1/ "L'union de la gauche ne se fait pas, c'est triste, ouin. ouin." Pourquoi ce discours est stupide et antisocial :
2/La dernière fois qu'il a exercé le pouvoir, le Parti Socialiste a davantage fait régresser le code du travail que Macron. Il a eu la même politique répressive à l'égard des réfugiés. Il a dégouté les gens de la gauche en faisant l'inverse de son programme. C'est un FAIT.
3/Non, la gauche n'était pas plus forte quand elle était unie : quand Mitterand a gagné en 1981, les communistes avaient leur propre candidat. Mais la gauche était plus forte quand elle était... de gauche.
4/Quand les dirigeants disent "l'union de la gauche", ils disent "l'union derrière le PS et ses satellites" : c'est-à-dire les ex-ministres de Hollande. Ils ne veulent pas d'une union de la gauche qui comprennent des idées anticapitalistes ou le programme de la France Insoumise.
4bis/ C'est un réflexe tellement ancré chez eux que des sondages plaçant Mélenchon en tête de la gauche ne change rien. Hamon en est à donner des leçons d'union, c'est dire ! Donner une place à la FI ou aux anticapitalistes est de toute façon impensable pour eux.
5/Mieux vaut une "gauche" désunie avec encore des organisations de gauche - c'est à dire simplement qui luttent contre les rapports de domination et qui veulent en finir à terme avec le libre-échange et le capitalisme, qu'une "gauche" à la Hollande.
6/Ce que les partisans de "l'union de la gauche", et classe bourgeoise avec eux (petit piège, ça peut se confondre) veulent c'est un deuxième Hollande et la fin de toute idée anticapitaliste, d'autonomie de la classe laborieuse, d'écologie radicale.
7/Au cas où les braves dirigeants de la "gauche" aurait hiberné ces 5 dernières années, il y a eu un mouvement social massif qui s'appelait les gilets jaunes et qui a permis à toute une partie de la classe laborieuse française de relever la tête et de réclamer deux choses :
7bis/Un niveau de vie décent et une vie politique révolutionnée, démocratique et égalitaire : que des énarques bien nourris arrêtent de décider pour tous les autres, pour commencer. Qui, "à gauche", veut augmenter le SMIC et changer radicalement les institutions politiques ?
8/Si "l'union" que vous souhaitez c'est l'éternel retour de la gauche caviar, sans programme égalitaire, sans rupture avec l'ordre bourgeois, alors ne venez pas dire à ceux qui n'entrent pas dans votre petit jeu de l'union que ce sont eux qui "font mourir la gauche".
8bis/ Ceux qui font mourir la gauche, c'est ceux qui ont fait des politiques de droite en son nom, et c'est seulement eux.
9/Quant à nous autres, c'est-à-dire celles et ceux qui pensent que la classe laborieuse majoritaire dans ce pays doit reprendre le contrôle de son existence, que l'état de la planète requiert la fin à plus ou moins long terme du capitalisme libre-échangiste
9bis/Et que nous crèverons de notre vie politique élitiste et autoritaire si nous ne faisons rien : pitié, ne nous laissons pas enfermer dans cette narration médiatico-politique de "l'union de la gauche".
10/ Autour de nous, les gens s'en foutent de cette union, elle n'intéresse que les journalistes et les politiques qui veulent la fin de nos idées et de nos rêves !
11/ Les gens veulent manger, respirer, vivre libre et décider de leurs destins : nous sommes les seuls à proposer ça. Pas besoin des fantômes bourgeois du passé pour y parvenir.
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1 - Hier j'entendais à la radio une chroniqueuse dire qu'en République il ne fallait "aucune séparation entre les gens" "aucune réunion entre semblables" en référence aux groupes de paroles entre personnes racisées à l'UNEF. OK, du coup ça implique :
2 - la dissolution de près de la moitié des conseils d'administration du CAC 40 qui ne comptent aucune femme. On a dit pas de non-mixité hein. En plus là c'est décisionnel donc bonjour l'exclusion.
3 - l'interdiction de tous les clubs de la bourgeoisie, Parisiens (le Siècle, l'automobile club...) mais aussi ailleurs : Rotary, Lions Club : je ne vois pas pourquoi les notables de ma ville se réunissent en se cooptant.
