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30 Mar, 12 tweets, 3 min read
Les enfants sont socialisés différemment selon leur genre. Et ça se répercute sur notre manière de parler. Un homme peut simplement affirmer quelque chose sans arrondir les angles alors qu'une femme doit se justifier, voire même s'excuser, sous peine d'être perçue arrogante.
On a si bien intégré ça que c'est aussi ainsi qu'on communique entre femmes. C'est pas une mauvaise chose en soi. C'est ainsi qu'on tisse des liens entre femmes. Mais dans des groupes mixtes, on part perdantes dès le début. C être condescendante de pas correspondre à ces attentes
Et même si on en est conscientes, on ne peut pas entièrement y échapper. Ça fait partie des normes de la communication humaine. Il y a des différences culturelles selon les langues, mais arrondir les angles quand une femme parle se retrouve probablement dans toutes les langues.
Arrondir les angles signifie qu'on doit aussi adoucir notre colère, y compris quand elle est légitime. La colère des femmes n'est pas perçue acceptable, et encore moins quand elle s'adresse à un homme ou aux hommes en tant que classe.
Les filles sont socialisées très jeunes à prendre sur elles. C'est la conséquence de la norme attendue des femmes qu'on adoucisse les angles. Dans des groupes mixtes, on part perdantes dès le départ car ça représente la déférence qui est attendue et exigée de nous.
La soumission des femmes en tant que classe repose sur l'exigence des hommes que toutes les femmes et toutes les personnes perçues femmes se soumettent individuellement. Notre soumission est exigée dans toutes les facettes de notre vie, jusqu'à notre manière de communiquer.
Je dirais même que la soumission exigée de nous s'exerce en premier lieu à travers les normes de communication qui sont considérées acceptables pour les femmes. Le langage humain fait partie intégrante de notre évolution. C'est ce qui fait que nous sommes des êtres sociaux.
Même si nous avons conscience de la soumission qui est exigée de nous par le fait d'arrondir les angles quand nous communiquons, nous ne pouvons pas entièrement y échapper car nous subissons des conséquences si nous allons à l'encontre de ces normes.
C'est insidieux car ça signifie que nous devons faire preuve de cette déférence y compris quand nous communiquons pour la libération des femmes en tant que classe. Car nous n'en avons pas toutes conscience et que nous devons utiliser ces normes pour que nous le réalisions toutes.
La colère diminue l'influence sociale des femmes alors qu'elle augmente celle des hommes, et cela pour les femmes ET les hommes. C'est nécessaire à notre libération qu'on prenne conscience de la soumission qui est exigée de nous quand nous communiquons.

La socialisation des enfants, ce sont les attentes sociales qui reposent sur les enfants. L'exigence de correspondre aux normes définies par la société selon le genre qui nous a été assigné.

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1 Apr
Le #RegretMaternel, c'est le regret de notre exploitation. Même si on choisit d'avoir des enfants, les désirons, acceptons la charge plus grande qui repose sur les mères, rien ne nous prépare à notre exploitation sans quoi le capitalisme s'effondrerait et qui bénéficie aux hommes
Il n'y aura pas d'égalité des genres tant qu'on vivra dans une société capitaliste et tant que le travail de soin aux enfants dans les foyers s'effectuera en dehors du système capitaliste. Il n'y a pas de future force de travail sans enfant. Mais leur production est non rémunérée
La division genrée du travail et les inégalités persistantes font que dans les couples hétéros, la production de la future force de travail (enfants) nécessaire au système capitaliste est assignée aux femmes et bénéfique aux hommes en tant que classe. Les femmes sont exploitées.
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31 Mar
(Viol)

