Toujours au rendez-vous pour le #VendrediLecture, cette semaine nous évoquons un auteur iconoclaste et provocateur (pour changer), que beaucoup sans doute attendaient : Jean-Claude Michéa.
Même si ce n'est pas son essai le plus connu, nous choisissons de présenter (1/12)
"Les mystères de la gauche", qui intéresse particulièrement République Souveraine et ses sympathisants. C'est en effet dans cet ouvrage que le philosophe, ancien professeur de philo dans un lycée, désormais retiré dans un village des Landes, établit une généalogie (2/12)
de ce que désigne le terme de "gauche". S'inspirant particulièrement de l'écrivain britannique George Orwell, Michéa différencie fortement ce courant du socialisme - ou plus largement du mouvement ouvrier - pour l'identifier historiquement et intrinsèquement au... (3/12)
...libéralisme !
L'association entre la gauche et le socialisme établie à l'occasion de l'Affaire Dreyfus pour la défense de la vérité et de la justice contre un ordre injuste également rejeté par les deux courants de pensée a certes marqué une bonne partie du XXème siècle(4/12)
et fondé l'idée reçue que "la gauche" défendait les pauvres. Mais cette association, liée à une contingence historique, n'a pas toujours existé ; plus surprenant, selon Michéa, elle a cessé d'exister.
Cette révélation, si elle choque à première vue et (5/12)
conduit certains policiers de la pensée à le traiter de "rouge-brun", permet surtout de sortir de la confusion mentale vécue par un grand nombre de citoyens qui ont pris l'habitude de se considérer "de gauche", mais ne se retrouvent ni dans la politique menée (6/12)
par des gouvernements "de gauche" ni par les positions prises par les oppositions "de gauche".
Ce qui est habituellement vécu comme une trahison ne serait en réalité qu'un retour aux sources de la gauche vers ses racines idéologiques : le libéralisme, le progressisme (7/12)
(à ne pas confondre avec le progrès), la promotion d'un individu roi et titulaire de droits et non d'un collectif solidaire.
La rupture qu'annonçait l'auteur en 2014 est aujourd'hui consommée, le désamour entre les classes populaires et la gauche se vérifiant (8/12)
élection après élection. La gauche préfère défendre des causes sociétales au service de l'extension des droits et des "minorités" plutôt que de chercher à construire une société plus solidaire.
La référence à la latéralisation gauche-droite perd dès lors de son intérêt (9/12)
Si RS est un mouvement très attaché aux droits sociaux issus des combats du mouvement ouvrier et à la notion de solidarité, si un certain nombre de membres de RS, dont son président Georges Kuzmanovic, sont issus de cette histoire, il n'éprouve pas le (10/12)
besoin d'utiliser ces notions inutiles, se sentant plus proche du compromis de 1945 que des wokistes hallucinés venus des campus américains.
Nous vous invitons à lire cet ouvrage qui motive notre aspiration à accueillir des citoyens venant de divers horizons (11/12)
et au delà du clivage gauche/droite, tant qu'ils ont au cœur la défense de la France et de ses classes populaires.
