Par-contre, va falloir comprendre que le #RegretMaternel qu'on interdit aux femmes d'exprimer ne concerne pas l'existence des enfants mais l'exploitation des mères qui en découle. Ça ne signifie pas qu'on aime pas nos enfants. Et si vous en avez pas, merci de fermer votre bouche.
Et va aussi falloir comprendre que le #RegretMaternel de nos mères découle AUSSI de leur exploitation. Je sais pas si j'arriverai un jour à pardonner ma mère, mais maintenant que j'ai moi-même un enfant, je comprends rationnellement ses violences qui sont dues à son exploitation.
Et c'est pas parce que j'arrive rationnellement à comprendre son exploitation que je peux lui pardonner les conséquences de son exploitation, à savoir les violences psychologiques et parfois physiques qu'elle a exercé sur ses enfants. Mais je comprends rationnellement sa détresse
Je comprends rationnellement la détresse de ma mère car j'ai maintenant moi-même un enfant et j'ai pris conscience de ma propre exploitation car je la vis. Et je fais tout pour que le cycle générationnel de violences que j'ai subi s'arrête avec moi.
https://twitter.com/Fables_21e/status/1368868734388088834?s=19
Enfants, ce n'était pas notre faute si nos mères étaient exploitées. Et oui, j'aurais voulu avoir une mère qui ne me fasse pas porter les conséquences de son exploitation. Et si vous êtes dans le même cas que moi, vous avez tout mon soutien. Mais laissez les mères s'exprimer.
Arrêtez de parler des traumas de votre enfance qd des femmes parlent de l'exploitation qui découle de leur maternité. C'est pour de bonnes raisons si on a souvent davantage à reprocher à notre mère qu'à notre père. Car ce sont nos mères qui étaient exploitées à s'occuper de nous.
Exprimer les conséquences de notre maternité, dénoncer l'injustice de notre exploitation, exécrer les attentes sociales exigées de notre rôle de mère, tout ça n'est pas incompatible avec le fait d'aimer nos enfants. Et si vous en avez pas, vous ne savez pas de quoi je parle.
Si vous avez pas d'enfant, vous savez pas ce que c'est d'avoir conscience de sa propre exploitation et de tout faire pour ne pas la faire subir à nos enfants. C'est ça la démarche de parler du #RegretMaternel. C'est pas d'exprimer la haine de nos enfants mais de notre condition.
Tout ce que vous faites en ramenant ça à votre enfance, c'est de rendre tabou le fait que des femmes s'expriment sur leur exploitation. Vous contribuez à l'injonction faite aux mères de s'épanouir à se sacrifier pour leurs enfants. Vous exigez qu'on s'épanouisse à être exploitées
Vous croyez vraiment que les femmes qui s'expriment sur leur #RegretMaternel ne s'efforcent pas de pas le faire subir à leurs enfants ? Vous croyez que vos propres mères qui regrettent votre naissance sont capables de mettre des mots sur leur regret maternel ? Le rationaliser ?
Ça fait mal de voir des femmes sans enfant expliquer à des mères comment vivre les conséquences de leur maternité : en taisant leur exploitation. Le fossé générationnel est immense. C encore tomber sur des femmes plutôt que s'unir contre notre exploitation
https://twitter.com/Fables_21e/status/1312867320868614144?s=19
On croit toutes échapper à notre propre exploitation. Mais c'est impossible d'échapper à son exploitation individuelle en ayant des enfants avec un homme. Et si vous en avez pas, vous êtes incapables de concevoir l'exploitation qui en découle. Écoutez-nous sans nous culpabiliser.
Et réfléchissez bien à ça :
Aussi positifs que sont les droits des enfants qui ont suivi de peu les droits des femmes, ils reposent avant tout sur les mères. Ça fait partie du backlash de la 1ère vague féministe. On a des droits mais on est responsables des droits des enfants
Aussi positifs que sont les droits des enfants qui ont suivi de peu les droits des femmes, ils reposent avant tout sur les mères. Ça fait partie du backlash de la 1ère vague féministe. On a des droits mais on est responsables des droits des enfants
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