Les points importants de l'avis de la Haute autorité de santé :
- utilisation pour les patients de moins de 55 ans ayant reçu une première dose d'Astra Zeneca d'une deuxième dose de Pfizer ou Moderna, à 12 semaines d'intervalle (avec leur accord)
- une décision justifiée par l'existence d'effets indésirables rares, par le caractère protecteur insuffisant d'une seule dose et l'existence d'un rationnel scientifique et de données chez l'animal (souris, macaque) concernant l'efficacité d'un mix de vaccins ARNm et adénoviral
- la Haute autorité de santé recommande de mettre en place une étude de cohorte pour évaluer la réponse immunitaire de ce schéma de vaccination mixte
L'avis de la Haute autorité de santé vient d'être mis en ligne.
Le journaliste du Los Angeles Times envisageait la possibilité d'une contamination aérosol, ce qui relevait alors du blasphème scientifique, pour ne pas dire de la fake news. L'OMS avait vivement nié que la contamination puisse être aéroportée dans un "fact check" sans équivoque.
Pourquoi cette chorale a de l'importance ? Parce que la contamination aérosol était la seule possibilité pour expliquer que 52 personnes puissent se contaminer en 3h. Des chercheurs se sont emparés d'elle pour pousser la thèse d'un virus aéroporté, qui s'est par la suite imposée.
L'Institut Pasteur estime que 36,5% de la population d'Ile-de-France a été infecté par le coronavirus. 28% en PACA, 22% dans les HDF, 20,5% en ARA, contre 7,5% en Bretagne.
En tout, 20,5% des Français métropolitains auraient été contaminés.
La méthode utilisée par l'Institut Pasteur pour obtenir cette estimation vient d'être publiée dans The Lancet. C'est une modélisation effectuée à partir des études de séroprévalence et des données d'hospitalisation par tranche d'âge.
L'Allemagne revient sur la gestion fédérale de la pandémie. Une modification de la loi sur les épidémies va rendre automatique un "frein d'urgence" unifié dans tout le pays, à partir d'un taux d'incidence de 100.
Le "frein d'urgence" est l'équivalent soft du "reconfinement" français et consiste à revenir sur les ouvertures (commerces, musées...) et peut-être ajouter des restrictions de contact (voire de sortie?). Les termes de ce "frein d'urgence" restent à négocier.
L'objectif est d'en finir avec la cacophonie actuelle, où de nombreux Länder n'ont pas refermé leurs commerces malgré une incidence supérieure à 100, rompant ainsi l'accord négocié avec Merkel.
Une étude anglaise très importante vient d'être publiée en pré-print : une estimation de l'impact des mesures sanitaires lors de la 2e vague en Europe.
Les mesures les plus efficaces : fermeture des restaurants, des discothèques et des commerces
mais aussi interdiction des rassemblements de plus de 2 personnes (à l'image du confinement en Allemagne par exemple).
Viennent ensuite le couvre-feu, une politique stricte de port du masque et enfin la fermeture des écoles.
Les chercheurs notent que l'efficacité de la fermeture des écoles est moins forte que dans les études de la première vague, ce qui suggère "qu'un fonctionnement plus sûr des écoles est possible avec un ensemble de mesures de sécurité rigoureuses".
Cette pandémie aura permis un partage des connaissances sur Twitter sans égal. De nombreux scientifiques ont "percé" de manière remarquable sur le réseau.
Aperçu de l'évolution de leurs followers depuis janvier 2020 (classement non exhaustif par nbre décroissant de followers)🧵
- Le microbiologiste @raoult_didier : 0 ➡️799.000 followers
- Le virologue @c_drosten : 700 ➡️712.000 followers
Comment en est-on arrivé là ? Retour sur la séquence sanitaire des derniers mois, pour essayer de comprendre comment la France qui entrait dans 2021 avec un taux d'incidence inférieur à la moyenne européenne se retrouve aujourd'hui dans une situation critique. 🔽🔽🔽
La France sort des fêtes avec une situation meilleure que ses voisins européens, l'explosion à Noël tant redoutée n'ayant pas eu lieu. Mais depuis début décembre, l'incidence remonte doucement mais sûrement et le couvre-feu à 20h ne suffit pas pour éteindre cette poussée.
A partir de la mi-janvier on commence à observer un découplage. Les cas sont en forte baisse dans presque tous les pays d'Europe - pour beaucoup plongés en confinement avec écoles fermées - mais pas en France, où la hausse, lente et pénible, continue. Ici, la carte au 24 janvier.