Thread by @Fables_21e

(Viol)

Je veux revenir sur ces extraits immondes de la sexualité des jeunes mères. Ces choses on me les a dites entre 6 sem. à plus d'un an après mon accouchement fin 2016 (gynéco, psy, thérapeute de couple). Le pourquoi de l'absence de désir des mères n'est pas questionné
⬇️

https://twitter.com/Fables_21e/status/1377220507272159243

Les raisons qui font que les mères n'ont pas de désir ne sont pas explorées. Sont-elles épuisées physiquement et/ou mentalement ? Se sentent-elles respectées ? La charge de travail découlant d'un foyer avec bébé est-elle partagée ? Leur conjoint valorise-t-il leur travail ?

L'absence de désir sexuel des mères est simplement considéré comme un problème auquel il faut remédier. C'est perçu comme une anormalité. Pourtant, quand j'en parle avec des mères, l'absence de libido est une normalité, surtout durant les premières années de vie des enfants.

S'occuper d'enfants en bas âge est un travail. Le travail qui consiste à subvenir aux besoins physiologiques et émotionnels de petits êtres qui sont incapables de subvenir à leurs besoins d'eux-mêmes. Ça peut être épanouissant, mais c'est aussi épuisant, et souvent contraignant.

La difficulté du travail de soin aux enfants ainsi que du travail émotionnel et domestique qui en découlent n'est pas ouverte au débat. C'est considéré normal. La détresse des mères, par-contre, est perçue anormale, irrationnelle. C'est forcément les hormones. Pas leur situation.

Le bien-être émotionnel des femmes est forcément comblé par leur maternité. C'est en ayant des enfants qu'elles remplissent leur rôle. Elles peuvent donc pas ressentir de la détresse ou être malheureuses des conséquences de la maternité sur leur vie ni de leur nouvelle condition.

Mais qd je parle avec des jeunes mères, elles sont toutes épuisées. La majorité d'entre elles se sentent pas respectées par le père de leur bébé. Leurs conjoints valorisent pas et respectent pas le travail qu'elles font à s'occuper d'un bébé et du foyer. Mais ils veulent du sexe.

(Viol)

Pour certaines jeunes mères, l'atmosphère au foyer devient intenable si leurs conjoints n'obtiennent pas de sexe. Non seulement elles se sentent pas respectées et leur bien-être émotionnel n'est pas comblé, mais le bien-être émotionnel de leur conjoint est plus important.

(Viol)

Trop de femmes se forcent à avoir des relations sexuelles avec leurs partenaires. Pour leur bien-être à eux. Et pour éviter les conséquences qu'elles subissent de la part de leurs conjoints s'ils n'obtiennent pas le sexe qu'ils perçoivent comme un dû. Ce sont des viols.

(Viol)

Mais les femmes ne sont pas autorisées à décrire le fait qu'elles se forcent pour éviter les conséquences d'un refus comme des viols. Elles sont considérées anormales de ne pas avoir de désir. Sans qu'on cherche à savoir les causes de leur absence de désir sexuel.

(Viol)

C'est ainsi qu'on en vient à des extraits immondes comme ceux-ci qui enjoignent les femmes à se forcer. Le bien-être émotionnel des femmes ne compte pas. Seul le bien-être émotionnel des hommes est important. Le rôle d'une femme est d'y subvenir.

https://twitter.com/FilledAlbum/status/1376884789136003074?s=19

(Viol)

Ces extraits enjoignent les femmes à se préparer psychologiquement à "passer à la casserole". Se préparer psychologiquement à subir un viol. C'est d'une violence indicible. La culture du viol à son apogée. Le sexe est considéré comme un dû auquel les hommes ont droit.

(Viol)

Je suis "passée à la casserole". On m'a dit qu'il fallait que je me force. Que j'étais pas normale à ne pas avoir de désir. Mais personne n'a cherché à savoir si je me sentais respectée dans mon nouveau rôle de mère. Personne ne s'est intéressé à mon bien-être émotionnel.

(Viol)

Tant que l'exploitation des mères en couple hétéro qui est le fondement de l'oppression de toutes les femmes ne sera pas admise et tant qu'on ne s'efforcera pas d'y remédier, les femmes ne seront pas respectées. Et elles continueront à devoir se forcer. À se faire violer.