Enfin, on ne peut que vous conseiller d'écouter sa série d'entretiens avec Michéa réalisés chez France Culture : franceculture.fr/emissions/a-vo… (12/12)
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Pour ce nouveau #VendrediLecture de RS, nous vous encourageons à lire l'ouvrage iconoclaste de Régis Debray, "Éloge des frontières". Si celles-ci apparaissent aux yeux de beaucoup, et notamment chez certains jeunes, comme quelque chose de négatif... [1/8]
...de restrictif, Debray montre que ces limites sont fondamentales pour maîtriser notre destin. Si vous êtes un militant des droits humains et de la défense de l'environnement, c'est une frontière qui permet de ne pas intégrer à notre marché un bien produit...[2/8]
...à l'autre bout du monde, fabriqué par des enfants. L'absence de frontières, c'est souvent l'absence de protection des faibles face au fort, le fort présentant bien souvent les traits d'un grand marché prétendument universel, mais surtout inhumain. [3/8]
Il y a 200 ans, les Grecs 🇬🇷, nourris par les idées de la Révolution française, se révoltaient contre leurs oppresseurs turcs. Ils ne furent pas aidés par la Sainte-Alliance - l'UE de l'époque - sous la domination du chancelier Metternich. [1/5]
Ce n'est que sous la pression de philhellènes tels que Lord Byron, Delacroix, Hugo ou Chateaubriand, horrifiés par les massacres dont celui Missolonghi, que la Grande-Bretagne et la France - celle-ci y compris sur terre avec l'expédition de Morée - intervinrent. [2/5]
Malheureusement, ce fut au prix de l'emprisonnement de la jeune nation grecque par la dette et une monarchie étrangère non désirée - un handicap qui la suivit la Grèce tout au long de son histoire. [3/5]
Que des entreprises non-essentielles à la vie de la Nation, comme Airbus, ont bénéficié d'un passe-droit pour obtenir des masques FFP2 et FFP3 aux dépens des hôpitaux. (1/8) #Thread#OnOublieraPas ⬇️
Que des considérations purement budgétaires ont pris le pas sur les impératifs sanitaires : « la personne qui, dans l’état actuel des finances de la France, aurait dit “on va dépenser des centaines de millions d’euros pour une crise hypothétique”, on lui aurait ri au nez.» 2/8⬇️
Que la réquisition des masques a été très mal préparée. Conséquence : des dizaines de milliers de masques attendent toujours d’être réquisitionnés. (3/8)⬇️
La politique de compression généralisée des services de santé suivie par le Gouvernement met en grand danger la santé des Français : il suffit d'une épidémie naissante pour saturer les centres d'appels du Samu déjà sous tension en temps normal. (1/6) ⬇️
Cela fait peser un grand danger sur les personnes victimes d'accidents nécessitant une prise en charge immédiate : avec une attente au téléphone allongée d'une demie-heure, les personnes souffrant d'un infarctus verront leurs chance de survie se réduire drastiquement.
(2/6) ⬇️
Faut-il pour autant aller directement à l'hôpital lorsqu'on craint d'être atteint par le coronavirus ? Non. Outre que cela mette en danger les autres patients, notamment âgés ou immunodéprimés qui attendraient dans les couloirs, on a peu de chances d'être pris en charge. (3/6) ⬇️
La fabrication des nouveaux passeports britanniques en Pologne montre qu'il ne suffit pas de sortir de l'UE pour retrouver pleinement sa souveraineté ; mais que cette sortie doit être couplée à une politique industrielle de défense des activités stratégiques. ⬇️ (1/19) #Thread
En France, le papetier #Arjowiggins a fermé l'année dernière suite à des difficultés financières. La papeterie possédait un savoir-faire dans la fabrication de papiers spéciaux et hautement sécurisés, utilisés dans l'élaboration des passeports et documents d'identité. ⬇️ (2/19)
L'usine de Jouy-Sur-Morin, en Seine-et-Marne, était la seule usine en France à savoir fabriquer le papier nécessaire à l'élaboration des cartes grises et des passeports. ⬇️ (3/19)
Le réveillon de Noël approche et avec lui les discussions politiques en famille. Si certains voient d'un bon œil la réforme des retraites, voici quelques arguments pour les convaincre que décidément, Macron est l'ennemi des travailleurs :
Les retraites sont un formidable marché (300 milliards d'euros qui échappe au système capitaliste. De nombreux arguments fallacieux sont utilisés pour ouvrir ce marché aux fonds de pension.
L'argument du déclin du nombre d'actifs par rapport au nombre de retraités cache une variable fondamentale: l'augmentation de la productivité en France. Sur la période 1960-2018, la productivité horaire a été multipliée par 5,19.