Quand mon enfant est né fin 2016, Emma n'avait pas encore publié sa BD sur la charge mentale. Je n'avais pas encore les mots pour décrire ce que je ressentais. Mais j'avais trouvé ce metafilter en anglais sur le sujet du "emotional labor" ⬇️
drive.google.com/file/d/0B0UUYL…
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C'est flou, ça parle de la charge mentale et du travail émotionnel qui repose sur les femmes. Ça ne parle pas d'exploitation. Mais ça m'avait aidé à me sentir moins seule à l'époque. Je n'exagérais pas. Ce n'était pas juste dans ma tête. J'étais légitime à trouver ça injuste.
Puis .@KerriganNuNue m'a permis de mettre les mots sur ce que je vivais avec sa BD sur la charge mentale et Coline m'a donné la légitimité à savoir que j'étais pas seule avec ses témoignages sur son IG .@taspensea. Leur travail m'a été salutaire. Je les remercierai jamais assez.
Puis est venue la prise de conscience violente que charge mentale et travail émotionnel ne sont que des notions politiquement acceptables pour éviter de parler de l'exploitation des femmes en tant que classe. Et la désillusion de réaliser que même la charge mentale nous est niée.
Le retour de bâton est brutal. On a les mots pour décrire notre exploitation, mais celle-ci nous est niée. Le gaslighting de nous faire croire qu'on exagère, que l'égalité est déjà atteinte et que les inégalités que nous vivons sont uniquement dues à nos choix.
Le gaslighting d'exiger qu'on prenne la responsabilité des inégalités qui persistent car on a qu'à tout faire comme des hommes, tout en refusant d'admettre que le travail de soin aux enfants et par extension le travail domestique et émotionnel continuent de nous être assignés.
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