous devrons utiliser ce frein de secours."
Si de nouvelles restrictions ont été mises en place à Hambourg ou en Hesse, ce n'est pas le cas en Saxe-Anhalt, où l'incidence dépasse aussi 100.
Tout l'enjeu du sommet de demain sera d'harmoniser ce "frein d'urgence", en gérant notamment la question délicate de Pâques.
"0,5% ? C'est 500 pour 100.000, c'est au-dessus du taux d'incidence !"
Jean-Jacques Bourdin fait ici une erreur très commune, consistant à considérer qu'un test mené au hasard dans une population est comparable au taux d'incidence.
Ce chiffre de 0,5% n'est pas un taux d'incidence, mais un taux de prévalence.
La différence est subtile mais importante. L'incidence, ce sont le nombre de *nouveaux* cas reportés sur une semaine. La prévalence, c'est le taux de personnes positives à un moment donné.
Or, sur un test PCR (comme le test salivaire), la durée de positivité est d'environ 3 semaines. Le taux de prévalence Covid est donc toujours supérieur au taux d'incidence, qui dénombre les nouveaux cas sur une semaine.
Thread : Le 3e confinement est-il vraiment un confinement ? Le débat sémantique fait rage aujourd'hui.
Castex n'a prononcé le mot qu'une seule fois et Véran se demande si l'appellation est encore juste alors que le gouvernement insiste sur l'extérieur. (via @POLITICOEurope)
Sur un plan sémantique, effectivement, l'appellation ne correspond plus. Mais le mot "confinement", et sa traduction anglaise "lockdown", ont pris un autre sens depuis le début de la crise sanitaire en Europe.
Plus qu'un strict confinement des personnes à leur domicile, le "lockdown" consiste désormais davantage en une politique de réduction des contacts sociaux.
En Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, Suisse ou Belgique, le "confinement" n'empêche pas de sortir librement à l'extérieur.
Les motivations de l'avis de la Haute Autorité de Santé:
"Compte tenu du déroulement de la campagne vaccinale, qui va concerner au cours des deux prochains mois les populations âgées et de l’existence d’alternatives pour les plus jeunes, la HAS recommande à ce stade de n’utiliser
... le vaccin AstraZeneca que pour les personnes âgées de 55 ans et plus, qui constituent la très grande
majorité des personnes prioritaires actuelles.
Dans l’attente de données complémentaires la HAS recommande donc d’utiliser les vaccins à ARNm chez les personnes éligibles à la vaccination de moins de 55 ans.
Je sens qu'on va beaucoup parler demain de l'exode des Franciliens vers leur résidence secondaire. Si tant est que ce soit bien le cas, de manière contre-intuitive, on pourrait aussi considérer que c'est une bonne chose sur un plan sanitaire.
Le virus circule partout en France, ce ne sont pas quelques Franciliens dans leur maison de campagne qui vont faire débuter une épidémie. Au premier confinement, dans une situation certes différente, il n'y avait eu visiblement aucun impact.
Le problème actuellement de l'Ile-de-France, ce sont les réanimations surchargées. Imaginons que 10% des Franciliens quittent la région pendant le confinement, cela pourrait faire baisser d'autant la pression hospitalière en IdF, en la répartissant sur le territoire.
Le syndicat de médecins allemand Virchowbund plaide pour un changement radical de stratégie vaccinale : Astra Zeneca en priorité pour les personnes âgées et rediriger des doses Pfizer vers les plus jeunes.
Astra Zeneca, prévenant de manière efficace les hospitalisations et les décès, y compris chez les personnes âgées, d'après les données anglaises, il serait rationnel, selon ce syndicat, de considérer qu'il est le vaccin le plus adapté à la population âgée.
Cette réflexion intervient alors que les 7 cas de thromboses cérébrales, qui ont fait interrompre la vaccination Astra Zeneca en Allemagne, l'ont été chez des personnes jeunes. "Nous constatons également moins de réactions allergiques à la vaccination chez les personnes âgées".