Il n'y a pas d'égalité face aux conséquences de la parentalité. Les femmes qui ont fait le choix de la maternité n'ont pas choisi d'être exploitées. Le refus masculin d'admettre l'exploitation des mères est dans leur intérêt. Pas dans l'intérêt de celles qui veulent des enfants.
Si vous n'avez pas d'enfant et en voulez plus tard, c'est dans votre intérêt de comprendre l'exploitation des mères, y compris celle de votre propre mère. Ça signifie pas que vous devez lui pardonner. Mais si vous ne voulez pas reproduire votre enfance, il y a un travail à faire.
Je ne crois pas que vous puissiez comprendre la détresse des mères sans la vivre. J'ai sincèrement cru que j'allais échapper à mon exploitation. C violent d'en prendre conscience alors même qu'on doit s'occuper d'un petit être qui n'a pas demandé à être là. Pas la lui faire subir
Ces attentes impossibles reposant sur les mères. L'épanouissement, l'amour inconditionnel, l'empathie, la joie de vivre. Qd le quotidien des débuts se résume à nourrir, changer, porter, calmer les pleurs d'un nourrisson en dormant selon son rythme à coups de max 2-4h consécutives
Quand on a pas le droit de se plaindre. Que c'est attendu qu'on fasse tout ça par amour, qu'on se sacrifie. Qu'on nous dit que c'est ainsi que nous nous accomplissons. Que les gens nous résument à notre rôle de mère et nous critiquent si nous correspondons pas à leurs attentes.
Ce discours méprisant et culpabilisateur des hommes comme quoi nous avons choisi d'avoir des enfants et que c'est donc uniquement notre responsabilité si nous sommes exploitées. Ces mêmes mecs convaincus que l'égalité est déjà atteinte et qu'ils font leur part équitable au foyer
L'égalité n'est pas atteinte. L'égalité en droits continue d'assigner les femmes au travail reproductif de produire, reproduire et assurer le bien-être affectif de la force de travail (travail domestique, de soin et émotionnel). C le fondement de l'oppression de la classe femmes.
Je suis désolée si vous avez vécu les conséquences de l'exploitation de votre mère. J'ai aussi mal pour le moi enfant. Mais votre refus de prendre conscience de l'exploitation qui nous est assignée, de la condition de mère exploitée qui en découle, n'est pas dans votre intérêt.
Si vous avez un jour des enfants, nous serons là. Nous ne jugerons pas votre détresse. Même si vous avez choisi d'avoir des enfants, nous savons que vous n'avez pas choisi d'être exploitées. C'est pas un choix si ça repose que sur les mères et que ça découle du choix des enfants.
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Le #RegretMaternel, c'est le regret de notre exploitation. Même si on choisit d'avoir des enfants, les désirons, acceptons la charge plus grande qui repose sur les mères, rien ne nous prépare à notre exploitation sans quoi le capitalisme s'effondrerait et qui bénéficie aux hommes
Il n'y aura pas d'égalité des genres tant qu'on vivra dans une société capitaliste et tant que le travail de soin aux enfants dans les foyers s'effectuera en dehors du système capitaliste. Il n'y a pas de future force de travail sans enfant. Mais leur production est non rémunérée
La division genrée du travail et les inégalités persistantes font que dans les couples hétéros, la production de la future force de travail (enfants) nécessaire au système capitaliste est assignée aux femmes et bénéfique aux hommes en tant que classe. Les femmes sont exploitées.
Je veux revenir sur ces extraits immondes de la sexualité des jeunes mères. Ces choses on me les a dites entre 6 sem. à plus d'un an après mon accouchement fin 2016 (gynéco, psy, thérapeute de couple). Le pourquoi de l'absence de désir des mères n'est pas questionné
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Les raisons qui font que les mères n'ont pas de désir ne sont pas explorées. Sont-elles épuisées physiquement et/ou mentalement ? Se sentent-elles respectées ? La charge de travail découlant d'un foyer avec bébé est-elle partagée ? Leur conjoint valorise-t-il leur travail ?
L'absence de désir sexuel des mères est simplement considéré comme un problème auquel il faut remédier. C'est perçu comme une anormalité. Pourtant, quand j'en parle avec des mères, l'absence de libido est une normalité, surtout durant les premières années de vie des enfants.
Par-contre, va falloir comprendre que le #RegretMaternel qu'on interdit aux femmes d'exprimer ne concerne pas l'existence des enfants mais l'exploitation des mères qui en découle. Ça ne signifie pas qu'on aime pas nos enfants. Et si vous en avez pas, merci de fermer votre bouche.
Et va aussi falloir comprendre que le #RegretMaternel de nos mères découle AUSSI de leur exploitation. Je sais pas si j'arriverai un jour à pardonner ma mère, mais maintenant que j'ai moi-même un enfant, je comprends rationnellement ses violences qui sont dues à son exploitation.
Et c'est pas parce que j'arrive rationnellement à comprendre son exploitation que je peux lui pardonner les conséquences de son exploitation, à savoir les violences psychologiques et parfois physiques qu'elle a exercé sur ses enfants. Mais je comprends rationnellement sa détresse
J'aime mon enfant très fort. Je suis contente qu'il existe et je fais tout pour que le cycle générationnel de violences s'arrête avec moi. Mais j'exècre les attentes sociales qui reposent sur mon rôle de mère. Je vomis l'exploitation qui est exigée de moi.
Quand vous aurez compris que l'exploitation qui est exigée des mères et l'attente qu'elles s'épanouissent ainsi sont le fondement de la soumission qui est imposée à toutes les femmes, on aura fait un grand pas vers un réel respect de tous les êtres humains.
Quand vous aurez compris l'injustice qui découle du fait que malgré l'égalité en droits, les femmes continuent d'être assignées au travail reproductif de produire, reproduire et assurer le bien-être affectif de la force de travail (travail domestique, de soin et émotionnel).
Les enfants sont socialisés différemment selon leur genre. Et ça se répercute sur notre manière de parler. Un homme peut simplement affirmer quelque chose sans arrondir les angles alors qu'une femme doit se justifier, voire même s'excuser, sous peine d'être perçue arrogante.
On a si bien intégré ça que c'est aussi ainsi qu'on communique entre femmes. C'est pas une mauvaise chose en soi. C'est ainsi qu'on tisse des liens entre femmes. Mais dans des groupes mixtes, on part perdantes dès le début. C être condescendante de pas correspondre à ces attentes
Et même si on en est conscientes, on ne peut pas entièrement y échapper. Ça fait partie des normes de la communication humaine. Il y a des différences culturelles selon les langues, mais arrondir les angles quand une femme parle se retrouve probablement dans toutes les langues.
Vous n'avez pas à vous forcer. Vous êtes légitimes à dire non. Mais vous n'avez pas non plus à avoir honte si vous vous forcez. Vous n'êtes pas moins légitimes si vous vous forcez. L'appropriation sexuelle de notre corps par un homme est au cœur de la domination masculine
(Viol)
Votre consentement et votre désir comptent. Mais quelle que soit la raison, pour éviter de "ramasser", le "détendre", vous n'avez pas à avoir honte de vous forcer. Ça ne vous rend pas moins légitimes à vous déconstruire sur le féminisme ou à vous revendiquer féministes.
(Viol)
La libération sexuelle et la notion d'empouvoirement font que c'est honteux pour les femmes de se forcer avec un homme. Ça va à l'encontre de la vision de la féministe forte qui sait dire non. C'est oublier les dynamiques de domination. Ça ne suffit pas toujours de savoir