"Entre 0,35 et 0,5% chaque semaine, un chiffre que je qualifierais de raisonnable, en-dessous de ce qu'on retrouve dans la population générale."
Mais qu'est-ce qu'il en sait, puisque la France n'a pas d'étude REACT comme en Angleterre pour mesurer le taux de prévalence ?
Il y fait référence, d'ailleurs : "Quand vous faites des tests aléatoires en population générale, que ce soit en France ou dans d'autres pays comme l'Angleterre qui l'ont fait, vous êtes souvent entre 1 et 2%"
Ou alors ils ont mis ça en place, mais ils ne publient pas les résultats ? Ce qui serait encore plus scandaleux.
Parmi les journalistes qui me lisent, pourriez-vous vérifier d'où sort cette affirmation de Blanquer sur le taux de prévalence en France ?
Cette donnée n'existe PAS publiquement. Est-ce qu'ils l'ont de leur côté, ou est-ce qu'il raconte n'importe quoi comme d'habitude ?
Les chiffres que balance Capitaine Passoire sont par ailleurs invérifiables puisqu'il ne donne ni la méthode, ni l'échantillon (lieux, niveaux, etc.). Est-ce qu'on pourrait avoir des résultats présentés un peu plus sérieusement que "Blanquer a dit tel % sur un plateau télé" ?
Surtout que bon, on voit bien dans l'extrait qu'il ne maîtrise pas les différences entre taux d'incidence, taux de prévalence et taux de positivité... Il balance 0,5% chez Bourdin et "0,35 à 0,5%" ici, on sent bien que les publis "Blanquer et al." c'est moyennement fiable...
« Aucune étude semblable n’existe cependant au niveau national en France et l’entourage de M. Blanquer n’a pas été en mesure de nous dire à quelles publications il pouvait bien faire référence. »
Comme d'habitude, il avait donc raconté n'importe quoi.
« Dans un communiqué, Santé Publique France explique avoir choisi de ne pas publier les chiffres du jour car "des écarts ont été constatés entre les données reçues par SPF ce jour et celles observées dans les territoires notamment par les ARS". »
Il y avait effectivement des valeurs bizarrement hautes à certains endroits, pourtant le total national correspondait assez bien à ce qu'on attendait au rythme de croissance actuel.
Il y a 1 an, avec un retard criminel de 2 à 3 semaines, la mise en place du confinement cassait net la croissance exponentielle de l'épidémie et lançait sa suppression. L'occasion de comparer l'efficacité des interventions déployées en mars 2020 et depuis.
En métropole, le pic des hospitalisations déclarées a lieu le 3 avril 2020 avec 3549 hospitalisations (sur 7 jours glissants) tandis que le point bas est atteint le 14 juillet avec 51 hospitalisations (idem).
Du pic au point bas estival, le nombre d'entrées à l'hôpital est donc divisé par 70 en métropole (pour virer l'effet de la vague en Guyane), le nombre d'entrées en réa est divisé par 107, le nombre de décès est divisé par 140 (hôpital + Ehpad).
« L’analyse moléculaire (...) met en évidence un nouveau variant (dérivé du clade 20C) porteur de 9 mutations dans la région codant pour la protéine S mais également dans d’autres régions virales. »
« Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic et susceptible d’interférer avec la stratégie de dépistage et de [traçage] »
Il y avait eu un article sur ce variant dans la presse locale.
Merci à @jeanne_la_rouge pour le signalement (merci aussi aux autres, mais elle vous avait grillés).