1-Ce bouquin est une merveille, et je pèse mes mots. Déjà c'est palpitant, ensuite ça parle d'un fait social jamais traité auparavant (car sociologues et journalistes viennent majoritairement des classes sup et n'ont pas subis notre système de soin dentaire inégalitaire ?)
2- Il lève le voile sur un problème souvent vécu dans la solitude, seul face aux praticiens tout puissants et aux mutuelles chères et nullissimes dès qu'il s'agit des dents. Dans ce livre il est question de résistance des patients et c'est beau à lire.
3- Quand je me suis retouvé en classes préparatoires (mauvaise idée à tout point de vue) et que je passais mes nuits avec des rages de dent, un petit fils de Bourgeois (qui depuis travaille dans la pub) m'avait dit "en fait t'as les dents pourris".
En 2017 je me suis abstenu au second tour.
Depuis, la bande de merde qui m'a insulté moi et mes semblables pour complicité de fascisme n'a pas levé le petit doigt contre la loi Asile Immigration, contre l'arrestation préventive illégale d'un millier de gilets jaunes en 2018,
Elle est restée silencieuse face aux atteintes aux droits à manifester, aux droits à la représentation du personnel en entreprise, elle pense que dire "violence policière" c'est excessif, elle ne voit pas de souci à ce que la police aligne des lycéens à genou contre un mur
Elle n'a pas de problème avec l'état d'urgence permanent, antiterroriste puis sanitaire. Une partie d'entre elle trouve ça sain qu'un président décide de tout dans sa tour d'ivoire. Elle trouve "islamogauchiste ou en tout cas "racialiste " des recherches sur le colonialisme.
Bayrou et sa "classe moyenne" à 4000€ par mois est un bourgeois typique. Dans une étude de 2013 sur le positionnement social à laquelle j'avais participé, 20 % des sondés gagnant 4 500 € mensuels se définissaient "classe moyenne inférieure" ! 60% "classe moyenne supérieure" !
Comme nous l'expliquions dans "la guerre des mots", écrit avec @SelimDe , le terme de "classe moyenne" s'est imposé dans le discours politique et médiatique en raison du confort moral qu'il procure à la bourgeoisie. Il rend la société plus lisse, moins inégale. Mais surtout,
il permet aux membres de la bourgeoisie ou de la sous-bourgeoisie de s'inventer une vie à peu de frais, de mettre à distance les privilèges sociaux qui ont fait leur "réussite" en s'identifiant à ce sort commun et généralisé que serait l'appartenance à la "classe moyenne".
1/ Autour de moi, les gens se demandent beaucoup : "pourquoi on n'a pas été foutu de faire un vaccin ?" "Pourquoi notre système de santé est toujours à la limite de craquer ?" "pourquoi on ne s'en sort pas ?". Quelques éléments de réponses :
2/ Au niveau de notre système de santé, la logique d'économie à tout prix, cette même logique qui l'a fragilisé, persiste : en 2010 le gvt réclamait 2 milliards d'économie à l'assurance-maladie, en 2021 c'est 4 milliards. Comme en 2019 !
3/ En 2000, la France était le 1er système de santé du monde. 20 ans plus tard, on patauge dans le chaos semé intentionnellement par nos dirigeants. Chaque hôpital a dû traquer toute source d’économie pour tenir les objectifs Chaque centre de recherche a dû se serrer la ceinture.
1/Les dirigeants d’entreprise aiment dire qu’ils réussiraient mieux si l’Etat ne leur prenait pas tout. La réalité c’est que nous vivons dans une économie subventionnée où le contribuable doit verser chaque année des dizaines de milliards d’€ aux entreprises privées.
2/Depuis plus de vingt ans, les gouvernements de droite, socialistes ou macronistes mettent en place des dispositifs de crédit d’impôts et d’exonérations de cotisations sociales aux entreprises privées, afin de « soutenir la compétitivité » et « créer de l’emploi ».
3/L’année dernière, ces dispositifs réguliers se sont cumulés avec des secours exceptionnels comme le chômage partiel. Au total, nous avons versé en 2020 90 milliards d’euros aux entreprises :