Le problème semble bien antérieur à la prise du pouvoir du variant P1 au début de cette année. La létalité chez les enfants hospitalisés serait même plutôt en baisse en 2021 (sans doute grâce à l'amélioration des soins).
Sur les deux premiers mois de l'année, la proportion d'enfants et d'adolescents dans le nombre de décès au Brésil était en baisse (0,39%) par rapport à 2020 (0,62%).
(ces chiffres ne concernent que les 2 premiers mois de l'année, donc cela limite l'impact éventuel du variant)
D'après les chiffres officiels brésiliens (probablement sous-estimés), il y a eu 436 enfants de 0 à 9 ans décédés du Covid entre mars et décembre 2020, et 119 décès depuis le 1er janvier 2021.
En France, en 2020, avec les souches historiques (comparables sans doute à celle qui circulaient alors au Brésil), 4 enfants de moins de 10 ans sont décédés du Covid-19. La différence s'explique probablement par le niveau de vie et la difficulté d'accès aux soins.
Dans une étude sur 6.000 jeunes Brésiliens hospitalisés, des chercheurs ont isolé les facteurs de risque. Les enfants indigènes ont 5,8 fois plus de chances de mourir que les Blancs ; les enfants riches ont 4 fois moins de chances de mourir que les plus défavorisés.
Il faut rappeler qu'il y a eu bien davantage de morts en 2020 au Mexique et au Pérou qu'au Brésil. Et ce, sans variants, ni Bolsonaro. Seulement ces pays sont plus petits, donc le nombre total de décès est inférieur et la sous-estimation de la mortalité y est bcp plus forte.
Sur ce graphique, on observe la surmortalité dans chaque pays en 2020. 13% au Brésil, contre 39% au Mexique et 73% au Pérou.
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Le journaliste du Los Angeles Times envisageait la possibilité d'une contamination aérosol, ce qui relevait alors du blasphème scientifique, pour ne pas dire de la fake news. L'OMS avait vivement nié que la contamination puisse être aéroportée dans un "fact check" sans équivoque.
Pourquoi cette chorale a de l'importance ? Parce que la contamination aérosol était la seule possibilité pour expliquer que 52 personnes puissent se contaminer en 3h. Des chercheurs se sont emparés d'elle pour pousser la thèse d'un virus aéroporté, qui s'est par la suite imposée.
L'Institut Pasteur estime que 36,5% de la population d'Ile-de-France a été infecté par le coronavirus. 28% en PACA, 22% dans les HDF, 20,5% en ARA, contre 7,5% en Bretagne.
En tout, 20,5% des Français métropolitains auraient été contaminés.
La méthode utilisée par l'Institut Pasteur pour obtenir cette estimation vient d'être publiée dans The Lancet. C'est une modélisation effectuée à partir des études de séroprévalence et des données d'hospitalisation par tranche d'âge.
L'Allemagne revient sur la gestion fédérale de la pandémie. Une modification de la loi sur les épidémies va rendre automatique un "frein d'urgence" unifié dans tout le pays, à partir d'un taux d'incidence de 100.
Le "frein d'urgence" est l'équivalent soft du "reconfinement" français et consiste à revenir sur les ouvertures (commerces, musées...) et peut-être ajouter des restrictions de contact (voire de sortie?). Les termes de ce "frein d'urgence" restent à négocier.
L'objectif est d'en finir avec la cacophonie actuelle, où de nombreux Länder n'ont pas refermé leurs commerces malgré une incidence supérieure à 100, rompant ainsi l'accord négocié avec Merkel.
Les points importants de l'avis de la Haute autorité de santé :
- utilisation pour les patients de moins de 55 ans ayant reçu une première dose d'Astra Zeneca d'une deuxième dose de Pfizer ou Moderna, à 12 semaines d'intervalle (avec leur accord)
- une décision justifiée par l'existence d'effets indésirables rares, par le caractère protecteur insuffisant d'une seule dose et l'existence d'un rationnel scientifique et de données chez l'animal (souris, macaque) concernant l'efficacité d'un mix de vaccins ARNm et adénoviral
- la Haute autorité de santé recommande de mettre en place une étude de cohorte pour évaluer la réponse immunitaire de ce schéma de vaccination mixte
Une étude anglaise très importante vient d'être publiée en pré-print : une estimation de l'impact des mesures sanitaires lors de la 2e vague en Europe.
Les mesures les plus efficaces : fermeture des restaurants, des discothèques et des commerces
mais aussi interdiction des rassemblements de plus de 2 personnes (à l'image du confinement en Allemagne par exemple).
Viennent ensuite le couvre-feu, une politique stricte de port du masque et enfin la fermeture des écoles.
Les chercheurs notent que l'efficacité de la fermeture des écoles est moins forte que dans les études de la première vague, ce qui suggère "qu'un fonctionnement plus sûr des écoles est possible avec un ensemble de mesures de sécurité rigoureuses".