En 2017 je me suis abstenu au second tour.
Depuis, la bande de merde qui m'a insulté moi et mes semblables pour complicité de fascisme n'a pas levé le petit doigt contre la loi Asile Immigration, contre l'arrestation préventive illégale d'un millier de gilets jaunes en 2018,
Elle est restée silencieuse face aux atteintes aux droits à manifester, aux droits à la représentation du personnel en entreprise, elle pense que dire "violence policière" c'est excessif, elle ne voit pas de souci à ce que la police aligne des lycéens à genou contre un mur
Elle n'a pas de problème avec l'état d'urgence permanent, antiterroriste puis sanitaire. Une partie d'entre elle trouve ça sain qu'un président décide de tout dans sa tour d'ivoire. Elle trouve "islamogauchiste ou en tout cas "racialiste " des recherches sur le colonialisme.
Pour elle, la lutte contre le fascisme est une posture vide de contenu. Il s'agit de "faire-barrage-au-FN", pas de lutter en acte contre le racisme, le sexisme et les atteintes aux droits des travailleurs (le fascisme a historiquement servi à lutter contre le mouvement ouvrier).
Bref, je dis à cette petite bande qui, de Manuel Valls au macroniste convaincu en passant par le "socialiste" Hidalguiste : mes abstentions passées et futures ne feront jamais autant "le lit du fascisme" que vos silences permanents et vos complaisances coupables.
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Bayrou et sa "classe moyenne" à 4000€ par mois est un bourgeois typique. Dans une étude de 2013 sur le positionnement social à laquelle j'avais participé, 20 % des sondés gagnant 4 500 € mensuels se définissaient "classe moyenne inférieure" ! 60% "classe moyenne supérieure" !
Comme nous l'expliquions dans "la guerre des mots", écrit avec @SelimDe , le terme de "classe moyenne" s'est imposé dans le discours politique et médiatique en raison du confort moral qu'il procure à la bourgeoisie. Il rend la société plus lisse, moins inégale. Mais surtout,
il permet aux membres de la bourgeoisie ou de la sous-bourgeoisie de s'inventer une vie à peu de frais, de mettre à distance les privilèges sociaux qui ont fait leur "réussite" en s'identifiant à ce sort commun et généralisé que serait l'appartenance à la "classe moyenne".
1/ Autour de moi, les gens se demandent beaucoup : "pourquoi on n'a pas été foutu de faire un vaccin ?" "Pourquoi notre système de santé est toujours à la limite de craquer ?" "pourquoi on ne s'en sort pas ?". Quelques éléments de réponses :
2/ Au niveau de notre système de santé, la logique d'économie à tout prix, cette même logique qui l'a fragilisé, persiste : en 2010 le gvt réclamait 2 milliards d'économie à l'assurance-maladie, en 2021 c'est 4 milliards. Comme en 2019 !
3/ En 2000, la France était le 1er système de santé du monde. 20 ans plus tard, on patauge dans le chaos semé intentionnellement par nos dirigeants. Chaque hôpital a dû traquer toute source d’économie pour tenir les objectifs Chaque centre de recherche a dû se serrer la ceinture.
1/Les dirigeants d’entreprise aiment dire qu’ils réussiraient mieux si l’Etat ne leur prenait pas tout. La réalité c’est que nous vivons dans une économie subventionnée où le contribuable doit verser chaque année des dizaines de milliards d’€ aux entreprises privées.
2/Depuis plus de vingt ans, les gouvernements de droite, socialistes ou macronistes mettent en place des dispositifs de crédit d’impôts et d’exonérations de cotisations sociales aux entreprises privées, afin de « soutenir la compétitivité » et « créer de l’emploi ».
3/L’année dernière, ces dispositifs réguliers se sont cumulés avec des secours exceptionnels comme le chômage partiel. Au total, nous avons versé en 2020 90 milliards d’euros aux entreprises :
1/La dernière interview de Macron a été un beau moment d’usage décomplexé des mots du néolibéralisme autoritaire. Cette « novlangue » qui accompagne et justifie les formes de gouvernement qui nous oppresse au travail et en politique comporte plusieurs procédés récurrents :
2/La langue de bois, cet usage des mots qui consiste à empiler des termes vides pour donner l’impression que l’on dit quelque chose, que l’on s’engage face à un public. On connait tous ce procédé, sans doute le plus inoffensif : il ne fait perdre que du temps.
3/L’euphémisme est un classique du néolibéralisme autoritaire : il s’agit de masquer la violence du capitalisme en délayant la gravité des faits : « bavures policières », « éloigner » les réfugiés, « réorganiser » une entreprise en licenciant, « les exclus » au lieu des pauvres.
1/ "Irons-nous au ski cet hiver ?", un angle médiatique révélateur du prisme bourgeois-centré de la majorité des journalistes. 2/3 des Français ne partent pas en vacances l’hiver et seulement 8 % d’entre eux vont skier au moins 1 fois tous les 2 ans, majoritairement des cadres.
2/Hors Covid, l'hiver donne habituellement la primauté médiatique à ces vacanciers, avec force reportage dans les stations et météo des neiges pour tous, alors que la plupart d'entre nous n'en verrons jamais la couleur.
3/Cette surreprésentation d'une pratique sportive bourgeoise n'est que la partie immergée de l'iceberg de du monopole bourgeois. Selon le baromètre de la diversité du CSA, près de 70% des personnes qui apparaissent à la télévision sont "cadres et prof intellectuels supérieures"
1/ "Faites ce que vous voulez mais votez Macron"
Une pensée pour ce climat dégueulasse de 2017 où l'écrasante majorité des journalistes nous présentaient Macron comme un gars sympathique, très démocrate, très décontracté.
2/ À l'époque, quand j'allais sur un plateau quelconque, je me faisais incendier par deux ou trois journalistes si j'osais dire que ce n'était pas si simple et quand je défendais l'idée que extrême-droite et extrême-libéralisme n'avait pas des effets si différents.
3/ Sur France Info, on m'a carrément traité de collabo inculte de notre histoire. Sur Arrêt sur Images on m'a culpabilisé de ma possible abstention au second tour, refusant de choisir entre deux maux.