Je veux revenir sur ces extraits immondes de la sexualité des jeunes mères. Ces choses on me les a dites entre 6 sem. à plus d'un an après mon accouchement fin 2016 (gynéco, psy, thérapeute de couple). Le pourquoi de l'absence de désir des mères n'est pas questionné
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Les raisons qui font que les mères n'ont pas de désir ne sont pas explorées. Sont-elles épuisées physiquement et/ou mentalement ? Se sentent-elles respectées ? La charge de travail découlant d'un foyer avec bébé est-elle partagée ? Leur conjoint valorise-t-il leur travail ?
L'absence de désir sexuel des mères est simplement considéré comme un problème auquel il faut remédier. C'est perçu comme une anormalité. Pourtant, quand j'en parle avec des mères, l'absence de libido est une normalité, surtout durant les premières années de vie des enfants.
Read 14 tweets
31 Mar
Il n'y a pas d'égalité face aux conséquences de la parentalité. Les femmes qui ont fait le choix de la maternité n'ont pas choisi d'être exploitées. Le refus masculin d'admettre l'exploitation des mères est dans leur intérêt. Pas dans l'intérêt de celles qui veulent des enfants.
Si vous n'avez pas d'enfant et en voulez plus tard, c'est dans votre intérêt de comprendre l'exploitation des mères, y compris celle de votre propre mère. Ça signifie pas que vous devez lui pardonner. Mais si vous ne voulez pas reproduire votre enfance, il y a un travail à faire.
Je ne crois pas que vous puissiez comprendre la détresse des mères sans la vivre. J'ai sincèrement cru que j'allais échapper à mon exploitation. C violent d'en prendre conscience alors même qu'on doit s'occuper d'un petit être qui n'a pas demandé à être là. Pas la lui faire subir
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30 Mar
Par-contre, va falloir comprendre que le #RegretMaternel qu'on interdit aux femmes d'exprimer ne concerne pas l'existence des enfants mais l'exploitation des mères qui en découle. Ça ne signifie pas qu'on aime pas nos enfants. Et si vous en avez pas, merci de fermer votre bouche.
Et va aussi falloir comprendre que le #RegretMaternel de nos mères découle AUSSI de leur exploitation. Je sais pas si j'arriverai un jour à pardonner ma mère, mais maintenant que j'ai moi-même un enfant, je comprends rationnellement ses violences qui sont dues à son exploitation.
Et c'est pas parce que j'arrive rationnellement à comprendre son exploitation que je peux lui pardonner les conséquences de son exploitation, à savoir les violences psychologiques et parfois physiques qu'elle a exercé sur ses enfants. Mais je comprends rationnellement sa détresse
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30 Mar
J'aime mon enfant très fort. Je suis contente qu'il existe et je fais tout pour que le cycle générationnel de violences s'arrête avec moi. Mais j'exècre les attentes sociales qui reposent sur mon rôle de mère. Je vomis l'exploitation qui est exigée de moi.

#RegretMaternel
Quand vous aurez compris que l'exploitation qui est exigée des mères et l'attente qu'elles s'épanouissent ainsi sont le fondement de la soumission qui est imposée à toutes les femmes, on aura fait un grand pas vers un réel respect de tous les êtres humains.

#RegretMaternel
Quand vous aurez compris l'injustice qui découle du fait que malgré l'égalité en droits, les femmes continuent d'être assignées au travail reproductif de produire, reproduire et assurer le bien-être affectif de la force de travail (travail domestique, de soin et émotionnel).
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10 Mar
(Viol)

Vous n'avez pas à vous forcer. Vous êtes légitimes à dire non. Mais vous n'avez pas non plus à avoir honte si vous vous forcez. Vous n'êtes pas moins légitimes si vous vous forcez. L'appropriation sexuelle de notre corps par un homme est au cœur de la domination masculine
(Viol)

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(Viol)

La libération sexuelle et la notion d'empouvoirement font que c'est honteux pour les femmes de se forcer avec un homme. Ça va à l'encontre de la vision de la féministe forte qui sait dire non. C'est oublier les dynamiques de domination. Ça ne suffit pas toujours de savoir
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