Faut vraiment que ce soit le tweet d'un mec qui ait de la visibilité, sur le dos d'une femme qui n'a pas conscience de l'exploitation des femmes ? Ce sont les mères qui pâtissent du télétravail avec écoles et crèches fermées. La classe H bénéficie de l'exploitation de la classe F
Restez à votre place. Les hommes en tant que classe bénéficient de l'exploitation des femmes en tant que classe. C'est pas votre rôle d'afficher les femmes qui n'ont pas conscience de l'exploitation des femmes. Dirigez votre mépris vers vos potes qui exploitent leur conjointe.
Et regardez-vous dans une glace. Regardez bien comment l'exploitation de la classe femmes vous est bénéfique individuellement. Mais c'est tellement plus jouissif d'asseoir encore votre domination sur une femme hein ? Vous avez conscience de l'exploitation des femmes vous hein ?
Vous êtes tellement de "bons alliés" de la lutte féministe que vous affichez une femme qui n'a pas d'enfant et peut donc pas avoir conscience de l'exploitation découlant du travail de soin aux enfants qui est assigné aux femmes. Alors même que vous subissez PAS cette exploitation
Je vous conchie. Vous arrivez à être misogynes même quand vous prétendez soutenir les femmes. Vous êtes misogynes même quand vous luttez soi-disant pour la lutte féministe. Vous vous mettez en avant et vous vous valorisez en méprisant des femmes qui ont intégré la misogynie.
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Quand mon enfant est né fin 2016, Emma n'avait pas encore publié sa BD sur la charge mentale. Je n'avais pas encore les mots pour décrire ce que je ressentais. Mais j'avais trouvé ce metafilter en anglais sur le sujet du "emotional labor" ⬇️
C'est flou, ça parle de la charge mentale et du travail émotionnel qui repose sur les femmes. Ça ne parle pas d'exploitation. Mais ça m'avait aidé à me sentir moins seule à l'époque. Je n'exagérais pas. Ce n'était pas juste dans ma tête. J'étais légitime à trouver ça injuste.
Puis .@KerriganNuNue m'a permis de mettre les mots sur ce que je vivais avec sa BD sur la charge mentale et Coline m'a donné la légitimité à savoir que j'étais pas seule avec ses témoignages sur son IG .@taspensea. Leur travail m'a été salutaire. Je les remercierai jamais assez.
Le plus important que j'essaie de transmettre à mon fils pour pas reproduire les maltraitances que j'ai subi enfant, c'est lui faire comprendre que je suis humaine, que je fais des erreurs, que je sais pas tout mieux que lui, que je le respecte comme un être humain à part entière
Ma condition d'enfant, je m'en souviens comme si c'était hier. L'adultisme que j'ai subi de mes parents et des adultes à l'école ou au club de sport, je ne l'ai pas oublié. Les attentes que j'obéisse en silence, même quand je ne comprenais pas pourquoi. L'irrespect quotidien.
J'étais "juste une enfant". Les adultes savaient forcément tout mieux que moi, même quand ça me concernait personnellement. Et même quand ils avaient tort. Ils agissaient forcément "pour mon bien". Et moi, je devais obéir sans questionner leur autorité. Leur pouvoir sur moi.
Ce qu'il se passe en Occident avec le #RaceReport en GB, les lois racistes en France, c'est le backlash des blancs suite à la prise de conscience collective des personnes qu'ils assignent racisées. Les RS rendent notre parole sur leur racisme publique. Ils s'y opposent violemment
La fragilité blanche est le refus des blancs d'admettre leurs biais racistes car ça casse la belle image qu'ils ont d'eux-mêmes : qu'ils sont de bonnes personnes. Et tout le monde sait qu'une bonne personne n'est pas raciste. C'est leur refus violent de se remettre en question.
On en est arrivé à un point où non seulement les blancs refusent d'admettre leurs biais racistes inconscients, mais où ils refusent aussi de reconnaître le racisme hostile comme du racisme (insultes, comparaisons méprisantes associant les non-blancs comme inférieurs aux blancs).
Vous associez le #RegretMaternel et la détresse des mères face à leur exploitation à de la maltraitance, mais vous trouvez normal d'obliger les enfants à manger et goûter, exigez qu'ils soient sages et obéissent aux adultes. Vous ne savez rien de la maltraitance ni de l'adultisme
Vous avez bien intégré la vision misogyne que les mères qui ne s'épanouissent pas au travers de leur conjoint et de leurs enfants sont forcément maltraitantes. Vous avez bien intégré que le rôle des femmes est de se sacrifier pour les autres. Elles n'ont pas d'existence propre.
On a toustes subi l'adultisme enfants. À l'école, à la maison. Dans toutes nos relations avec les adultes. Pas être respectées comme des êtres humains à part entière. Cette autorité des adultes ayant tjs raison, même qd ils ont tort. C de la maltraitance.
Le #RegretMaternel, c'est le regret de notre exploitation. Même si on choisit d'avoir des enfants, les désirons, acceptons la charge plus grande qui repose sur les mères, rien ne nous prépare à notre exploitation sans quoi le capitalisme s'effondrerait et qui bénéficie aux hommes
Il n'y aura pas d'égalité des genres tant qu'on vivra dans une société capitaliste et tant que le travail de soin aux enfants dans les foyers s'effectuera en dehors du système capitaliste. Il n'y a pas de future force de travail sans enfant. Mais leur production est non rémunérée
La division genrée du travail et les inégalités persistantes font que dans les couples hétéros, la production de la future force de travail (enfants) nécessaire au système capitaliste est assignée aux femmes et bénéfique aux hommes en tant que classe. Les femmes sont exploitées.
Je veux revenir sur ces extraits immondes de la sexualité des jeunes mères. Ces choses on me les a dites entre 6 sem. à plus d'un an après mon accouchement fin 2016 (gynéco, psy, thérapeute de couple). Le pourquoi de l'absence de désir des mères n'est pas questionné
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Les raisons qui font que les mères n'ont pas de désir ne sont pas explorées. Sont-elles épuisées physiquement et/ou mentalement ? Se sentent-elles respectées ? La charge de travail découlant d'un foyer avec bébé est-elle partagée ? Leur conjoint valorise-t-il leur travail ?
L'absence de désir sexuel des mères est simplement considéré comme un problème auquel il faut remédier. C'est perçu comme une anormalité. Pourtant, quand j'en parle avec des mères, l'absence de libido est une normalité, surtout durant les premières années de vie des enfants.